La Commission a adopté une série de recommandations pour aider les États membres à faire face à la flambée des prix de l'énergie
Bruxelles a présenté dernièrement une série de mesures temporaires censées aider les pays communautaires à amortir la flambée des prix de l'énergie. La Commission européenne appelle notamment les Etats à soutenir les ménages via des bons d'achat. En même temps, l'Exécutif européen conseille aux pays membres à légiférer l'interdiction de débranchement des retardataires auxquels on pourrait proposer un rééchelonnement de leurs dettes. Bruxelles soutient aussi les aides publiques à l'intention des entreprises et la baisse de lourdes taxes sur l'énergie, y compris de la TVA. La Commission a également avancé l'idée de créer une réserve stratégique européenne de gaz, selon le même scénario utilisé pour faire des stocks de vaccin, une idée qui ne pourra voir le jour avant 2022. La commissaire européenne chargée de l'Energie, Kadri Simson, a déclaré: "Nos groupes de risque seront censés examiner les zones où les réserves de gaz s'avèrent particulièrement faibles pour prendre en considération le scénario de créer des réserves régionales communes".
La Commission européenne continuera à appuyer les investissements dans les énergies renouvelables, tout en gardant un œil sur le marché de l'électricité. Du coup, Bruxelles n'exclut pas un renforcement de la position du consommateur sur le marché énergétique, à travers un système lui permettant aussi bien de choisir ou de changer de fournisseur que de pouvoir générer sa propre énergie électrique, tout en ayant le droit de former des communautés énergétiques. "On doit identifier des mesures à moyen terme afin de veiller à ce que notre système énergétique soit plus résilient et plus souple pour résister à toute volatilité future des prix au cours de la transition." a encore précisé la responsable européenne, avant d'ajouter "La situation actuelle est exceptionnelle, et le marché intérieur de l'énergie a été bénéfique pour les Européens au cours des 20 dernières années. Nous devons toutefois nous assurer que ce dernier restera bénéfique à l'avenir, en mettant en œuvre le pacte vert pour l'Europe, en renforçant notre indépendance énergétique et en réalisant nos objectifs en matière de climat.»
Certains partenaires internationaux tels la Norvège, ont affirmé envisager déjà à supplémenter leurs livraisons énergétiques vers l'Europe. C'est aussi le cas de Moscou qui s'est dit prête à augmenter ses exportations vers l'Europe, à condition que celle-ci signe des contrats à long terme. C'est ce qu'a déclaré le leader russe, Vladimir Poutine, tout en rejetant les accusations selon lesquelles la Russie limiterait les livraisons pour des raisons politiques. Moscou a été déjà accusée de pratiques anti-concurrentielles et de chantage, car à force de limiter les exportations gazières, elle voudrait démontrer que le Nord Stream 2, le gazoduc qui la relie à l'Allemagne via la mer Baltique, est indispensable.
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