Le ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a participé, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires générales, présidée, en première, par la Roumanie./Les travailleurs roumains d'Autriche seront défendus par le Centre SOLVIT Roumanie
Bruxelles - Le ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a participé, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires générales, présidée, en première, par la Roumanie. C'était l'occasion pour Bucarest de présenter la liste des priorités de sa présidence du Conseil de l'Union, qu'elle exercera au premier semestre 2019. Le Brexit, le cadre financier pluriannuel sur la période 2021-2027 et la lutte contre la désinformation en ligne dans le contexte de prochaines élections européennes ont fait partie des thèmes abordés à cette occasion à Bruxelles, par le ministre George Ciamba. La visite à Bucarest les 10 et 11 janvier prochain du Collège des Commissaires européens marque pratiquement le moment du lancement officiel à Bucarest de la présidence roumaine du Conseil de l'UE, a précisé le ministre Ciamba. Les quatre piliers du mandat roumain sont l'Europe de la convergence, l'Europe de la sécurité, l'Europe en tant qu'acteur régional et l'Europe des valeurs communes.
Autriche - Les travailleurs roumains d'Autriche, qui ont vu diminuer, suite aux modifications opérées dans la législation autrichienne, les allocations reçues pour leurs enfants restés en Roumanie, peuvent s'adresser au Centre SOLVIT Roumanie, fonctionnant dans le cadre du ministère des affaires étrangères de Bucarest. SOLVIT est un réseau mis au point et coordonné par la Commission européenne dans le domaine du marché intérieur, et dont le fonctionnement repose sur la coopération des 31 centres créés au sein des administrations publiques des Etats membre de l'Espace Economique Européen. Concrètement, en cas de problème, le Centre SOLVIT Roumanie contactera le Centre SOLVIT Autriche qui devra contacter à son tour l'autorité nationale compétente pour identifier une solution. Par ailleurs, l'Etat roumain a lancé des démarches auprès de la Commission européenne au sujet des mesures législatives autrichiennes qui ramènent les allocations pour les enfants des travailleurs roumains d'Autriche au niveau des allocations de Roumanie.
Cohésion - La Commission européenne a prévu pour la Roumanie une allocation en matière de politique de cohésion de 31 milliards d'euros pour la période 2021 - 2027, 8% de plus que pour l'exercice 2014-2020, a déclaré la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu. L'enveloppe pour la politique de cohésion est la plus importante - 373 milliards d'euros pour la période de l'après-2020, et la Roumanie, ainsi que la Bulgarie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie et la Finlande, toucheront des sommes plus conséquentes par rapport à l'exercice actuel, a ajouté la responsable européenne. Selon Corina Creţu, la Commission européenne souhaite lancer rapidement les négociations avec le Conseil et le Parlement européen (les trialogues) et simplifier les procédures d'accès aux fonds européens. Les retards dans la mise en œuvre des projets seront ainsi évités, et cela concernera des centaines de milliers de projets (dans le domaine social, des transports, de la santé, de la recherche, de l'efficience énergétique, de l'agenda numérique etc.) dans tous les Etats membres, a remarqué la commissaire européenne. Corina Creţu précise qu'elle abordera ce sujet dans le cadre de la visite qu'entreprennent à Bucarest les 10 et 11 janvier prochains le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, le président du Parlement européen, Antonio Tajani, et le Collège des commissaires.
Parquet anticorruption - L'adjoint du procureur en chef du Parquet anticorruption, Călin Nistor, va assurer la période d'intérim à la tête de l'institution après que l'actuelle titulaire, Anca Jurma a annoncé ne plus désirer que son mandat de chef par intérim du Parquet anticorruption soit prorogé. Le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, présent mardi a une réunion avec la direction du Parquet anticorruption, a pris la décision de ne plus avancer de nom pour occuper le poste de procureur en chef par intérim. Alors, selon le règlement intérieur du Parquet anticorruption deux des adjoints du procureur en chef, Călin Nistor et Marius Iacob, sont pressentis pour occuper, dans l'ordre, le poste de procureur en chef par intérim. Le poste de procureur en chef du Parquet anticorruption est à prendre, après que l'ancienne titulaire, Laura Codruţa Kovesi, a été relevée de ses fonctions par un décret issu le 9 juillet dernier par le président Klaus Iohannis, en vertu d'une décision de la Cour constitutionnelle portant sur l'affaire. Le ministre de la Justice a ultérieurement avancé le nom d'Adina Florea pour occuper ce poste, mais le chef de l'Etat a rejeté la proposition ministérielle. Par ailleurs, Laura Codruta Kovesi avait annoncé avoir déposé au mois de décembre dernier une plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme, réclamant des violations aux Droits de l'Homme à son égard dans le processus qui a mené à sa révocation.
Banques - Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, a déclaré, dans une conférence de presse, que l'ordonnance d'urgence du gouvernement par laquelle les banques, entre autres, seront surtaxées, n'a pas été discutée par l'Exécutif ni avec les représentants du secteur bancaire, ni avec la Banque centrale. M Isărescu a ajouté que la Banque nationale de Roumanie avait des éclaircissements à demander sur la manière dont cette taxe s'appliquera et qu'il demanderait que le décret d'urgence soit discuté au Comité national pour la surveillance macro prudentielle, parce qu'il a un impact sur l'ensemble du système. L'ordonnance adoptée en décembre dernier prévoit, entre autres, de taxer les établissements financiers et bancaires suivant l'évolution de l'indice Robor, soit le taux d'intérêt moyen de prêt entre les institutions bancaires de Roumanie, et selon les spécialistes de la BNR, son évolution est liée à l'inflation et au niveau de liquidité sur le marché.
Migrants - La Roumanie, et d'autres Etats membres de l'UE, ont exprimé leur disponibilité de principe pour prendre en charge 5 migrants, a annoncé, mardi, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Selon ce dernier, la décision est un geste ponctuel de solidarité que la Roumanie, qui assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE souhaite faire passer, un signal positif, d'encouragement des autres Etats de l'Union à suivre une conduite similaire, vu la situation particulièrement délicate dans laquelle se trouvent les 49 migrants. Ils sont arrivés à bord de deux navires au large des côtes maltaises sans recevoir la permission de mouiller ; ces derniers jours, 248 autres migrants de différents pays d'Afrique du Nord sont arrivés à Malte, selon le MAE. La présidence roumaine du Conseil de l'UE plaide pour renforcer la coopération avec les Etats africains d'origine et de transit afin de gérer la migration clandestine à la source et de consolider les politiques de développement par rapport aux Etats africains, censées conduire à une réponse durable devant ce phénomène.
Grippe - La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a fait état mardi de la mort de quatre personnes, emportées par la grippe. La ministre a déclaré que pour l'instant on ne pouvait pas parler d'une épidémie de grippe, mais que l'on craint que le virus ne s'active davantage au mois de février. Selon les spécialistes du Centre national pour la surveillance et le contrôle des maladies transmissibles, 67 personnes ont été touchées par le virus depuis le début de la saison froide. Jusqu'à la fin de l'année passée, 1,2 millions de personnes appartenant aux groupes à risque ont été vaccinées grâce aux vaccins distribués par le ministère de la Santé.
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