Face à un processus éducationnel roumain rigide, des opérateurs culturels indépendants investissent le créneau de l'apprentissage en utilisant l'art et des instruments culturels pour enseigner
Culture, avec majuscule. Certains éprouvent un sentiment de malaise devant ce mot car il ferait référence, selon eux, soit à un domaine flou soit à un univers de préciosité et de grandeur. Il y a là encore une idée reçue, mais qui a la cote en Roumanie, surtout que les programmes d'éducation culturelle se font rares dans le système public d'éducation. Un créneau qui tente d'être investi par des initiatives d'opérateurs culturels indépendants. Avec quel impact et quel intérêt de la part des bénéficiaires? Pour quels résultats sur la durée? C'est le "Forum de la culture dans l'éducation" qui tente de faire le point sur ces questions. Cette rencontre, organisée par l'Association Mètre Cube ressources pour la culture et ARCUB, le Centre culturel de la ville de Bucarest, se déroule cette semaine dans la capitale roumaine, réunissant tous les acteurs du domaine. Qui a peur de la culture en Roumanie? Quels types de programmes spécialisés marchent dans le pays? Qui sont ceux qui luttent contre la précarité culturelle locale? RRI s'associe à cette semaine de l'éducation pour la culture en Roumanie.
Paysage en noir et blanc et en couleurs avec Clara Trăistaru, responsable de projet au sein de l'Association "Da' De Ce?" de Bucarest; Laura Coroamă, spécialiste de l'apprentissage des langues étrangères par l'art, notamment cinématographique, dans le cadre de l'Institut français de Timisoara, dans l'ouest de la Roumanie; et depuis Sibiu, au centre de la Roumanie, l'architecte Iulia-Maria Nistor, responsable local du projet "De-a arhitectura", proposé par l'Ordre des architectes de Roumanie et l'association homonyme.