Les Roumains qui souhaitent se rendre aux États-Unis ont besoin de visa, car le taux de refus est supérieur à celui imposé par la législation américaine, déclare le ministre des affaires étrangères, Bogdan Aurescu.
La Roumanie entretient des relations « exceptionnellement bonnes » avec l'État d'Israël, un partenaire aux dimensions stratégiques pour Bucarest, mais elle a aussi de « très bonnes relations » avec la partie palestinienne. C'est ce qu'a déclaré le ministre des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, invité dans une émission de télévision à commenter la situation de sécurité grave en Israël et à Gaza. Le chef de la diplomatie roumaine a fermement condamné les tirs de roquettes lancés depuis le territoire contrôlé par le groupement islamiste Hamas contre des zones habitées d'Israël. « Nous avons exprimé notre profond regret pour les pertes en vies humaines ainsi que l'espoir qu'il n'y en aura pas d'autres. Malheureusement, je constate que de telles situations continuent d'exister. », a dit le ministre Bogdan Aurescu. Et lui de préciser qu'environ 320 - 350 citoyens roumains, y compris à la double nationalité, vivaient dans la Bande de Gaza, les missions diplomatiques de la région ont reçu des dispositions de leur fournir de l'aide, s'ils en demandaient.
Outre ce dossier international brûlant de l'actualité, le chef de la diplomatie de Bucarest a aussi abordé le dossier délicat des visas obligatoires pour les Roumains qui souhaitent voyager aux États-Unis. Ce régime est maintenu en dépit du partenariat stratégique solide reliant Washington et Bucarest et des critiques exprimées par l'Union européenne. À présent, les Bulgares, les Croates, les Chypriotes et les Roumains sont les seuls citoyens de l'Union à avoir toujours besoin de visas pour entrer aux États-Unis, ce qui a poussé le Parlement européen à demander à la Commission européenne d'activer le mécanisme de réciprocité en matière de visas et de suspendre pendant un an la suppression des visas obligatoires pour les citoyens américains. Ce dossier n'a pourtant pas de dimensions politiques et diplomatiques particulières, c'est un dossier plutôt technique. Le ministre Bogdan Aurescu a expliqué que les Roumains continuaient à avoir besoin de visas pour se rendre aux États-Unis, à cause d'un taux de refus de 9 - 10% du total des demandes, alors que la législation américaine indique un taux maximum de 3%. La Roumanie a remplie toutes les autres conditions définies par la législation américaine.
Les autorités roumaines et américaines ne sont pas responsables de cette situation, qui est due au fait que certains citoyens roumains ne remplissent pas les conditions d'octroi d'un visa américain, a souligné M. Aurescu. Et lui de préciser avoir évoqué ce sujet avec le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken. Les deux hommes ont convenu qu'il était besoin de mettre en œuvre une campagne roumano-américaine d'information des citoyens roumains, notamment de ceux souhaitant demander un visa court séjour pour les États-Unis, pour leur apprendre les conditions à remplir afin de l'obtenir. Une telle démarche pourrait convaincre ceux qui ne remplissent pas lesdites conditions de ne plus déposer la demande de visa, ce qui ferait baisser le taux de refus. Des initiatives ont été formulées au Congrès de Washington pour introduire des exceptions au règlement d'octroi des visas dans le cas des citoyens d'États alliés, mais elles n'ont pas abouti, a ajouté le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan Aurescu. (Trad. Ileana Ţăroi)
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