Prolongation de l’état d’alerte/Le Président au sommet/La Roumanie entre les élections/Faux, blanchiment d’argent et tournerie/Or en aviron, désastre en football
Prolongation de l'état d'alerte
Ce que l'on appelle, par un euphémisme, la « nouvelle normalité », causée par la pandémie de COVID-19, a été prolongée, en Roumanie, pour 30 nouveaux jours, sous la forme d'un état d'alerte. Mises en place par le gouvernement en mai dernier, aprèsdeux mois d'état d'urgence, les restrictions précédemment proposées par le Comité pour les situations d'urgence sont maintenues, sur la toile de fond d'une explosion des cas de contamination - plus de quatre mille par jour. Le masque est obligatoire dans des espaces encombrés, dans des zones où l'incidence est entre zéro et trois cas d'infection par millier d'habitants et à 50 mètres de l'entrée des écoles. Dans les zones avec une incidence supérieure à trois pour mille, le masque doit également être porté dans tous les espaces ouverts. Le secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, Raed Arafat, a précisé que les événementsprivéstels queles mariages, les baptêmes ou les anniversaires sont interdits,et que les événements de la prochaine campagne électorale peuvent avoir lieu avec un maximum de 20 personnes à l'intérieur et50 à l'extérieur. Il a également indiqué que les Directions de la santé publique sont tenues de tester le personnel des centres résidentiels une fois par semaine.
Le Président au sommet
A La pandémie et les futures relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni ont constitué les principaux points à l'agenda du Conseil européen de Bruxelles. La Roumanie y a été représentée par le président Klaus Iohannis. Il a plaidé pour une coordination accrue entre les États membres de l'Union, dans le contexte de l'accroissement du nombre de cas d'infection au COVID-19 sur l'ensemble du continent. Le chef de l'État roumain souhaite également que les flux transfrontaliers d'approvisionnement restent ouverts. Un cadre flexible, censé permettre aux États membres d'identifier les solutions les plus appropriées pour assurer la transition verte - voilàun autre enjeu pour la Roumanie, a déclaré le président Iohannis.
La Roumanie entre les élections
Le Bureau électoral central a annoncé les résultats définitifs des élections locales du 27 septembre. Initialementprévu en juin et reporté en raison de la pandémie, le scrutin a eu pour enjeux41 postes de présidents de Conseil départementaux, plus de 1 300 de conseillers départementaux, 40 000 de conseillers locaux et environ 3 200 de maires. Considéré comme éminemment politique, le vote pour les listes de conseillers confirme la suprématie actuelle du PNL (au pouvoir), avec34%. A une distance de 4%, on retrouve le PSD, d'opposition, alors que l'Alliance USR-PLUS arrive en 3e position, avec moins de 7%. En revanche, les sociaux-démocrates ont remporté 20 conseils départementaux, contre 17 seulement pour les libéraux et quatre pour l'UDMR. À Bucarest, le mathématicien et militant civique Nicuşor Dan, candidat indépendant soutenu par le PNL et l'USR, a remplacé la maire générale sociale-démocrate Gabriela Firea. La droite a également gagné trois des six mairies d'arrondissement, et la gauche - les trois autres. Les élections législatives devraient avoir lieu le 6 décembre, mais leur date fait déjà l'objet de différends politiques dans le contexte de la crise sanitaire actuelle. Un député non affilié a déposé un projet de loi qui sera débattu en urgence, préconisant que le scrutin soit organisé le 14 mars prochain. Le pouvoir a toutefois rétorqué que rien n'est sûr que les choses se passeront mieux en mars.
Faux, blanchiment d'argent et tournerie
L'ancien président de l'Office national roumain de prévention et de lutte contre le blanchiment d'argent, Laurentiu Baranga, a été assigné à résidence surveillée pendant 30 jours, accusé par les procureurs d'usage de faux documents d'études, qui ont ensuite été supprimés par les tribunaux. Selon les enquêteurs, le préjudice créé aux institutions où il a travaillé dépassent un demi-million de lei, soit l'équivalent de plus de cent mille euros. Tourneur de son état, Baranga a démissionné de ses fonctions de président de l'Office, qu'il avait reprises le mois dernier, après avoir été accusé d'avoir falsifié son diplôme de baccalauréat, obtenu à 32 ans. Le Premier ministre libéral Ludovic Orban a déclaré qu'il n'avait aucune information sur ses faux diplômes et que toutes les procédures d'évaluation de sa candidature avaient été observées avant son investiture. Le président par intérim du Sénat, le social-démocrate Robert Cazanciuc, affirme que le Premier ministre devrait démissionner, parce qu'il a nommé un faussaire à un poste permettant de contrôler les transactions financières de la Roumanie.
Or en aviron, désastre en football
Avec quatre médailles d'or, une d'argent et une de bronze,la Roumanie a terminé troisième au classement par nations aux Championnats d'Europe d'aviron qui ont eu lieu dans la ville polonaise de Poznan, étant dépassée seulement par les Pays-Bas et l'Italie. Par contre, la sélection nationale de football poursuit sa série de contre-performances. Dimanche, les Roumains ont été surclassés, 0-4, en déplacement, par la Norvège, et mercredi ils se sont inclinés 0-1 devant l'Autriche, à domicile, dans le Groupe 1B de la Ligue des nations. La semaine dernière, la Roumanie avait également raté la participation au tournoi final continental prévu l'année prochaine, où Bucarest sera l'un des hôtes, après avoir perdu, en déplacement, 1-2, le match contre l'Islande, dans les demi-finales du barrage de qualification. (Trad. : Ligia)
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