Bonne nouvelle : de très bons résultats ont été obtenus cette année à l’évaluation nationale par les élèves en année terminale de collège et au Baccalauréat par ceux en année terminale de lycée
Connu jadis pour les excellents résultats de ses élèves, le système éducationnel roumain a connu un véritable déclin ces 3 dernières décennies. Secoué par des réformes incessantes, le système peine toujours à tenir le pas avec les temps modernes, soumettant les enseignants, les élèves et les parents en égale mesure à des efforts soutenus. Chacun des nombreux ministres qui se sont succédé à la tête de l'Education nationale ces 30 dernières années a imposé ses propres modifications, ce qui a entraîné plutôt une capacité réduite d'adaptation pour toutes les parties concernées et a fait chuter le taux de réussite, loin des aspirations et des objectifs envisagés par les responsables de Bucarest.
Qui plus est, l'éducation a dû changer aussi en fonction des nouvelles technologies apparues au fil du temps, la dissémination des connaissances et de savoirs aux jeunes générations devenant de plus en plus complexe. C'est là le point le plus faible de la Roumanie, de l'avis des spécialistes.
Après plusieurs années de déroute, voilà que les résultats de cette année redonnent l'espoir dans un meilleur avenir pour l'éducation roumaine. Et pour cause : trois quarts des élèves ayant terminé le lycée ont eu leur Bac cette année. Le taux de réussite en est de plus de 73 %, soit une croissance de 5,5 % par rapport à l'ensemble des générations précédentes et niveau le plus élevé des 10 dernières années. Au total 162 élèves ont obtenu la note maximum au Bac cette année, le 10, dont la plupart à Bucarest, la capitale.
Le ministre de l'Education, Sorin Cîmpeanu, fournit quelques chiffres qui témoignent de la réussite de cette année : « 78,3 % de la génération actuelle a eu son Bac et 32 % des élèves des générations antérieures. Le taux de réussite le plus élevé a été enregistré aux départements de Cluj (85,1 %), Iasi, (85,7 %), Galati (85,6 %) et Braila (85,3 %). A Bucarest le taux de réussite est de 77,4 % - c'est plus que la moyenne nationale, mais ce n'est pas le top du classement. Les départements ayant eu le taux de réussite le plus bas sont Ilfov, Giurgiu et Călăraşi (tous dans le sud). En milieu rural, il y a un taux de réussite de 69,2 %, alors que pour le milieu urbain il s'agit de 82,7 % ».
Toutefois, aux dires du ministre de l'Education, ces bonnes notes sont aussi le résultat de la simplification de la matière requise à l'examen, sur toile de fond de la pandémie et du contexte dans lequel le cours se sont déroulés ces deux dernières années.
Le ministre espère aussi que l'évaluation nationale numérique sera élargie au niveau national l'année prochaine, après le projet pilote de Călăraşi (sud) qui s'est très bien déroulé. D'ailleurs, une enquête a déjà montré que la grande majorité des enseignants et des élèves questionnés se sont prononcés en faveur de la numérisation.
Les résultats de l'Evaluation nationale des élèves ayant terminé le collège sont tout aussi encourageants si bien que « le nombre des moyennes dépassant le note minimum d'admission, le 5, est à un maximum absolu par rapport aux 10 dernières années », selon le ministre de l'Education. Plus concrètement : 82 % des élèves en année terminale de collège ont réussi leur examen, soit plus de 122 000 enfants. A comparer avec l'année 2021, lorsque près de 77 % ont obtenu la note 5 à l'Evaluation nationale, soit le minium pour réussir examen. A préciser qu'en Roumanie la note minimum pour avoir un examen est 5, alors que la note maximale est 10. (Trad. Valentina Beleavski)
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