Visite importante à Bucarest./ Justice en Roumanie./ Economie de la Roumanie dans le contexte européen./ Crise d'immunoglobulines en Roumanie.
Visite importante à Bucarest
La Roumanie et la Serbie entretiennent de très bonnes relations - et elles seront encore meilleures, affirmait le président roumain Klaus Iohannis, qui a reçu à Bucarest son homologue de Belgrade, Aleksandar Vučić. Les deux chefs d'Etats ont discuté des rapports bilatéraux et des mesures nécessaires pour stimuler les relations économiques qui connaissent une évolution ascendante. Des interconnexions énergétique et de transport sont aussi importantes, a souligné le président roumain, qui a ajouté que cela facilite les échanges économiques entre les eux pays. Au sujet des Roumains de Serbie et des Serbes de Roumanie, M Iohannis a mentionné le fait qu'ils ont un rôle très important, celui de renforcer le pont entre les deux pays. Les deux chefs d'Etats ont également discuté des aspirations européennes de la Serbie et de la manière dont la Roumanie pouvait appuyer ce parcours européen. Le président roumain est d'avis que l'on ne peut pas parler d'évolution dans cette voie sans trouver de solution pour le dossier du Kosovo.
Klaus Iohannis : « La solution ne peut pas venir de l'extérieur, mais elle doit être examinée avec les acteurs importants. Quelle qu'elle soit, la solution se doit d'être parfaitement juste, pour répondre au maximum aux attentes de toutes les parties ; il m'est impossible d'imaginer une solution pour le Kosovo qui soit refusée par les Serbes, ou par tout autre partie intéressée. »
Rappelons que la Roumanie est un des cinq Etats de l'UE à ne pas avoir reconnu l'indépendance, proclamée voici 10 ans, de l'ancienne province serbe à population albanaise majoritaire. A son tour, le président de la Serbie a exprimé sa reconnaissance pour l'appui offert par la Roumanie à la Serbie dans son parcours européen et a mentionné que Belgrade essaierait de trouver une solution de compromis.
Justice en Roumanie
L'Etat roumain devrait toucher un milliard d'euros suite aux saisies décidées dans les dossiers instruits par la Direction nationale anticorruption, a déclaré la cheffe de l'institution, Laura Codruta Kovesi. Elle a précisé que lorsqu'ils évoquent des biens mis sous séquestre, les procureurs parlent de biens se trouvant sur le territoire de la Roumanie, alors que les malfaiteurs ont tendance à ouvrir des comptes à l'étranger. Ce sont les organes fiscaux de Roumanie qui doivent exécuter ces décisions au plus vite, a également précisé Laura Codruta Kovesi. En 2017, les procureurs ont placé sous séquestre des objets dont la valeur dépasse les deux cent millions d'euros. A son tour, lors de la présentation du rapport d'activité du ministère Public en 2017, le procureur général de Roumanie, Augustin Lazar, a précisé que les procureurs avaient instruit un million 750 mille dossiers, dont 550 mille ont été traités. Près de 60 mille mis en examen ont été déférés à la justice. 35% d'entre eux n'avaient pas respecté le Code de la route en raison notamment de l'infrastructure routière précaire et du comportement des chauffeurs. M Lazar a également constaté une progression des cas de violence domestique et d'infractions commises par les mineurs. En effet, près de 4 mille mineurs ont été renvoyés en justice. Quant au rapport de la Commission européenne relatif à la justice de Roumanie, il note que « le caractère irréversible des progrès dans la lutte contre la corruption en Roumanie avait été récemment mis en danger. » Selon Bruxelles, le souhait de la majorité parlementaire de gauche de modifier les lois de la justice et les pressions intenses sur les magistrats « risquent d'affecter l'indépendance du système judiciaire et de détruire les progrès obtenus ces dix dernières années ».
Economie de la Roumanie dans le contexte européen
Des progrès limités - telle est la conclusion du rapport de la Commission européenne sur la manière dont la Roumanie a mis en oeuvre les recommandations de Bruxelles au plan économique. Selon le document, cette année, Bucarest devra faire des efforts notables pour respecter les obligations fiscales et collecter les impôts, de manière à pouvoir atteindre son objectif budgétaire à moyen terme. D'autre part, championne de la croissance économique dans l'Union européenne, après avoir enregistré une percée de 7% en 2017 par comparaison avec l'année précédente, la Roumanie connaîtra cette année aussi une avancée substantielle. C'est l'avis récemment exprimé par la Banque centrale de Roumanie, selon laquelle cette croissance devrait ralentir à compter de 2019. L'Agence d'évaluation Standard&Poor's partage cette analyse. Ainsi, la Roumanie pourrait enregistrer un taux de croissance de 4,7% en 2018, suivie par une autre, modérée, autour de 3,5% par an, dans l'intervalle 2019-2021. Parmi les vulnérabilités mentionnées par les experts de l'Agence figurent entre autres les changements politiques fréquents, mais ils soulignent que les nombreuses tentatives de modifier la législation sont les plus inquiétantes.
Crise d'immunoglobulines en Roumanie
Pour résoudre la crise d'immunoglobulines, à impact majeur sur la vie des personnes souffrant d'affections du système immunitaire, la Roumanie a officiellement demandé l'aide des pays de l'Union européenne. Elle a activé le Mécanisme européen de protection civile, un instrument mis en place pour une gestion efficace des désastres, et aussi le Mécanisme de l'OTAN. Comment la Roumanie est-elle arrivée dans cette situation ? Les producteurs qui assuraient plus de 80% de la consommation nationale se sont retirés du marché roumain, générant une crise qui n'a pas encore trouvé de solution. Dans le même domaine, celui de la santé, en Roumanie, le nombre des personnes décédées à cause de la grippe saisonnière approche à grands pas de la centaine, après avoir progressé un peu tous les jours de la semaine. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a affirmé que l'on ne pouvait pas parler d'épidémie de pour le moment.
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