Au menu: une multitude d’itinéraires de montagne, une mine de sel impressionnante, des sources d’eaux aux propriétés thérapeutiques, mais aussi plusieurs palais anciens ouverts au public.
Nous nous trouvons aujourd'hui dans l'est de la Roumanie pour explorer le département de Bacău. Au menu: une multitude d'itinéraires de montagne, une mine de sel impressionnante, des sources d'eaux aux propriétés thérapeutiques, mais aussi plusieurs palais anciens ouverts au public.
Commençons par le chef-lieu du département, la ville de Bacău elle-même. Notre guide est Romulus Dan Busnea, inspecteur spécialisé du Service public départemental pour la promotion du tourisme et la coordination de l'activité des sauveteurs en montagne de Bacău, subordonnée au Conseil départemental de Bacău. Partons donc à la découverte de la ville de Bacău en compagnie de notre invité : « Pour un bref tour de la ville, je mentionnerais les maisons-musée du peintre Nicu Enea et des poètes Vasile Alecsandri et George Bacovia. Ce sont les points de départ de tout itinéraire culturel à Bacău. S'y ajoutent d'autres objectifs intéressants, tels l'ensemble architectural de la Cour Royale, formé d'une église et des ruines de l'ancienne cité, ou encore le complexe de musées Iulian Antonescu, qui abrite de nombreuses découvertes archéologiques, le Musée d'Art qui réunit de plein d'ouvrages très intéressants. A ne pas rater non plus l'Observatoire astronomique qui vient d'être rénové et modernisé, ni le Complexe de musées des sciences de la nature Ion Borcea, qui présente en détail la flore et la faune de la région et qui abrite aussi les recherches des scientifiques de la faculté de Biologie de l'Université Vasile Alecsandri de Bacău. Enfin, au centre-ville, on trouve l'imposante cathédrale orthodoxe de l'Ascension, actuellement la 4e en Europe de par ses dimensions, ainsi que la cathédrale romano-catholique des Saints Apôtres Pierre et Paul, les deux construites après 1990. »
C'est toujours au centre-ville de Bacău que l'on peut admirer le Palais Administratif, construction monumentale finalisée en 1891, mais aussi Palais Mărăști, qui est l'actuel siège du Théâtre municipal Bacovia, un bâtiment fonctionnel depuis 1929.
Notre guide, Romulus Dan Busnea, nous propose de continuer notre voyage dans les alentours de la ville de Bacău, en suivant la vallée de la rivière de Trotuș : « Nous commençons par l'extrémité ouest du département de Bacău, par la commune de Ghimeș-Făget. C'est ici que l'on retrouve l'ancien point de douane à la frontière de l'empire austro-hongrois, soit les ruines de la Cité de Rákóczi, datant de 1626. De même, le Musée ferroviaire de Ghimeș-Făget abrite une collection d'objets réunis depuis 1885 jusqu'à nos jours. On peut visiter aussi le Complexe de musées de Kontumac, sis sur la Colline de Biliboc, vis-à-vis de la Cité de Rákóczi, qui et un monument consacré aux héros locaux tombés dans les deux guerres mondiales. Si vous souhaitez goûter aux produits du terroir, alors n'hésitez pas à entrer dans le magasin spécialisé de la ville, qui est une véritable exposition avec dégustation de produits autochtones, marque déposée. »
Direction maintenant la ville de Comănești, dont la principale attraction est l'ensemble architectural du Palais Ghika-Comănești, devenu aujourd'hui le Musée d'ethnographie et d'art contemporain Dimitrie Ghika-Comănești, un monument historique d'intérêt national.
Romulus Dan Busnea nous y emmène : « C'est au cœur d'un superbe parc que trône ce palais, bâti en style baroque tardif par des constructeurs italiens. Il comporte 22 grandes pièces, regroupées sur deux niveaux. Son architecte est Albert Galleron, qui a projeté aussi l'Athénée Roumain et la Banque Nationale de Roumanie, à Bucarest. Tout près du palais, il y a la Gare de Comănești, autre monument historique construit en 1889 par l'ingénieur Elie Radu, durant le règne du prince Dimitrie Nicoale Ghica, d'après le projet de l'architecte italien Giulio Magni. Et c'est toujours à Comănești que l'on peut visiter le Cimetière International des Héros de la Première Guerre Mondiale. De même, plusieurs itinéraires touristiques en montagne sont à découvrir dans la zone, y compris à vélo. Enfin, c'est toujours ici, à Comănești, que se tient chaque année, fin décembre, le Festival des coutumes et traditions anciennes, unique en Roumanie, car préservant une tradition inédite, à savoir la Danse de l'Ours.»
Et si vous n'optez pas pour des randonnées en montagne, alors vous pouvez vous détendre au Centre d'agrément Trotuș-Ionuț Iftimoaie situé au bord de la rivière de Trotuș, au sud du Park Ghika. Pas loin d'ici, il y a une station d'intérêt touristique national appelée Târgu Ocna.
Romulus Dan Busnea nous dit pourquoi cela vaut absolument la peine de la visiter : « Sise au bord de la rivière de Trotuș, elle est considérée comme un véritable Salzbourg de la Roumanie. Cette station doit son renom à plusieurs records nationaux : c'est le seul centre d'exploitation du sel de la région de Moldavie qui accueille le premier puits de pétrole à extraction mécanique de Roumanie et le 3e au monde. Toujours à Târgu Ocna l'on trouve le premier funiculaire de Roumanie, créé par l'ingénieur Anghel Saligny. Enfin, cette station dispose du plus grand nombre d'églises rapporté au nombre d'habitants, des églises situées à trois niveaux, par exemple à 240 de profondeur dans la mine de sel de Trotuș ou encore à 560-600 m d'altitude à côté d'un monument construit sur le Mont de Măgura.»
Notre dernier arrêt au département de Bacău est une autre station touristique très importante et très intéressante: Slănic Moldova, surnommée la Perle de la Moldavie. Romulus Dan Busnea nous explique pourquoi on l'appelle ainsi : « C'est la station thermale la plus ancienne de la Moldavie, connue depuis déjà 1840, lorsque la station apparaît pour la première fois sur la carte administrative de la principauté, sous le nom de « Feredeiele Slănicului ». A ne pas rater ici - les 20 sources d'eau minérale, ni le parc de la station avec son Pavillon de la Musique, construit en style Art Nouveau. C'est ici que le 24 juillet 1889, le compositeur George Enescu, le génie de la musique roumaine, a joué pour la première fois sur scène, devant un grand public. Il avait n'avait même pas fêté son 9e anniversaire. Dans le même parc il y a aussi le Casino, un bâtiment monumental en style baroque, parsemé d'éléments du style néo-roumain, érigé en 1894, en tant que premier casino de Roumanie. »
Voilà pour un bref passage en revue des endroits merveilleux que l'on peut découvrir au département de Bacău. Heureusement la technologie est là pour nous aider, alors il suffit de télécharger l'application Visit Bacău sur Google Play ou App Store, pour faire un tour virtuel de cette contrée, avant de la découvrir de vos propres yeux. Elle vous aidera à identifier les attractions touristiques que nous venons de mentionner et à imaginer des balades en nature en suivant les 9 itinéraires de randonnée en montagne balisés et homologués. Pour d'autres des informations pratiques et tout ce qu'il faut savoir sur Bacău, entrez aussi sur le site turism-bacau.ro. Bon voyage ! (Trad. Valentina Beleavski)
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