Le courrier des auditeurs du 02.10.2020

Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie, on a mis la pandémie de côté pendant quelques jours pour se pencher sur les élections locales tenues le dimanche 27 septembre. Chiffres, statistiques, intentions de vote, résultats et contestations. La presse examine de près les anomalies de ce scrutin. Par exemple un candidat récemment décédé a été élu maire dans une commune du sud du pays, ou encore la multitude de candidats ou d'élus concernés par des condamnations pénales qui ne sont pas encore définitives. On salue le changement de couleur politique notamment à la tête de la capitale, on constate que d'autres maires ont gardé leur poste pour un nouveau mandat de 4 ans. Sur les réseaux sociaux, les gens expriment soit leur enthousiasme, soit leur manque de confiance. Mais du moins, ces jours-ci on a parlé d'autres choses que du coronavirus. Les mairies ont été donc partagées. Reste à voir si les changements attendus par la société auront vraiment lieu. Un autre scrutin important nous attend début décembre : le scrutin législatif qui décidera de la couleur politique du Parlement de Bucarest. Là aussi les attentes sont très élevées et les enjeux sont très importants, car tout le monde, la société et une bonne partie de la classe politique attendent un changement radical. On est très curieux de savoir si ce changement aura lieu ou pas. En attendant, je vous propose de parler de choses plus agréables, comme les cartes QSL par exemple. J'aimerais vous présenter notre QSL de septembre : le billet de 20 lei imprimé en 1896.

Découvrez notre QSL de septembre - Le billet de 20 lei de 1896 ici:

https://www.rri.ro/fr_fr/septembre_2020-2624297

Passons maintenant aux messages de nos auditeurs. Premier arrêt : l'Algérie, pour lire un email de Nouari Naghmouchi : « Ce fut une année très difficile et triste pour le monde entier. Certains d'entre nous ont eu la chance de n'avoir perdu personne à cause de ce terrible virus, mais tant de familles sont en deuil et mon exemple j'ai perdu mon Père en Mars 2020. Le virus a mis le monde à la pointe et, dans certains cas, a conduit à de nombreux conflits entre ceux qui ne croient pas à l'existence réelle du virus et ceux d'entre nous qui connaissent vraiment ses ravages et ses conséquences mortelles ». Vous avez raison, cher ami, cette pandémie a divisé davantage le monde, entre ceux qui en ont peur et ceux qui n'y croient pas. En Roumanie c'est pareil. Condoléances pour la disparition de votre père, nous sommes vraiment désolés que cette année se soit avérée tragique pour vous.

Je continue par un message de Maguy Roy de France : « Je souhaite, avant tout, vous remercier infiniment pour la place donnée à mon message dans le Courrier des auditeurs. J'ai été très touchée par vos propos et l'attention que vous portez à vos auditeurs. Finalement, je suis partie en vacances durant ... 4 jours, rejoindre des amis dans le Lot à 300 km au sud de Clermont-Ferrand. 4 jours, c'est peu et c'est beaucoup car cela a été une coupure totale sans télévision, sans ordinateur ... et sans téléphone (qui ne passait pas !). Un changement complet d'horizon et de rythme de vie. De vraies vacances ! » Je vous comprends parfaitement, chère amis, mois aussi j'ai passé cet été 4 jours à la montagne où il n'y avait pas de réseau de téléphonie mobile, alors que le wi-fi n'était disponible qu'à l'intérieur de la pension où on logeait. Une déception totale pour les enfants qui auraient tellement voulu jouer sur leurs tablettes. Mais une vraie pause pour nous, les adultes, une coupure des soucis quotidiens, comme vous l'avez dit. Du temps pour se balader en nature, pour discuter, pour échanger. Quel bonheur !

Et Maguy Roy poursuit : « J'espère que vous allez "pour le mieux" en respectant les consignes sanitaires et les contraintes nécessaires. RRI a-t-elle prévu un plan "éventuel" de reconfinement et de télétravail ?  Le port du masque dans les studios ? » Eh bien oui, le port du masque est obligatoire dans les espaces publics clos, donc à l'intérieur de la radio aussi. On s'y est déjà habitués. L'option du télétravail est toujours présente, surtout en cette période où le nombre des cas d'infection ne fait qu'augmenter. C'est aussi une manière de protéger l'institution, pas seulement un choix personnel.

Et notre amie de Clermont-Ferrand nous pose une dernière question : « Qu'en est-il de la rentrée scolaire (école, collège, lycée, université) en Roumanie ? Les enfants sont-ils soumis au port du masque ? » Là encore ma réponse est affirmative. La rentrée scolaire a eu lieu le 14 septembre, la rentrée universitaire - le 1er octobre. Si la plupart des Universités ont opté pour les cours en ligne, les écoles ont commencé en force une année scolaire, avec souvent tout l'effectif d'une classe présent sur place. Cela, puisque toutes les écoles ne sont pas équipées pour faire des cours en ligne, puisque tous les professeurs n'acceptent pas d'être filmés pendant les cours ou ne maîtrisent pas très bien les moyens techniques. Mais aussi parce qu'une bonne partie des parents estiment que l'école doit continuer sur place et non pas à distance. En plus, ils ne peuvent pas rester chez eux pour s'occuper des enfants et alors ils dépendent des écoles et des structures du type after-school. Oui, le port du masque est obligatoire dans les salles de classe, tant pour les profs que pour les enfants. Les classes de sport se déroulent à l'extérieur pour l'instant, les horaires sont décalés pour que trop d'enfants ne se croisent pas dans les couloirs ni dans la cour de l'école. Des panneaux transparents en plexiglass ont été installés sur les bancs pours séparer les petits, parce que les salles de Roumanie sont bondées d'habitude, accueillant une trentaine d'élèves.

Et Maguy Roy poursuit : « Les entreprises et les commerces doivent subir, comme en France, de grosses pertes économiques ; beaucoup auront du mal à faire face aux échéances, à sauvegarder leur trésorerie et surtout les emplois. L'avenir s'annonce difficile et nous devrons apprendre à vivre "avec" la Covid 19. Il nous faudra aussi, sans doute, revoir notre "modèle" de société ... mais cela ne se fait pas en un jour ! » Oui, c'est ça. C'est une période difficile pour tous, pour toutes les couches sociales, pour tous les domaines d'activité. Il y a même un courant sur les réseaux sociaux en Roumanie qui encourage les gens à soutenir les petites entreprises locales en achetant leurs produits. Et c'est une bonne idée que de nous soutenir les uns les autre pour surmonter le mieux possible cette période.

Et notre amie clermontoise conclut : « Je vous souhaite beaucoup de courage et de dynamisme pour reprendre vos émissions que nous écoutons toujours avec grand intérêt et beaucoup de plaisir... Qui mieux que la radio peut nous informer ? nous accompagner ? nous faire rêver ? .... tout en tissant des liens entre les stations internationales et les écouteurs des radios francophones ». Merci beaucoup, chère Maguy Roy, notre équipe est ravie de pouvoir contribuer à sa façon à l'épanouissement de la francophonie.