Funérailles de la reine Anne de Roumanie/Collectif budgétaire à Bucarest/Accord dans le domaine de la Santé/4. L’ancien vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Bogdan Olteanu, placé en détention provisoire/Rapport sur l’inflation
Funérailles de la reine Anne de Roumanie
Un ultime hommage a été présenté à la reine Anne de Roumanie, cette semaine, avant les obsèques de samedi, à la nécropole royale de Curtea de Argeş (sud), première capitale de la principauté médiévale de Valachie. L'épouse du dernier souverain de Roumanie, Michel Ier, est décédée en début du mois, en Suisse, à 92 ans. Le cercueil renfermant la dépouille de la reine est arrivé mardi au pays et déposé au Château de Peleş, à Sinaia. Puis, il a été apporté à Bucarest, dans la Salle du trône du Palais royal.
L'accès du public a été permis pendant deux jours. Les médecins ont interdit au roi Michel, gravement malade, de participer aux funérailles de son épouse, qu'il avait visitée chaque jour dans la clinique suisse où elle s'est éteinte le 1er août, des suites d'un cancer. Née à Paris en 1923, la princesse Anne de Bourbon-Parme a rencontré le roi Michel à Londres, en 1947. La même année, à un moment où le pays se trouvait pratiquement sous occupation militaire soviétique et était dirigé par un gouvernement communiste marionnette, le roi Michel a été contraint d'abdiquer et de s'exiler.
Des Etats Unis, du Royaume Uni ou de Suisse, il a géré les activités du Comité national roumain, présenté comme un gouvernement en exil, bien que les démocraties occidentales n'eussent jamais reconnu ce statut. Le souverain a pu revenir au pays uniquement après la chute du communisme, en 1989, et a recouvré la nationalité roumaine - qui lui avait été retirée par les communistes - ainsi qu'une partie de ses propriétés. En 2004 et en 2007, le roi Michel a promu, en tant qu'ambassadeur spécial, l'admission de la Roumanie à l'OTAN et respectivement à l'UE auprès des grandes chancelleries occidentales.
Collectif budgétaire à Bucarest
L'exécutif roumain a approuvé mercredi le projet de décret concernant le collectif budgétaire pour l'année en cours et celui portant sur le budget rectificatif de la sécurité sociale pour 2016. Le premier ministre Dacian Cioloş a précisé que le rectificatif visait principalement à financer les politiques publiques, même si 2016 est une année électorale. Les principaux secteurs bénéficiaires du collectif budgétaire sont la Santé, l'Education, l'Emploi et les Affaires Intérieures.
Le secteur sanitaire s'est vu octroyer une enveloppe supplémentaire de près de 570 millions de lei (soit plus de 125 millions d'euros), destinés à couvrir la majoration de la rémunération des personnels médicaux, à financer les différents programmes de santé ou à assurer les médicaments remboursés et gratuits. La lutte contre les infections nosocomiales des hôpitaux constitue une priorité. En ce qui la concerne, l'Education devrait utiliser les plus de 220 millions d'euros supplémentaires qui lui sont impartis pour payer le corps enseignant et le personnel auxiliaire, dont les salaires ont été majorés ou corrigés, à compter du 1er août.
Des programmes destinés aux élèves sont également prévus. Le ministère du Travail reçoit plus de 2,8 milliards de lei (l'équivalent de près de 620 millions d'euros) qui serviront à payer les prestations sociales.3.Accord dans le domaine de la Santé A Bucarest, les représentants des médecins, le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, et celui de l'Emploi, Dragoş Pâslaru, ont signé une déclaration commune précisant que l'initiative d'augmentation des salaires et de paiement des gardes supplémentaires, à partir du 1er octobre, en se rapportant au salaire majoré, est un pas important vers la normalisation des rémunérations dans le secteur de la Santé. Le ministre de tutelle fait valoir qu'il s'agit de réparer la manière de payer, de flexibiliser le temps de travail et de rendre le système sanitaire plus efficace.
L'impact sur le budget est de 100 millions de lei (l'équivalent de près de 22 millions d'euros) pour une rémunération correcte des gardes. Les coûts seront supportés par le budget de la Santé et s'accompagneront d'une série de mesures pour éliminer le gaspillage à l'intérieur du système, y compris en matière d'attribution des marchés publics. Les nouvelles décisions sont prises quelques jours après la majoration, le 1er août dernier, des traitements pour les salariés du système sanitaire. Les augmentations vont de 300 à 900 lei, soit de 70 à 200 euros, et 163.000 personnes en profiteront.
L'ancien vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Bogdan Olteanu, placé en détention provisoire
L'ancien vice-gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Bogdan Olteanu, a été arrêté pour 16 jours, selon une décision de la Haute Cour de Cassation et de Justice. Auparavant, le responsable de la Banque centrale avait été assigné à résidence dans un dossier où il est accusé de trafic d'influence. Selon les procureurs de la DNA, entre juillet et novembre 2008, M Olteanu avait demandé et reçu un million d'euros et de l'appui électoral de la part d'un homme d'affaires, en échange de la nomination d'un journaliste proche de ce dernier aux fonctions de gouverneur du delta du Danube. Bogdan Olteanu est le premier responsable de la Banque centrale à être arrêté par les procureurs. L'institution a précisé que l'enquête visait l'activité de Bogdan Olteanu avant de devenir vice-gouverneur en 2009. 5.Rapport sur l'inflation
La Banque nationale de Roumanie a présenté, cette semaine, son rapport trimestriel sur l'inflation.
Celle-ci se chiffrera à moins 0,4% à la fin de cette année, en dessous de l'estimation de moins 0,6% faite au mois de mai. Pour la fin de l'année prochaine, l'institution table sur une inflation de 2%, également en baisse par rapport au chiffre de 2,7%, estimé en mai dernier. Pour 2018, le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, affirme que l'inflation sera supérieure à la cible de 2,5%.
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