La Roumanie assumera, pour la première fois depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, la présidence du Conseil de l’Union.
La Roumanie recevra le relais de la présidence du Conseil de l'UE de la part de l'Autriche et le passera à son tour à la Finlande, six mois plus tard. Le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a rappelé que, pendant le mandat roumain, l'Union devrait gérer l'entrée en vigueur du Brexit, à la fin du mois de mars prochain, établir les lignes directrice du futur cadre financier 2021-2027 ainsi qu'une stratégie cohérente en matière de migration. 257 dossiers attendent d'être débattus en l'espace de quatre mois, avant le début de la campagne pour les élections européennes du mois de mai.
Le ministre roumain délégué aux affaires européennes, George Ciamba, un des personnages clé du dossier de la présidence roumaine, a expliqué sur Radio Roumanie le fait que Bucarest voulait réaliser un cadre de négociation du budget communautaire. « Pratiquement, à présent, la présidence autrichienne nous remet tout simplement une liste d'inventaire de tous les problèmes et de toutes les connexions susceptibles de se produire ou que les différents Etats membres souhaitent voir apparaître entre les différents paquets de politiques, y compris les allocations budgétaires. », a-t-il déclaré.
A son tour, le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a annoncé, en exclusivité sur Radio Roumanie, que Bucarest souhaitait obtenir la désignation de la mer Noir comme zone prioritaire de l'UE, comme cela est déjà le cas avec l'OTAN. « Un de nos objectifs pendant le mandat de la présidence est d'avancer des propositions concernant le développement de la collaboration dans la région de la mer Noire, en général, de faire croître la confiance entre les Etats, de promouvoir le tourisme, l'interconnectivité dans le secteur de l'énergie et, dans le même temps, la collaboration directe de l'UE avec les structures régionales. Nous voulons que l'UE soit plus impliquée aussi dans ces formats régionaux.», a-t-il précisé.
Samedi, dans une déclaration commune,
les ministres Teodor Meleşcanu et George Ciamba ont
affirmé que l'exercice de la présidence roumaine n'était pas un instrument de
lutte politique interne mais un projet de pays
et un projet européen majeur. Leur déclaration survient suite aux vifs
débats provoqués par la récente affirmation du président de la Commission
européenne Jean-Claude Juncker qu'il doutait de la capacité du
gouvernement de gauche de Bucarest de comprendre parfaitement tout ce que
signifie l'exercice de la présidence du bloc communautaire. Il a aussi précisé
que la Roumanie était très bien préparée du point de vue technique à assumer
cette mission, mais que la dispute politique interne ne lui créer pas l'image
d'une entité unie sur la scène européenne. La classe politique de Bucarest a
devant elle six mois pour prouver le contraire. (Trad. :
Ileana Ţăroi)
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