Le Palais Dacia-România, situé dans le Vieux Centre de Bucarest, accueille la neuvième édition d’ « Art Safari ».
Le Palais Dacia-România, situé dans le Vieux Centre de Bucarest, accueille la neuvième édition d' « Art Safari », un événement de culture et d'art très connu du public local, national et international. Cette année, le rendez-vous artistique rassemble art classique et moderne, style rétro et d'avant-garde, créations et artistes célèbres. Davantage de détails avec Ioana Ciocan, directrice d'« Art Safari »: « La neuvième édition d'« Art Safari » est faite de cinq pavillons d'exposition, visitables durant trois mois. Après une brève pause, la dixième édition, anniversaire, s'ouvrira le 21 septembre et restera ouverte durant également trois mois. Cette année est très intéressante pour nous, puisque nous aurons six mois d'exposition, pendant lesquels le public aura l'occasion d'admirer différents genres artistiques. Les cinq pavillons sont les suivants : « Irina Dragomir », pavillon d'art contemporain entièrement dédié à une jeune artiste, ce qui est une première. Nous l'appelons la superstar de l'art contemporain, créatrice d'œuvres très joyeuses, avec des couleurs très fortes. D'ailleurs, l'expo, dont Alexandru Rădvan est le commissaire et qui s'intitule « Roșu, galben și albastru/Rouge, jaune, bleu », est très vivante, très jeune, si vous voulez, inspirée par l'art pop américain, avec de nombreux autoportraits et personnages sortis des rêves d'Irina Dragomir.
Le deuxième pavillon, ramené d'Allemagne, est signé par Barbara Klemm, l'une des photographes les plus connues au monde, dont la carrière impressionnante s'étend sur plus de soixante-dix ans. L'on peut y admirer des photos en noir et blanc, dont certaines sont historiques, prises lors de la chute du mur de Berlin, d'autres sont des portraits de superstars comme Madonna, Alfred Hitchcock ou Andy Warhol, ou encore des photos prises par Barbara Klemm durant ses deux visites en Roumanie, dans les années 1970 et 1990.
Le troisième pavillon, aménagé au deuxième étage du Palais Dacia-România, vient d'Israël et de Roumanie, à travers l'exposition dédiée à l'architecte et artiste visuel Marcel Iancu. Ce pavillon contient d'ailleurs l'œuvre d'art la plus chère d'Art Safari, qui appartient au Musée national d'art de Roumanie et qui est évaluée à 300.000 euros. L'exposition que je préfère vient d'Espagne, grâce à l'ambassade d'Espagne en Roumanie et à l'Institut Cervantes, et elle est dédiée aux deux monstres sacrés de l'art universel du XXe siècle, Pablo Picasso et Salvador Dali. Ce sont des ouvrages d'art graphique que les deux avaient créés pour la scénographie du ballet « Le Tricorne », dont l'auteur est leur compatriote Manuel de Falla. Le patrimoine de la Roumanie est représenté par des œuvres de Theodor Aman, rassemblées dans une exposition rétrospective, imaginée par Elena Olariu et réalisée en partenariat avec le Musée de la ville de Bucarest. Le grand peintre Theodor Aman y est présenté d'une manière moins conventionnelle, car l'expo s'ouvre sur des toiles montrant des scènes de bal, très en vogue au XIXe siècle. Art Safari est donc un événement marathon, puisque ses portes ferment à 21 h pour s'ouvrir de nouveau une heure plus tard, pour le public qui souhaite un tour guidé nocturne. »
Notons que Marcel Iancu (1895-1984) a été un peintre, architecte et essayiste roumano-israélien très connu. Diplômé de l'Académie d'architecture de Zürich en 1917, il a étudié la peinture avec le grand maître roumain Iosif Iser et il a été un des initiateurs du mouvement artistique Dada.
Ioana Ciocan a aussi parlé des partenariats sur lesquels s'appuie Art Safari 2022. « Notre partenaire de confiance et déjà traditionnel est le Musée de la ville de Bucarest, avec lequel nous avons réalisé deux expositions. Je pense à celle intitulée « Séduction et triomphe en art », accueillie par Hanul (l'Auberge) Gabroveni ArCuB l'année passée, une expo rassemblant des œuvres du patrimoine du musée. Cette fois-ci, c'est notre deuxième collaboration élargie avec le Musée de la ville de Bucarest, grâce au directeur Adrian Majuru, l'exposition de cette année comprenant un partenariat avec seize musées de Roumanie. Il faut le souligner, car les collaborations des musées produisent en fait les grandes expositions récupératrices ou les grandes expositions rétrospectives, comme c'est le cas avec celle consacrée à Theodor Aman. Et c'est aussi pour la première fois qu'Art Safari peut s'enorgueillir d'être un projet culturel soutenu financièrement par la ministère de la culture. », a conclu Ioana Ciocan, directrice d'« Art Safari ». (Trad. Ileana Ţăroi)
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