Dans le contexte d’une recrudescence des cas de grippe, les autorités roumaines optent pour des recommandations à la place des restrictions sanitaires.
Confrontées à une multiplication des cas d'infections respiratoires, les autorités sanitaires de Roumanie ont décidé de déclarer l'état d'alerte épidémiologique. En une semaine, le taux de positivité pour la grippe a grimpé de 32 à 37%. Du coup, on se demande pourquoi les responsables politiques ont choisi d'instaurer un état d'alerte au lieu de déclarer l'épidémie de grippe. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a expliqué que dans le cas d'une épidémie, le pays devrait remettre en place les mesures de confinement ce qui n'est pas souhaitable. Pourtant, une série de recommandations ont été faites à la population afin qu'elle se protège de la grippe : éviter les agglomérations, porter le masque dans les espaces clos, se laver les mains, prendre rendez-vous auprès du médecin traitant dès que les moindres symptômes de grippe se déclenchent et se faire vacciner. Les taux historiques de contamination ont été surclassés trois semaines d'affilées sans que le pic soit encore atteint. Celui-ci est prévu vers la mi-février, prévoit Alexandru Rafila selon lequel, l'épidémie a éclaté dans le contexte d'une faible immunisation contre la grippe saisonnière d'une population en proie deux ans durant à la pandémie de SarsCov2. Alexandru Rafila :
« Il est possible que l'actuelle épidémie atteigne son pic entre le 15 janvier et le 10 février. Je vous prie de bien retenir ce créneau, car par la suite, on assistera à une baisse du nombre des cas d'infections respiratoires, y compris de grippe. Cette situation particulière découle notamment de ce qui s'est passé entre 2021 et 2022 quand la circulation des virus de grippe a été ralentie ce qui a diminué le taux d'immunité de la population qui est, du coup, plus vulnérable face aux virus responsables de produire des infections respiratoires. Normalement, une épidémie de ce type dure entre deux et quatre semaines.»
Dans ce contexte inquiétant, les élèves s'apprêtent à reprendre les cours après les vacances d'hiver. Il est hors de question que les écoles restent fermées, comme ce fut le cas pendant la pandémie de coronavirus. La ministre de l'Education nationale, Ligia Deca, affirme :
« Au bout de deux ans de pandémie, nous considérons nécessaire de préserver le rythme des activités pédagogiques et d'avoir un taux important de participation des élèves aux cours. Pour cela, il faudrait respecter une série de mesures recommandées, telles trier chaque jour les enfants avant leur entrée en classe et prévenir la famille aux moindres symptômes. On recommande le port du masque aussi bien dans les rangs des professeurs que des élèves ».
Par ailleurs, le respect des mesures d'hygiène reste très important, a précisé la ministre. Il s'agit notamment de bien laver ses mains, aérer les salles et désinfecter les surfaces. Si dans une classe le nombre d'enfants malades augmente, l'activité pédagogique risque d'être suspendue dans la classe respective.
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