Complémentarité et soutien réciproque entre l’Union européenne et l’OTAN – telle est la vision de la Roumanie dans le domaine de la Défense.
La Roumanie est intéressée par le développement du rôle de l'Union européenne dans le domaine de la Défense, en totale complémentarité et soutien réciproque avec l'OTAN - a déclaré, jeudi, le ministre roumain de tutelle, Gabriel Leş. Sa prise de parole a eu lieu à la réunion du Conseil militaire de l'Union européenne, déroulée à Bucarest, dans le contexte de la présidence roumaine à la tête du Conseil de l'Union. Les équipements de l'Armée roumaine ont beaucoup de retard, après une longue période de sous-financement. Mais comme Bucarest alloue, pour la troisième année consécutive, 2% de son PIB à la Défense, le remplacement des vieux systèmes s'impose. Le ministre Gabriel Leş a précisé que de nouveaux avions F-16 compléteront l'escadrille des Forces armées roumaines et que la Roumanie a l'intention d'acquérir, à l'avenir, l'avion multirôle de dernière génération, le F-35. Il faut rappeler qu'en 2013 la Roumanie a conclu un contrat de plus de 600 millions d'euros avec le Portugal pour l'acquisition de douze avions de combat F-16. Les premiers six appareils sont entrés dans la dotation des Forces aériennes roumaines en septembre 2016, les trois suivants au mois de décembre de la même année et les trois derniers en octobre 2017. A présent, Bucarest souhaite acheter 36 autres chasseurs F-16 pour remplacer les MiG usagés en dotation.
Le ministre roumain de la Défense, Gabriel Leş, sur les intentions des autorités centrales : « Nous avançons pour voir quelle serait la solution proposée par notre partenaire stratégique par rapport aux 36 avions que nous souhaitons acquérir, pour voir, par la suite, ce qui implique le programme F-35. Ceux des Etats-Unis ont également envoyé des informations. Nous sommes dans la première étape d'acquisition des avions F-35. C'est là l'avenir des Forces aériennes roumaines. Il est important de réfléchir d'abord à l'opérativité de l'escadrille F-16. Je parle ici des 12, respectivement des 36 suivants. Ensuite, bien sûr, nous verrons pour le Stealth, qui possède une technologie très avancée. »
De son côté, le chef d'Etat-major de la Défense, le général Nicolae Ciucă, a affirmé lors de cette même réunion du Conseil militaire de l'Union européenne, qu'assurer la sécurité dans la région de la mer Noire et dans les Balkans occidentaux était une partie essentielle du rôle extérieur de la Roumanie dans le domaine militaire et que Bucarest soutenait le partenariat entre l'Union européenne et l'OTAN, à travers le renforcement du dialogue et de la coopération : « Nous croyons dans une liaison transatlantique forte et dans une coopération UE-OTAN rapprochée. Nous soutenons la cohérence des instruments et des processus de planification de l'Union et de l'OTAN comme le meilleur moyen pour éviter ou, du moins, pour réduire les doublons inutiles et pour renforcer le lien entre les deux organisations. »
L'on a maintes fois affirmé que la Roumanie était un garant et un pilier de la sécurité et de la stabilité régionales. Ces appréciations ont été reprises jeudi, à Bucarest, par le président du Comité militaire de l'Union européenne, le général Claudio Grazziano, qui a remercié la Roumanie pour sa contribution précieuse et très professionnelle lors des missions et des opérations militaires menées par l'Union européenne. (Trad. Elena Diaconu)
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