En Roumanie, presqu’un millier de professionnels de santé ont été détachés auprès des Directions de santé publique afin de contribuer aux enquêtes épidémiologiques sur les infections par le nouveau coronavirus.
A l'heure où l'on parle, les Directions de santé disposent de personnel sanitaire suffisant, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Nelu Tătaru. Et lui de préciser qu'avec la hausse des cas d'infection, des médecins et des infirmiers ont été détachés auprès des Directions de santé publique de chaque département afin de contribuer au bon déroulement des enquêtes épidémiologiques. Il s'agit d'un millier de personnes sur l'ensemble du pays. Le responsable de la Santé a précisé que chaque cas d'infection nécessite une attention particulière et que l'enquête épidémiologique menée par la DSP doit être achevée en moins de 24 heures. Une fois terminée, les résultats seront inscrits dans une base de données censée permettre la prise en charge de potentiels foyers et la mise en place des mesures nécessaires. « Mener des enquêtes épidémiologiques d'une façon correcte, parallèlement à des circuits d'information épidémiologiques dans les hôpitaux nous permettra de stopper la propagation du virus et du coup, de réduire le nombre de cas d'infection », a déclaré Nelu Tătaru, dans une allocution télévisée.
En fait, toutes ces déclarations et mesures surviennent après que les médias eurent démontré à quel point il était difficile, voire impossible, de contacter les Directions de santé publique. Lundi, le ministre Tătaru a fait une visite éclair à l'Hôpital départemental des Urgences de Galati, dans l'est du pays. Cet établissement est doté d'une structure mobile de soins intensifs, qui reste, malheureusement, non fonctionnelle, en raison de la pénurie de personnel. Il a été décidé de détacher sur place des médecins, même si actuellement, l'Hôpital gère correctement la situation pandémique grâce à sa propre unité de soins intensifs.
Le nombre de cas de Covid-19 pourrait baisser dans les semaines à venir, à condition, bien évidemment, de respecter certaines mesures, a réitéré le ministre de la Santé :
« C'est un contexte où le comportement de chacun d'entre nous compte pour beaucoup. Si on respecte les restrictions, si on préserve la distanciation, si on continue à porter le masque dans les endroits publics clos, dans ceux à forte affluence et dans les moyens de transport en commun, si on utilise un gel hydroalcoolique, le nombre de cas sera à la baisse. Cela nous permettrait de nous retrouver d'ici une semaine et demie en phase de plateau avant de descendre la pente comme ce fut déjà le cas lors du premier épisode pandémique. En revanche, si on ignore les restrictions, on assistera à une multiplication du nombre de cas au point où les hôpitaux et notamment les unités des soins intensifs deviennent débordés. Et là, les choses risquent de se compliquer. En ce sens, on a déjà identifié des établissements sanitaires où l'on prépare déjà une troisième et même quatrième ligne d'intervention. Pour le moment, on n'en est pas encore là et espérons que l'on n'y sera pas. Pour l'instant, tout ce que l'on doit faire, c'est de bien respecter les mesures. Si nous, on cherche à identifier des hôpitaux, mais que la population ignore les restrictions, le nombre de cas de Covid-19 augmentera et le jour viendra où les hôpitaux et les médecins seront débordés ».
Pour ce qui est de la rentrée scolaire, le ministre de la Santé a affirmé qu'une décision en ce sens serait prise dans la deuxième moitié du mois en cours. (Trad. Ioana Stăncescu)
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