En Roumanie, la campagne des élections législatives, programmées le dimanche 6 décembre, est entrée sur la dernière ligne droite.
L'électorat roumain est à nouveau appelé aux urnes, à la fin de cette semaine, pour élire, cette fois-ci, les titulaires des sièges parlementaires de Bucarest. À pourvoir : 136 mandats de sénateur et 329 de député, brigués par plus de 7 000 candidats, autrement dit 10% de plus qu'au scrutin législatif précédent.
Une carte des candidatures au scrutin actuel, réalisée par le groupe de réflexion bucarestois Expert Forum, montre que le Parti du Mouvement populaire (PMP), fondé par l'ancien président roumain Traian Băsescu, propose le plus grand nombre de candidats - 641. Il est suivi, dans un ordre décroissant, par le parti qui gouverne - le Parti national libéral (PNL), avec 640 candidats, par le parti Pro România, de l'ancien premier ministre ex social-démocrate Victor Ponta, avec 639, et par le Parti social-démocrate (PSD), principale composante de l'opposition, avec 631. L'Union Sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS), seule alliance politique inscrite dans la course électorale, mise sur 616 candidats. Des listes de candidatures ont également déposées l'Alliance pour l'Union des Roumains (AUR), un des partis relativement nouveaux du paysage politique national, le Parti écologiste roumain ou encore l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), et puis il y a aussi 43 candidats indépendants.
Le scrutin de dimanche est le second de cette année en Roumanie, après les élections locales du 27 septembre, et, tout comme pour le scrutin local, son déroulement est soumis à des règles en accord avec la situation générale, due à l'épidémie de coronavirus. La limitation du nombre des participants aux réunions de campagne à seulement quelques dizaines de personnes, soumises à l'application stricte des mesures de protection sanitaires, a mis en avant les moyens informatiques, l'espace virtuel étant un important vecteur des messages électoraux. Les actions sur le terrain ne peuvent pas rassembler plus de 6 personnes, tandis que les équipes de campagne qui font du porte-à-porte doivent être formées de 2 personnes maximum. Le résultat de toutes ces normes a été une campagne électorale atypique, qui sera suivie par un scrutin dont la mise politique est élevée pour tous les candidats. Les libéraux, qui gouvernent depuis plus d'un an, espèrent renverser le rapport de force au Parlement, après quatre ans de domination sociale-démocrate hostile, et être en mesure de former une majorité qui leur soit favorable. Les sociaux-démocrates, grands vainqueurs du scrutin législatif de 2016, mais renversés par motion de censure l'année dernière, espèrent eux-aussi obtenir un score favorable. Tout comme l'Alliance USR-PLUS, motivée par les suffrages attirés au scrutin local de septembre.
Pour ce qui est de la diaspora roumaine, rappelons qu'elle sera représentée par quatre députés et deux sénateurs au futur Parlement et que plus de 39 000 Roumains résidant à l'étranger, la plupart en France, Italie, Espagne, Allemagne et Grande Bretagne, se sont faits enregistrer pour voter par correspondance. Pour les autres, les bureaux de vote seront ouverts deux jours, les 5 et 6 décembre. En Roumanie, l'électorat pourra voter uniquement le dimanche 6 décembre. (Trad. : Ileana Ţăroi)
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