A Bucarest, le gouvernement affirme préparer un plan de relance économique fondé sur les investissements, alors que l’opposition parlementaire l’accuse de ne pas avoir de solution pour la crise économique engendrée par la pandémie de coronavirus.
e gouvernement libéral de Bucarest travaille sur un plan de reconstruction économique dans le contexte de la pandémie de coronavirus, a déclaré le premier ministre Ludovic Orban devant le Parlement, où il a été invité pour présenter les mesures prises jusqu'ici par son cabinet. Dans le cadre de ce que l'on appelle « L'heure du gouvernement » à la Chambre des députés, le chef de l'Exécutif a précisé qu'au premier trimestre de cette année, la Roumanie avait connu la croissance économique la plus importante de l'UE.
Ludovic Orban : « La plupart des compagnies roumaines, la plupart des domaines d'activité sont restés fonctionnels. Les statistiques en sont la meilleure preuve. Les données indiquent qu'au premier trimestre 2020, c'est la Roumanie qui a enregistré la plus grande croissance économique. De même, en procédant à la comparaison des données pour le 2e trimestre avec d'autres pays, vous constaterez que la situation économique de la Roumanie est loin d'être aussi grave que certains tentent de la décrire. »
Selon Ludovic Orban, les restrictions d'activité imposées dans le secteur économique ont été déterminées par le risque à l'adresse de la vie et de la santé des salariés. Toutefois, aucun chantier n'a été fermé, ce qui se voit dans la structure de la croissance économique pour les investissements publics. Pour ce qui est du domaine de l'hôtellerie et de la restauration, sévèrement touché par cette crise, le premier ministre affirme que son cabinet soutiendra la reprise de l'activité dans ce secteur par des mesures actives, mais au moment où la situation épidémiologique le permettra.
L'opposition parlementaire ne partage pas ces opinions. A son avis, c'est à cause de la récente politique économique du gouvernement que des dizaines de milliers de sociétés ne peuvent plus payer leurs mensualités, que de nombreuses autres risquent la faillite, alors que le programme censé soutenir les PME s'avère inutile.
En fait, le cabinet Orban n'a pas de solutions pour cette crise, accuse Victor Ponta, le leader du parti ProRomania, de centre-gauche : « Aujourd'hui, je pense que le Parlement de la Roumanie doit compenser le manque d'action et de mesures de la part du gouvernement. Nous parlons de l'économie, de la vraie crise que la Roumanie est en train de traverser, et qui sans doute persistera longtemps après la fin de cette crise sanitaire. Je me permets de vous adresser une seule question : vous allez présenter votre démission vous-même ou c'est à nous, le Parlement, de vous destituer à nouveau ? »
Toujours depuis l'opposition, le Parti Social Démocrate, par la voix de son président par intérim, Marcel Ciolacu, demande au gouvernement des actions concrètes, sinon il risque une motion de censure : « Vous avez hérité d'une économie qui fonctionnait, qui avait une croissance de 4%, mais que vous avez ruinée ; vous l'avez ramenée à 2%. Plus de 70% des Roumains ne disposent d'argent que pour un seul mois. Vous auriez dû démissionner aujourd'hui pour tout le mal que vous avez causé à ce pays, mais vous n'avez pas la dignité de le faire. »
D'autres groupes parlementaires ont demandé au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour surmonter cette crise économique et ont fait appel à la responsabilité et au dialogue avec les partenaires politiques. (Trad. Valentina Beleavski)
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