Aujourd’hui, nous mettons le cap sur le comté de Buzău, dans le sud-est du pays. Nous découvrirons quelques-unes des attractions naturelles les plus importantes et parlerons des musées qui y attendent leurs visiteurs.
Nous en apprendrons davantage sur des collections inédites, dont celle de téléphones. La pièce la plus ancienne de l’exposition a été fabriquée en 1894, peu de temps après l’invention du téléphone. Notre guide d’aujourd’hui est Daniel Costache, directeur du Musée départemental de Buzău. Il nous propose de commencer par les attractions naturelles : « Beaucoup de gens, quand ils entendent parler du comté de Buzău, pensent aux Volcans de boue. C’est un phénomène naturel unique en Europe du Sud-Est, qui s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares et offre un paysage lunaire. Nous avons ensuite les Feux vivants, un phénomène naturel tout aussi unique, dans la région montagneuse du département de Buzău, celle de Lopătari. Là, le feu sort tout droit du sol, le transformant en un champ de flammes. Toujours à Buzău, un autre phénomène naturel inédit est celui des « pierres qui poussent ». Nous avons deux zones où ces pierres circulaires peuvent être vues, dont certaines sises en un équilibre incroyable sur des crêtes de montagne. La première serait la région d’Ulmet, lesdites pierres étant connues sous le nom Babele de la Ulmet ou dans la région de la vallée de la rivière Bâsca, du côté de Chiojdu. Ce sont des formations naturelles, aux formes quasi circulaires, enveloppées d’une couche de bitume naturel, autour desquelles, au fil du temps, différentes légendes sont nées. »
Le Musée départemental de Buzău est un ensemble composé de quatre musées pavillonnaires et d’un autre en plein air. Le dernier est, en fait, le Camp Măgura, le plus grand camp de sculpture en plein air dans cette partie de la Roumanie. Daniel Costache, directeur du Musée du comté de Buzău, explique : « Il a une histoire extrêmement intéressante. Il couvre une superficie de plus de 20 hectares, dont il en occupe effectivement sept. Ainsi, au sommet des collines de la région du monastère de Ciolanu, il existe pas moins de 256 œuvres monumentales, sculptées dans de la pierre de Măgura, une pierre spéciale, avec beaucoup de calcaire coquillier dans sa composition, et avec une apparence particulière. En outre, cette exposition est à proximité d’un monument de culte extrêmement intéressant et visité : le monastère de Ciolanu. Le Musée de l’Ambre, à Colţi, fait également partie de l’ensemble de musées de Buzău. Il est unique dans cette partie de l’Europe. Le musée a rouvert ses portes au public en août 2020 et, sis au sommet de la montagne, il accueille ses visiteurs avec un paysage de conte de fées et une exposition de base digne de tout autre grand musée du monde. Vous y découvrirez aussi des éléments de technique muséale très innovants : vitrines interactives et d’autres modalités innovantes de mettre en valeur le patrimoine culturel détenu par cette institution. »
Il existe peu d’endroits dans le monde où l’ambre est à retrouver en surface. La commune de Colţi, où ce musée est situé, est un de ces rares endroits. Notre voyage se poursuit avec Daniel Costache, directeur du Musée du comté de Buzău : « Le Musée d’ethnographie « Casa Vergu-Manăila » fait également partie du complexe muséal de Buzău, dans la ville homonyme. Le musée a rouvert en juillet de l’année dernière, après dix ans. Il met en évidence la maison traditionnelle de l’espace du département. Il fonctionne dans un bâtiment monument historique, attesté pour la première fois vers 1792 - 1794. La Maison musée du poète Vasile Voiculescu (1884-1963, né dans le comté de Buzău) qui a également été appelé le « médecin sans payer », très apprécié par la communauté, a cependant fait partie du groupe de ceux qui allaient subir les horreurs des prisons communistes. »
Enfin, nous arrivons au Musée d’archéologie, d’histoire et d’art de Buzău, l’une des institutions muséales emblématiques de Roumanie, qui possède une série de collections uniques, qui ne peuvent pas être vues dans d’autres musées du pays. Daniel Costache, directeur du Musée départemental de Buzău, précise : « C’est la plus grande collection de téléphones de Roumanie. Nous en avons plus de 400 exemplaires, tous fonctionnels. La pièce de résistance est un dispositif figurant dans la catégorie « trésor national », un téléphone de 1894. Nous en avons aussi un de bureau qui semble avoir fait partie du mobilier de bureau de Gheorghe Gheorghiu-Dej (le premier chef d’État communiste roumain). Nous avons aussi l’unique exposition organisée en l’honneur du premier globe-trotter roumain, Dumitru Dan. L’exposition a été réalisée avec des fonds européens il y a quatre ans et elle a beaucoup de succès, notamment auprès des visiteurs étrangers. Notre institution a un programme spécial qui attire également les touristes étrangers. Il s’appelle « Escapade culturelle nocturne ». L’année dernière, lors des événements de la Nuit internationale des musées, nous avons organisé une édition internationale. Nous avions invité Son Excellence l’Ambassadeur du Mexique, qui nous a présenté un costume traditionnel mexicain. Nous avons eu l’honneur d’avoir des invités étrangers, des personnalités politiques et culturelles lors de visites de travail mais aussi privées. »
Le département de Buzău est également reconnu parmi les amateurs de tourisme d’aventure, car le rafting y est pratiqué avec succès. Les vins de Buzău sont également connus. Pietroasele est la plus ancienne station de recherche viti-vinicole de Roumanie, fondée en 1893. Là, trois variétés de vins roumains ont été mises en valeur : le Muscat roumain, la Grasă et la Busuioacă. Et parce que les légendes se racontent mieux le soir, entre amis, avec un verre de bon vin, nous vous recommandons le Muscat roumain, la variété à partir de laquelle les meilleurs vins aromatiques sont obtenus. Le goût est floral, composé de fleurs des champs et de tilleul, auquel s’ajoute l’arôme du miel et des amandes. Bonne dégustation !
(Trad.: Ligia)
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