Un retour à l’état d’urgence est la solution à choisir en dernier recours, assure le président de la Roumanie, Klaus Iohannis.
La situation provoquée par le nouveau coronavirus en Roumanie est très grave, a affirmé le président Klaus Iohannis dans une conférence de presse lors de laquelle il a aussi souligné qu'un retour à l'état d'urgence, qui affecterait des libertés et des droits civils et qui paralyserait l'économie, serait une solution choisie en dernière instance. Alors que le nombre de nouveaux cas d'infection enregistrés quotidiennement reste élevé, le chef de l'Etat a de nouveau attiré l'attention qu'il était essentiel de respecter les mesures barrières pour prévenir la propagation du virus: « Porter un masque de protection est très important. La distanciation est aussi très importante et elle est obligatoire. En fin de compte, nous devons être réalistes et savoir ce que l'on veut. Veut-on laisser la maladie se répandre sans entrave, pour que l'on finisse par être une nation malade ? Ou bien veut-on maîtriser l'épidémie ? », a lancé le chef de l'Etat.
Une des questions qui reviennent constamment dans l'espace public est celle concernant le début de la prochaine année scolaire, à la mi-septembre. Le gouvernement de Bucarest affirme examiner plusieurs options, mais le président Iohannis, qui était enseignant de physique, a opiné que : « L'école ne commencera pas dans des conditions normales, parce que la pandémie ne disparaîtra pas d'ici septembre, ça c'est clair. Ce serait compliqué d'enseigner tout en ligne, donc on aura très probablement un scénario mixte, avec plutôt des classes normales, avec les élèves à l'école, ou plutôt en ligne, ou un mix des deux, en fonction des conditions. », a dit le président Iohannis.
Autre sujet de premier plan - la tenue des élections locales conformément au calendrier arrêté, c'est-à-dire le 27 septembre prochain. Selon le chef de l'Etat, nous sommes en pleine pandémie, qui peut faiblir ou non, mais nous avons aussi besoin d'élections pour assurer la légitimité des pouvoirs locaux. A ce sujet, le président Klaus Iohannis s'est dit convaincu que ce scrutin pourrait être organisé, si la situation sanitaire n'empirait pas et si l'on appliquait des mesures très strictes. Les débats là-dessus sont en cours.
Pendant ce temps, l'exécutif a inscrit dans le texte de l'arrêté relatif à l'état d'alerte, en vigueur actuellement, de nouvelles mesures barrières pour enrayer la transmission du SARS-CoV-2. Ainsi, dans les départements du pays les plus touchés par le revirement de la pandémie, les pouvoirs locaux pourront-ils décider de restreindre les horaires d'ouverture des terrasses, où l'accès des clients serait permis uniquement en fonction du nombre de places assises. De même, dans les endroits publics ouverts, où la distanciation physique est difficile à respecter, le port du masque pourrait devenir obligatoire. Les autorités appellent la population à respecter toutes ces règles, pour éviter que la Roumanie se confronte à une crise généralisée. (Trad : Ileana Ţăroi)
Liens utiles
Copyright © . All rights reserved