La Roumanie continue d’avoir plusieurs millions de petits propriétaires terriens, ayant chacun un lot de 0,2 à 0,5 ha...
L’agriculture roumaine est un cas spécial. Rappelons que l’Etat avait nationalisé les principaux moyens de production en 1948 et obligé les paysans à s’associer dans des coopératives agricoles de production. Les documents du parti communiste roumain affirment que ce processus a été finalisé en 1962. Cela a donné lieu à un nombre immense de drames dans ces familles. Pratiquement, c’était une spoliation.
Après 1990, les gens ont tâché de se voir restituer leurs propriétés en tous genres. Un processus très lent et douloureux, aussi, pas tout à fait finalisé. Ceci pour vous dire qu’après une telle période qui n’a apporté que frustration, les gens remis en possession de leurs terres étaient très très réticents à s’associer. Pourtant, des associations se sont constituées, et l’expérience a été mitigée. De ce fait, la Roumanie continue d’avoir plusieurs millions de petits propriétaires terriens, ayant chacun un lot de 0,2 à 0,5 ha, sur lequel ils pratiquent l’agriculture de subsistance. On ne peut quasiment pas parler d’un revenu mensuel. Bien entendu, il existe aussi de grandes exploitations, mais qui sont plutôt l’exception.
Notons qu’à partir du 1er janvier prochain, tous les étrangers pourront se porter acquéreurs de terrains agricoles en Roumanie, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici ou du moins pas sous cette forme. La Roumanie dispose de beaucoup de terrains très propices à l’agriculture. Pour ce qui est de la propriété sur les logements, là encore, la Roumanie a une situation spéciale : 94% des Roumains sont propriétaires. Et je m’explique : il ne pourrait pas en être autrement, car les salaires sont très bas, et il est très difficile de payer aussi un loyer.
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