Le Cabinet de Bucarest avalise la ratification de l'accord entre la Roumanie et l'Ukraine pour le renforcement de la confiance et de la sécurité mutuelles / La Roumanie arrive 59e dans le monde pour ce qui est de sa compétitivité économique...
Sommet - Le sommet de l'OTAN s'ouvre jeudi à Newport (Royaume-Uni) avec la crise ukrainienne comme dominante. La Roumanie y est représentée par le chef de l'Etat, Traian Băsescu, et les ministres de la Défense, Mircea Duşa, et des Affaires étrangères, Titus Corlăţean. Mercredi, à Bucarest, le Conseil suprême de défense de la Roumanie avait avalisé le stationnement sur le territoire roumain d'avions de combat des pays membres de l'OTAN, alors que le sommet du Pays de Galles doit entériner un plan de réactivité devant permettre d'augmenter la rapidité de déploiement de troupes en cas de crise; plusieurs milliers de soldats seront ainsi déployés dans les pays du flanc oriental de l'Alliance. Lors de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, le président Traian Basescu a précisé que Bucarest assumait aussi le plan de l'OTAN visant la cyberdéfense de l'Ukraine.
Moldova - La République de Moldova participe en première au sommet de l'Alliance nord-atlantique qui commence jeudi au Royaume-Uni. Chisinau y sera représenté par son ministre de la Défense, Valeriu Troenco. Ce pays ex-soviétique, à population roumanophone majoritaire, coopère déjà avec l'OTAN dans le cadre du Partenariat pour la paix et bénéficie d'un programme individuel d'action élaboré en coopération avec l'Alliance. Dans le même temps, un contingent militaire moldave participe aussi à la mission de maintien de la paix au Kosovo. Aux termes de sa loi fondamentale, la République de Moldova est un pays neutre, mais un nombre de plus en plus important de voix politiques prônent un rapprochement avec l'OTAN, sur la toile de fond de la crise ukrainienne.
Accord - Le Cabinet de Bucarest doit donner son feu vert, ce jeudi, à un projet de loi visant la ratification de l'accord entre les gouvernements roumain et ukrainien pour le renforcement de la confiance et de la sécurité mutuelles. Le document, signé en mars dernier à Kiev par les chefs des diplomaties des deux pays, a une validité de cinq ans. Il stipule que les deux parties doivent notifier l'autre au moins 42 jours avant d'entreprendre des activités militaires dans les régions frontalières. Pour ce qui est de l'Île des serpents en mer Noire, petit territoire ukrainien situé dans la zone côtière roumaine, Kiev s'oblige à ne pas y détenir ni déployer d'armement offensif, tels chars, avions ou hélicoptères de combat.
Et toujours ce jeudi, le gouvernement roumain doit avaliser le protocole conclu entre les ministères roumain et serbe de l'Intérieur visant la création et le fonctionnement d'un Point commun de contact à la frontière entre les deux pays, accord signé à Bucarest, en mai 2013.
Minorités - Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé jeudi que le sud-est russophone de l'Ukraine était la région la plus sensible, mais qu'il ne fallait pas non plus oublier d'autres zones où il y avait des problèmes similaires dans ce pays, telles les régions habitées par des communautés roumaine et hongroise. C'est pour la deuxième fois que le chef de la diplomatie moscovite tient de tels propos après que, la semaine dernière, il eut plaidé pour une Ukraine où les minorités russe, roumaine et hongroise puissent vivre en paix et voient leurs droits respectés. Concentrée notamment dans l'ouest de l'Ukraine, sur les territoires annexés par l'URSS en 1940, la communauté roumaine de ce pays compte environ un demi-million de personnes. Depuis le début de la crise actuelle en Ukraine, Bucarest a appelé les autorités de Kiev à garantir les droits des ethniques Roumains, tout en militant pour le maintien et le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Etat voisin.
Aviation - Le gouvernement roumain et le constructeur aéronautique européen Airbus ont signé un accord visant la construction une usine de modernisation des hélicoptères à Braşov, à l'horizon 2015. Les flottes d'hélicoptères des ministères roumains de la Défense et de l'Intérieur seront ainsi mises à jour, s'est félicité le premier ministre roumain, Victor Ponta, lors de la signature du document. Et lui d'ajouter que grâce aux appareils fabriqués par Airbus, la Roumanie a mis en place le système d'intervention médicale d'urgence le plus perfectionné en Europe. La nouvelle usine apportera de nombreux bénéfices à la Roumanie, depuis les nouveaux emplois jusqu'aux opportunités d'exportation, ont fait savoir, à leur tour, les représentants d'Airbus.
Compétitivité - La Roumanie arrive 59e dans le monde pour ce qui est de sa compétitivité économique, peut-on lire dans un classement élaboré par le Forum économique mondial. Bucarest monte ainsi 17 places par rapport aux évaluations antérieures. Dans sa région, la Roumanie se place derrière la Turquie ou la Bulgarie, mais devance la Hongrie et la Croatie. Dans le monde, la Suisse, Singapour et les Etats-Unis s'enorgueillissent des économies les plus performantes, selon ce Rapport de la compétitivité mondiale pour 2014-2015, qui prend en compte les opinions exprimées par une quinzaine de milliers de dirigeants de compagnies, dans plus de 140 pays.
Commerce - Au mois de juillet, le volume du commerce de détail en Roumanie a augmenté de 6,3% par rapport à la même période de l'année dernière, selon l'Office statistique européen, Eurostat. Il s'agit de la troisième hausse la plus importante au sein de l'UE, après celles du Luxembourg (14,1%) et l'Estonie (9,2%). Ces chiffres viennent entériner une tendance déjà signalée auparavant par les statistiques. Au premier semestre de cette année, le commerce de détail roumain avait ainsi connu une progression de 8,2%, par rapport aux six premiers mois de 2013. A Bucarest, l'Institut national des statistiques a par ailleurs fait savoir que c'est le secteur industriel qui a le plus contribué à la croissance économique du pays, au premier semestre de 2014, tandis que l'agriculture et le secteur du BTP ont connu des évolutions négatives.
Nucléaire - Des responsables américains et iraniens reprennent jeudi à Genève les discussions sur le programme nucléaire iranien, ont déclaré mercredi des responsables américains. Ces consultations bilatérales se déroulent dans le cadre des négociations nucléaires 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), conduites par le Haut représentant de l'UE Catherine Ashton. En juillet dernier, les parties se sont donné jusqu'au 24 novembre pour sceller un accord définitif qui doit permettre de garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée totale des sanctions occidentales et de l'ONU, précise l'AFP. Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, alors que Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil. Lors d'une récente visite à Téhéran, la secrétaire d'Etat roumaine aux Affaires globales, Carmen Burlacu, avait réaffirmé l'appui ferme de Bucarest à la poursuite des négociations sur le dossier nucléaire iranien. Elle a souhaité que ces pourparlers aboutissent à un accord élargi jusqu'à la date convenue.
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