L’UE a confirmé la perspective européenne des Balkans Occidentaux, mais a exigé des réformes. Telle est la conclusion du sommet UE – Balkans de l’Ouest qui a été accueilli par Sofia.
Le sommet de cette semaine, à Sofia, a confirmé la perspective européenne de la région des Balkans de l'Ouest et a établi toute une série d'actions concrètes pour renforcer la coopération dans le domaine de la connectivité, de la sécurité et de l'Etat de droit. Cette réunion a été la première dans ce format ces 15 dernières années - chefs d'Etats et de gouvernements du bloc communautaire, aux côtés de leurs homologues d'Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Serbie, du Monténégro, de Macédoine et du Kosovo.
« Ce sommet est peut-être un acte symbolique, mais il peut déclencher un peu plus de dynamisme », a déclaré le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays prendra la présidence tournante du Conseil de l'UE, en juillet prochain. « S'il n'y a pas de perspective européenne dans les Balkans, l'influence turque et d'autres influences deviennent de plus en plus fortes », a mis en garde M Kurz. « Je suis favorable à l'ancrage des Balkans avec l'Europe et vers l'Europe, mais je pense qu'il faut regarder avec beaucoup de prudence et de rigueur tout nouvel élargissement», a prévenu le président français Emmanuel Macron, un des leaders européens qui, par ses déclarations, ont tempéré les espoirs au sujet d'une adhésion rapide à l'UE, selon les agences de presse.
« Il faut aider tous les pays qui sont en train de faire des réformes et qui avancent vers l'Europe », a estimé M. Macron, mais avant d'envisager tout élargissement, l'UE va d'abord devoir mener « une vraie réforme permettant un approfondissement et un meilleur fonctionnement » à 27, après le départ programmé des Britanniques en 2019. Pour l'heure, des pourparlers d'adhésion n'ont démarré qu'avec la Serbie (en 2014) et le Monténégro (en 2012). Avant toute percée, les pays des Balkans « doivent faire en sorte qu'il y ait entre eux plus de stabilité, entre eux moins de tension », a opiné le premier ministre belge Charles Michel.
Bruxelles s'inquiète, entre autres, des tensions entre la Serbie et son ancienne province du Kosovo, dont la déclaration unilatérale d'indépendance, d'il y a 10 ans, n'est toujours pas reconnue par cinq Etats membres, dont la Roumanie. Ce n'est qu'un exemple de tensions dans une région qui n'est pas encore complètement stabilisée, deux décennies après le démantèlement de l'ancienne Yougoslavie. Le président Klaus Iohannis, représentant de la Roumanie à la réunion de Sofia, a estimé que la Déclaration du sommet reflétait l'engagement de l'Union vis-à-vis du principe des propres mérites, dans le sens que chaque partenaire est évalué de manière individuelle selon ses résultats.
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