Nouveau maximum historique du taux de change leu-euro/La grippe fait plusieurs décès en Roumanie/La Roumanie salue le partenariat franco-allemand/Visite de la première ministre à Bruxelles/Célébration de l'Union des Principautés roumaines le 24 janvier
Le taux de change leu/euro atteint un nouveau maximum historique
La monnaie nationale, le leu, continue de se déprécier de plus en plus par rapport à la monnaie unique européenne. Mercredi, l’euro a explosé et a dépassé un record historique. C’est pour la première fois que le taux de change a affiché 4,75 lei pour un euro, après plusieurs jours consécutifs de croissance. Le dollar américain et le franc suisse ont enregistré des tendances similaires. Les analystes expliquent la dépréciation de la monnaie nationale surtout par le déséquilibre du commerce extérieur de la Roumanie. La valeur des importations continue à dépasser largement la valeur des exportations, et le déficit commercial tend à se creuser rapidement d’un mois à l’autre. Le conseiller de la Banque centrale roumaine, Adrian Vasilescu, a déclaré que cette tendance a été d’autant plus marquée durant les fêtes de fin d’année, alors que les importateurs ont apporté des marchandises et que les magasins ont été pleins. Selon le conseiller, c’est maintenant que les importateurs échangent les lei contre des devises pour payer leurs factures. D’après les spécialistes financiers, d’autres explications pour la dépréciation de la monnaie roumaine seraient liées au niveau assez élevé de l’inflation et à la vente d’une partie des obligations d’Etat roumaines par les investisseurs étrangers. S’y ajoutent des incertitudes liées à la politique économique interne, sur le fond des mesures et des propositions qui affectent les projets des investisseurs.
Des dizaines de personnes sont décédées à cause de la grippe en cette saison froide
Le nombre des personnes qui ont perdu la vie en raison de la grippe a dépassé la trentaine. Pour limiter la propagation du virus, les autorités ont décidé de maintenir les écoles fermées, vendredi, dans tout le pays. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, considère que la situation est grave et elle décidera mardi si elle déclare l’épidémie de grippe, après plus de deux semaines pendant lesquelles le nombre de cas a été supérieur de 20% aux estimations. Elle a annoncé que les pouvoirs publics ont décidé d’acheter et de distribuer encore 25.000 doses de vaccin, pour immuniser les enfants, les personnes âgées, les malades chroniques et les femmes enceintes. Selon les médecins, la vaccination est la méthode la plus efficace de lutte contre la grippe. Les mesures d’hygiène personnelle peuvent aider aussi : se laver les mains et utiliser les masques ou les mouchoirs en papier en cas d’éternuement.
La Roumanie salue le partenariat franco-allemand
Le président de la France, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont signé un nouveau traité bilatéral à Aix-la-Chapelle. En dehors des responsables européens, le président roumain Klaus Iohannis a représenté le pays qui exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’UE à la cérémonie. Dans le contexte européen actuel, la consolidation du projet européen est une nécessité profonde, dont l’essence ne peut résider qu’en l’unité et en la solidarité de ses Etats membres, a-t-il déclaré. Ce nouveau traité, a souligné le chef de l’Etat roumain, n’est pas uniquement le fruit de la volonté de l’Allemagne et de la France d’approfondir leurs relations historiques et spéciales ; il reflète, dans une égale mesure, l’expression sincère de leur engagement en faveur de la consolidation de la construction européenne. Le nouveau Traité a pour fondement politique et juridique le Traité franco-allemand de l'Elysée, signé en 1963, et qui a jeté les fondements de la réconciliation historique entre la France et l'Allemagne. Il vise à adapter les relations des deux Etats aux défis du XXIe siècle, avec un accent particulier sur la cohésion de leurs actions à l’échelle européenne. Le document prévoit également la convergence des politiques économique, étrangère et de sécurité des deux pays, de l’éducation et de la culture, de la recherche et de la technologie, des changements climatiques et de l’environnement, en matière de coopération transfrontalière et au niveau de la société civile.
La première ministre Viorica Dăncilă a effectué une visite de travail à Bruxelles
La Roumanie reste un proche allié de l’OTAN, a déclaré, à Bruxelles, la première ministre Viorica Dăncilă, à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Jens Stoltenberg. A son tour, le secrétaire général a affirmé que l’OTAN et l’Union européenne travaillent de mieux en mieux dans des domaines tels que la sécurité informatique et la sécurité maritime. Les deux responsables ont passé en revue les principaux sujets de l’agenda de l’OTAN. Toujours à Bruxelles, Viorica Dăncilă a présenté en séance plénière du Comité économique et social européen les priorités de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne. La cheffe du gouvernement de Bucarest a mis en exergue les valeurs européennes communes : la cohésion et la réduction des décalages entre les régions. Dans sa déclaration, Viorica Dăncilă a mis l’accent sur le renforcement de la politique de défense et de sécurité, mais aussi sur la politique migratoire. Dans le même temps, la présidence roumaine attache de l’importance à la consolidation du marché intérieur, à promouvoir la sécurité informatique, ainsi que la protection des citoyens dans l’espace virtuel. La Roumanie s’est fixé pour objectif d’avancer sur les dossiers qui présentent un intérêt direct pour les citoyens européens. Un dossier d’importance, c’est le cadre financier pluriannuel, pour lequel la Roumanie souhaite conclure un accord politique à l’automne prochain, a ajouté Viorica Dăncilă.
La Journée de l’Union des Principautés roumaines a été célébrée le 24 janvier
Les 160 ans depuis l’Union des Principautés roumaines ont été célébrés par de nombreux événements en Roumanie. Des cérémonies religieuses et militaires, des dépôts de fleurs et des spectacles en plein air marquent chaque année ce moment spécial, précurseur de la création de l’Etat national unitaire, voici un siècle. Le 24 janvier 1859, les Assemblées électives de Moldavie et de Valachie ont désigné le même prince régnant, Alexandru Ioan Cuza, comme souverain des Principautés unies. Ce moment a été suivi par un ample processus de modernisation du nouvel Etat créé. Trois années plus tard, avec l’appui décisif de Napoléon III, l’Union a été reconnue à l’international, et l’Etat a reçu le nom de Roumanie. Par ses réformes radicales, le règne de sept ans d’Alexandru Ioan Cuza a jeté les fondements institutionnels de la Roumanie moderne, continuées ultérieurement par le premier roi de Roumanie, Carol Ier de Hohenzollern-Sigmaringen (1866-1914). Son neveu Ferdinand (1914-1927) lui a succédé sur le trône ; pendant son règne, le 1er décembre 1918, toutes les provinces historiques habitées par des Roumains se sont unies et la Grande Roumanie a été créée. (Trad. Ligia Mihăiescu, Elena Diaconu)
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