La Roumanie allégera à partir du 15 mai une partie des restrictions imposées à la population en raison de la pandémie de coronavirus./Le président Klaus Iohannis discute avec des représentants du monde des affaires les mesures de relance économique.
Covid-19 en Roumanie - Les salons de coiffure, les cabinets dentaires et les musées, fermés en raison de la crise sanitaire du nouveau coronavirus, rouvriront en Roumanie le 15 mai, date à partir de laquelle la population n'aura plus besoin de remplir une attestation de déplacement à l'intérieur des localités. Ce sont des mesures de déconfinement progressif, mentionnées par le président Klaus Iohannis, qui a annoncé hier la fin de l'état d'urgence à la mi-mai. A la place, il y aura l'état d'alerte, qui permettra aux autorités de maintenir la situation sous contrôle. Par ailleurs, en Roumanie, le bilan des décès à cause du Covid-19 est monté à 827 personnes, celui des cas d'infection confirmés a dépassé les 13.800, quelque 325 nouveaux cas étant rapportés dernièrement. Le nombre des personnes guéries a augmenté lui aussi, pour arriver en ce moment à 5.500, c'est-à-dire environ 40% du total des cas enregistrés. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru, a parlé d'une évolution de type « plateau », le pic pouvant être atteint vers la fin de cette semaine. Selon le Groupe de communication stratégique du gouvernement, le nouveau coronavirus a également infecté près de 2.400 ressortissants roumains de l'étranger, dont la plupart en Italie. 96 Roumains de la diaspora ont décédé depuis le début de la pandémie.
Economie - Le président roumain Klaus Iohannis rencontre aujourd'hui des représentants du milieu des affaires, pour échanger sur les mesures de relance de l'économie, touchée par la pandémie de coronavirus. Hier soir, au bout de six mois de mandat, le premier ministre Ludovic Orban a présenté plusieurs mesures économiques, dont celle de la couverture, par l'Etat, d'une partie des salaires, qui pourrait s'élever à 41,5%, et un programme ciblé sur les grandes compagnies. Le ministre des finances, Florin Cîţu, a déclaré aujourd'hui que l'économie roumaine connaîtrait une relance rapide. Il a aussi expliqué que la crise actuelle était différente de celle de 2008 et que les mesures prises par le gouvernement, telles le paiement du chômage partiel, auraient aidé à préserver les emplois.
Tourisme - La fréquentation touristique (arrivées et nuitées) des unités d'hébergement a baissé de près de 70% en Roumanie, au mois de mars 2020, par rapport à la même période de l'année dernière, apprend-on par l'Institut national de la statistique de Bucarest. La durée d'hébergement moyenne a été de 2 jours pour les touristes roumains et de 2,1 jours pour ceux venus de l'étranger. Les arrivées de touristes étrangers aux points frontaliers ont, elles aussi, baissé de plus de 50%, (quelque 410.000 personnes), tandis que les départs des touristes roumains à l'étranger ont chuté de près de 56% (653.000 personnes) en mars 2020 par rapport à mars 2019.
Covid-19 dans le monde - L'Italie, premier pays à avoir imposé une quarantaine sévère à l'ensemble de sa population à cause de la pandémie de coronavirus, a commencé alléger les restrictions. Le nombre des décès a été inférieur à 200 pour le deuxième jour de suite, tandis que le nombre total des personnes infectées est de moins 100.000. A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 17 mai, les Italiens peuvent se déplacer pour des raisons professionnelles, médicales, ou pour se rendre chez des membres de leurs familles, à condition de respecter la distanciation physique. Le gouvernement britannique se prépare lui aussi à annoncer un plan de levée progressive des restrictions, privilégiant entre autres les horaires de travail décalés et le télétravail. En France, le déconfinement progressif envisagé par le gouvernement à partir du 11 mai est contesté. Le Sénat, contrôlé par la droite traditionnelle, a rejeté le projet gouvernemental, mais son vote est consultatif, alors que l'Assemblée nationale a déjà approuvé la stratégie de l'Exécutif. Le nouveau coronavirus a fait plus de 250.000 morts dans le monde, depuis le début de la pandémie, en Chine, en décembre dernier.
Collecte - La Commission européenne a organisé, hier, une collecte de fonds pour le financement des recherches pour mettre au point un vaccin contre le Covid-19. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a salué la mobilisation exemplaire de la communauté internationale, qui a réussi à collecter 7,4 milliards d'euros en seulement quelques heures. Parmi ceux qui ont promis de l'argent, la Commission européenne elle-même donnera un milliard d'euros, mais les contributions de la France et de l'Allemagne ont fait monter le chiffre à plus de deux milliards. La Banque européenne d'investissements a promis des fonds importants et un plan d'investissements massifs. La Chine a offert plus de 45 millions d'euros et l'Afrique du Sud plus d'un milliard. Les Etats-Unis ont été le grand absent de cette action, Washington, qui cherche à développer son propre vaccin, étant en conflit avec l'Organisation mondiale de la santé et avec Beijing. Le président français, Emmanuel Macron, et le roi Abdallah II de Jordanie, ont averti qu'il n'y avait pas de place pour la compétition mais pour la compétition.
Dépenses - En 2019, un habitant de l'Union européenne sur trois (32%) ne pouvait pas faire face à des dépenses financières inattendues, telles une intervention chirurgicale, un enterrement, le remplacement d'une voiture ou d'un lave-linge, indique les chiffres rendus publics par Eurostat aujourd'hui. Les personnes ayant rencontré de telles difficultés sont plus nombreuses en Croatie (52%), suivie par la Lettonie (50%), la Grèce et Chypre (48%), la Lituanie (47%) et la Roumanie (44%). En bas de la liste, on trouve le Danemark (23%), la Tchéquie et les Pays-Bas (22%). Selon la même source, les personnes vivant seules sont les plus touchées, 40% des célibataires et 56% des célibataires avec enfants ne pouvant pas faire face à des dépenses imprévues. En revanche, seulement 25% des familles avec deux adultes avaient des difficultés à couvrir de telles dépenses.
Justice - L'ancienne procureure en chef de la Direction nationale anti-corruption (DNA) de Bucarest, Laura Codruţa Kövesi, a eu gain de cause, aujourd'hui, à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), où elle avait contesté sa révocation de ses fonctions, en 2018. Selon la CEDH, en la révoquant avant la fin de son mandat, la Roumanie avait violé les droits de l'ancienne procureure en chef. A l'époque, Tudorel Toader, le ministre de la justice du gouvernement en place, avait affirmé que Laura Codruţa Kövesi avait tergiversé des dossiers, qu'elle avait dépassé ses attributions, qu'elle avait eu un comportement autoritaire et discrétionnaire et qu'elle avait refusé de se présenter aux auditions au Parlement.Le Conseil supérieur de la magistrature avait donné un avis négatif au rapport du ministre Tudorel Toader, qui avait saisi la Cour constitutionnelle. Suite à la décision des juges constitutionnels, le président roumain, Klaus Iohannis, avait dû signer le décret de révocation de Laura Codruţa Kövesi.
Météo - La météo est à la fraîcheur dans le nord-ouest et le centre de la Roumanie. Les températures de la mi-journée se situent entre 14° et 23°, avec 15° à Bucarest, à midi.
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