Commémoration de la Shoah/Les régimes spéciaux de retraite/La première motion de censure contre le gouvernement libéral de Bucarest/Position de la Roumanie quant au plan de paix américain pour le Proche-Orient/La Roumanie et la Grande Bretagne post Brexit
La commémoration de la Shoah
Une cérémonie a eu lieu en Pologne, lundi dernier, pour marquer le 75e anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. Présent aux cérémonies organisées par la Pologne sur l'ancien camp nazi, le premier ministre roumain, Ludovic Orban, a affirmé que « la Roumanie, en tant qu'Etat indépendant, mais aussi en tant que pays membre de l’Union européenne, encourage la tolérance, la non discrimination et la paix, tout en restant active pour préserver la mémoire de l’Holocauste ». Après avoir participé la semaine précédente, en Israël, au forum international consacré à la commémoration des victimes de la Shoah, le président roumain Klaus Iohannis a décoré lundi plusieurs survivants de la tragédie et des institutions qui travaillent pour préserver la mémoire de l’Holocauste.
Les régimes spéciaux de retraite en Roumanie
Le Parlement roumain s’est réuni en session extraordinaire, de lundi à mercredi, pour débattre de l'abrogation des soi-disant retraites « spéciales », ainsi que pour permettre au cabinet Orban d'engager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour l'élection des maires. La Chambre des députés a adopté mardi la suppression des régimes spéciaux de retraite dans le cas de plusieurs catégories de fonctionnaires, à savoir : sénateurs et députés, juges et procureurs, personnel auxiliaire des tribunaux et des Parquets, fonctionnaires publics au statut spécial, membres du corps diplomatique, consulaire et de la Cour Constitutionnelle, ainsi que pilotes et personnel aéronautique. Jusqu'ici, ceux-ci recevaient tous des pensions de retraite qui ne respectaient pas le principe de la contributivité et qui pouvaient atteindre des montants jusqu’à 15 fois supérieurs à la pension de retraite moyenne du régime de base. Les seuls à être épargnés par cette réforme sont les anciens militaires, policiers et officiers de renseignement. Les juges de la Haute Cour de cassation et de justice et le Conseil supérieur de la magistrature ont décidé de saisir la Cour constitutionnelle. Les magistrats affirment que l’élimination des régimes spéciaux de retraite est inconstitutionnelle dans son ensemble et qu’elle transgresse « brutalement » les principes de l'indépendance et de l'inamovibilité des juges. La Cour constitutionnelle de la Roumanie devrait débattre les saisines de l’instance suprême et de l’Avocat du peuple, l’équivalent roumain du Défenseur des droits, le 18 mars prochain.
La première motion de censure contre le gouvernement libéral de Bucarest
Le Parti social-démocrate (PSD), en opposition, a déposé jeudi la première motion de censure contre le gouvernement libéral dirigé par Ludovic Orban. La démarche des sociaux-démocrates fait suite à la décision du cabinet Orban d'engager sa responsabilité pour modifier la loi électorale et revenir à deux tours de scrutin pour l'élection des maires, environ six mois avant le scrutin prévu cet été. Le texte de la motion intitulée « Le gouvernement Orban/Parti national libéral - La privatisation de la démocratie roumaine » accuse l'actuel Exécutif de violer les normes européennes en modifiant la loi électorale juste avant les élections. Les PSD reproche également aux libéraux leur manière unilatérale d'adopter ce texte de loi, sans consultations ni débats. Pour leur part, les libéraux affirment que l’élection des maires en deux tours de scrutin leur confère plus de légitimité et de représentativité. Les sociaux-démocrates ont déjà déclaré compter sur un nombre suffisant de voix pour faire passer la motion de censure. En réplique, le premier ministre, Ludovic Orban, a dit attendre le résultat du vote avec sérénité et a rappelé ses objectifs, à savoir une gouvernance stable et la victoire aux prochaines élections législatives et municipales.
La position de la Roumanie quant au plan de paix américain pour le Proche-Orient
Toute démarche qui vise à résoudre le conflit israélo-palestinien au bénéfice des deux parties est à saluer, à déclaré mercredi le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Le ministre faisait référence au plan de paix pour le Proche Orient présenté mardi par le président des Etats-Unis, Donald Trump. M. Aurescu : « Ce plan proposé par les Etats-Unis représente une occasion de relancer les efforts si nécessaires pour trouver une solution négociée et viable au conflit israélo-palestinien. La Roumanie continuera à plaider pour une solution durable de ce conflit, sur la base d’un accord complet et équitable à deux Etats, Israël et Palestine, qui cohabitent en paix. »
Le ministre roumain a rajouté que la Roumanie participerait activement au processus de consultation lancé par l’Union européenne et qui devrait aboutir à une position commune et unitaire, basée sur les principes du droit international et du cadre juridique défini par l’Organisation des Nations unies.
La Roumanie et la Grande Bretagne post Brexit
Pour la première fois dans l’histoire, un Etat membre quitte l’Union européenne. A partir du vendredi 31 janvier, à minuit, le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’UE. A Bucarest, lors d'une réunion avec les représentants britanniques du milieu d'affaires basés en Roumanie, le premier ministre Ludovic Orban a déclaré soutenir la négociation d’une future relation bilatérale approfondie entre Londres et Bruxelles. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a affirmé dans une interview que le Royaume-Uni restait un partenaire stratégique très important de la Roumanie. Bogdan Aurescu a aussi souligné que la situation des ressortissants roumains en Grande Bretagne à l’issue la période de transition était un sujet de préoccupation pour Bucarest. Le ministre a alors exprimé son souhait que l’UE mène des négociations unilatérales avec Londres concernant les droits de tous les citoyens européens. Les citoyens roumains vivant en Grande Bretagne depuis au moins cinq ans peuvent demander, avant juin 2021, le statut de résident, ce qui leur permettra de rester sur le territoire britannique à l’avenir. (Trad. Elena Diaconu)
Liens utiles
Copyright © . All rights reserved