La Roumanie dans le collimateur du Parlement européen/Conclusions de la mission du FMI en Roumanie/La Roumanie et la présidence du Conseil de l’UE/ Visites du président Klaus Iohannis à Paris et à Londres / Gaudeamus et RadiRo
La Roumanie dans le collimateur du Parlement européen
La Commission européenne et le Parlement européen ont mis en garde mardi la coalition au pouvoir en Roumanie, formée du Parti social-démocrate et de l'Alliance des démocrates et des libéraux, contre les régressions enregistrées ces derniers mois concernant l'indépendance de la justice, le respect de l'Etat de droit et la lutte contre la corruption. Le rapport MCV, soit l'évaluation annuelle réalisée par la Commission européenne, rajoute huit nouvelles exigences aux douze déjà formulées en 2017, afin que la mise en œuvre du Mécanisme de coopération et de vérification puisse s'achever d'ici la fin de son mandat.
Dans un message très ferme adressé à la Roumanie, l'Exécutif communautaire lui demande de suspendre l'application des lois sur la justice récemment modifiées et des décrets d'urgence subsidiaires et de les réviser en suivant les recommandations exprimées dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification par la Commission de Venise et par le Groupe d'Etats contre la corruption, organe du Conseil de l'Europe.
A son tour, le Parlement européen a adopté, à une large majorité, une résolution exprimant ses inquiétudes quant à la manière dont les lois sur la justice avaient été modifiées et à l'affaiblissement de l'Etat de droit en Roumanie. Le rapport MCV et la résolution du Parlement européen sont de très mauvaises notes accordées au gouvernement en place, a déclaré le président roumain Klaus Iohannis, opposant déclaré à la coalition au pouvoir: " Ces multiples changements et intentions de modifier les lois sur la justice et les codes pénaux ont attiré l'attention de manière négative. Ces choses-là nous rendent de mauvais services. Il est évident que les deux documents nous transmettent le message que la Roumanie a pratiquement fait un bond en arrière, se retrouvant maintenant au point où elle était il y a 11 ans, avant l'adhésion à l'UE."
La première ministre roumaine sociale-démocrate, Viorica Dăncilă, a exprimé sa déception quant au rapport MCV: " Nous ne pouvons pas être d'accord avec des recommandations supplémentaires qui supposent d'ignorer les règles constitutionnelles et d'accepter ce qu'aucun autre Etat membre ne saurait accepter. Une telle sollicitation rend impossible l'accomplissement des objectifs du Mécanisme de coopération et de vérification, puisque les règles changent en cours de route."
Conclusions de la mission du FMI en Roumanie
L'activité économique reste forte en Roumanie et le chômage connaît des minima historiques. C'est ce qu'a déclaré le chef de la mission du FMI pour la Roumanie et la Bulgarie, Jaewoo Lee, à l'issue de sa visite d'une semaine à Bucarest. Il a toutefois précisé que, malgré des années de croissance économique, le déficit budgétaire avait connu une hausse, ce qui n'est pas normal en ce genre de période. Qui plus est, a encore affirmé Jaewoo Lee, en l'absence de mesures supplémentaires, Bucarest risque de ne pas atteindre l'objectif du déficit fixé pour l'année en cours. Les experts du FMI considèrent que les majorations salariales dans le secteur public et les modifications prévues pour les pensions de retraite devraient être reconsidérées sous le prisme de la soutenabilité fiscale et de la croissance économique sur le long terme.
La Roumanie et la présidence du Conseil de l'UE
George Ciamba occupe désormais le fauteuil de ministre délégué aux Affaires Européennes. Diplomate de carrière au rang d'ambassadeur, et jusqu'il y a peu secrétaire d'Etat au ministère des Affaires Etrangères, M. Ciamba succède à Victor Negrescu, qui a démissionné à la fin la semaine dernière. La Roumanie assurera, à partir du 1er janvier 2019 la présidence tournante du Conseil de l'UE. Or, le ministre démissionnaire, Victor Negrescu, était responsable de la préparation et de l'exercice de cette présidence. La première ministre, Viorica Dancila, a pourtant assuré que malgré la situation engendrée par la démission de celui-ci, la Roumanie était entièrement préparée à prendre les rênes du Conseil de l'UE.
Visites du président Klaus Iohannis à Paris et à Londres
Le président roumain, Klaus Iohannis, a effectué cette semaine deux visites à l'étranger. Il s'est rendu à Paris, à l'invitation de son homologue français, Emmanuel Macron, pour participer à la cérémonie de célébration du centenaire de l'armistice qui a mis fin à la Première guerre mondiale. Klaus Iohannis a également rencontré, au siège de l'ambassade de Roumanie en France, des étudiants en licence et master et des doctorants roumains de la région parisienne impliqués dans la recherche scientifique. La deuxième visite a eu lieu à Londres, où le chef de l'Etat roumain a participé, à l'invitation de la reine Elisabeth II, à la réception officielle organisée à l'occasion du 70ème anniversaire de l'héritier de la couronne britannique, le prince Charles. A l'agenda de cette visite figurait aussi une rencontre avec la première ministre britannique, Theresa May, qui a dû être annulée en raison de la réunion du gouvernement de Londres consacrée au texte de l'Accord sur le Brexit.
Gaudeamus et RadiRo - deux événements organisés par Radio Roumanie
Lancée mercredi dernier, la 25e édition de la Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie, réunit plus de 300 maisons d'édition. A partir du 18 novembre, Bucarest accueille un autre grand événement organisé par la radio publique roumaine, à savoir le Festival international des orchestres de radio, « RadiRo ». Au programme, huit concerts symphoniques et quatre de jazz. Parmi les invités figurent l'Orchestre symphonique radio MDR de Leipzig, l'Orchestre philharmonique de la BBC, l'Orchestre de la Suisse italienne et l'Orchestre symphonique de la radio-télévision irlandaise. (Trad. Mariana Tudose)
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