Réunis à Bruxelles en Conseil extraordinaire, les leaders des 27 Etats membres de l’UE ont approuvé l’Accord sur la sortie de la Grande-Bretagne du bloc communautaire, ainsi que la déclaration qui définit la relation post-Brexit avec Londres.
C'est un pas extrêmement important qui intervient au bout de 17 mois de négociations, et plus de deux ans après le référendum par lequel les Britanniques avaient décidé de se séparer de l'entité à laquelle ils avaient été rattachés pendant près d'un demi-siècle. Il n'y a pas de vainqueurs ni de vaincus et cet accord est le meilleur possible, juste et équitable pour tous, affirment les leaders européens. La chancelière allemande Angela Merkel y voit « une œuvre d'art diplomatique », qui définit « les bases d'un divorce bien réglé » et qui stipule en même temps que les 27 Etats membres de l'Union européenne et la Grande Bretagne auront « une relation resserrée ». Selon le président français Emmanuel Macron, L'Union vit un moment particulièrement difficile, le Brexit montrant que « l'UE est fragile, qu'elle n'est pas un acquis, qu'on doit la défendre. Mais elle doit aussi être refondée ».
Bien que ce soit la dernière ligne droite avant la sortie définitive du Royaume Uni, des pas difficiles restent encore à faire, notamment du côté de Londres, où la première ministre Theresa May doit se battre contre une forte opposition, y compris au sein de son propre parti. Au Parlement, les élus travaillistes, mais aussi ceux du petit parti unioniste d'Irlande du Nord ont annoncé leur intention de voter contre l'accord, ce qui complique davantage la situation. La chef du gouvernement a donc choisi de présenter le document directement à l'opinion publique, soulignant que l'accord devrait contenter aussi bien les partisans que les opposants au Brexit. Theresa May affirme qu'en mars prochain, le jour de la sortie du pays de l'Union européenne marquera un moment de redéfinition et de réconciliation pour le pays. A Bruxelles, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, s'est dit confiant que le législatif britannique approuve l'accord, malgré les doutes exprimés par les parlementaires britanniques.
Présent au sommet extraordinaire de Bruxelles, le président Klaus Iohannis a annoncé que le document était très important aussi parce qu'il précise, entre autres, les conditions de la présence des ressortissants roumains au Royaume Uni: « Si cet accord entre en vigueur, il protégera les Roumains et les autres Européens vivant en Grande Bretagne. Tous leurs droits sont garantis, ils peuvent y travailler, faire des études, recevoir des retraites. Nous avons fait très attention à ces sujets et nous avons insisté avec succès jusqu'à présent pour qu'ils soient bien tirés au clair. Plus encore, nous avons insisté et obtenu que la déclaration politique sur la relation future ne fasse pas de discriminations entre les membres de l'UE. » Qu'il n'y ait pas, par exemple, de retour des visas obligatoires pour les Roumains souhaitant voyager ultérieurement en Grande Bretagne, a précisé le président Iohannis.
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