Les travailleurs du secteur de la santé ont demandé à plusieurs reprises, des suppléments de salaire, des équipements de protection ainsi qu’un nombre accru de soignants impliqués dans le traitement des malades de Covid 19
Les syndicalistes de la Fédération Sanitas, qui représente le personnel du système de santé roumain, ont protesté mardi devant le siège du gouvernement de Bucarest contre le manque de réaction des autorités aux demandes d'appui financier, humain et logistique formulées auprès du gouvernement. Il y a une semaine, des dizaines de syndicalistes des secteurs sanitaire et de l'assistance sociale avaient organisé un "Rassemblement de l'épuisement", pour déplorer "les stratégies de crise incohérentes" des autorités dans la lutte contre l'épidémie. Mardi, les leaders de la Fédération syndicale Sanitas ont rencontré des représentants gouvernementaux pour leur présenter leurs demandes.
Ecoutons Iulian Pope, premier vice-président de la Fédération Sanitas : "La principale revendication vise le manque d'intérêt du gouvernement pour la situation des personnels de la Santé et là je parle de l'épuisement physique et mental du personnel médical qui se trouve en première ligne dès le mois de mars. N'oublions pas non plus que les embauches sont bloquées et que les matériaux de protection spécifiques sont insuffisants ou même inexistants. Ce qui plus est, le gouvernement ne fournit pas de la prédictibilité aux travailleurs de la Santé en cette période. Évidemment, il y a aussi des revendications de nature salariale.", a précisé Iulian Pope, de la Fédération syndicale Sanitas.
Après des négociations avec les leaders syndicaux, les représentants du gouvernement ont promis d'élaborer des actes normatifs pour accorder un bonus de 30% ainsi que des suppléments d'épidémie allant de 50 à 85% à la totalité du personnel des secteurs de la santé et de l'assistance sociale qui soignent des malades de Covid-19. Pour leur part, les leaders des syndicats du Service d'ambulance ont annulé la grève à la japonaise prévue pour ce mercredi, après avoir rencontré le premier ministre Ludovic Orban et les ministres de la Santé et des Finances.
Écoutons Gheorghe Chiş, président de la Fédération nationale syndicale "Ambulanta": "Depuis le 15 août, le personnel du Service d'ambulance n'a reçu même pas un leu comme stimulent ou bonus pour le travail effectué dans des conditions de pandémie, pour leur risque d'exposition à la Covid. En échange, d'autres institutions médicales ont déjà bénéficié de bonus similaires et c'est justement cette situation que nous avons évoquée. Nous espérons que la législation soit adoptée au plus vite, pour qu'elle entre en vigueur dès le 1er novembre et que tous les salariés des services d'ambulance puissent recevoir un supplément de salaire de 25%. Un autre problème épineux évoqué a été celui des salaires des personnels soignants de l'ambulance qui sont inférieurs aux activités qu'ils déroulent.", a déclaré Gheorghe Chis.
Les représentants des syndicats ont obtenu une compensation financière de 25 %, pour le travail effectué dans des conditions de pandémie, ainsi que la majoration de mille postes du nombre des salariés des services d'ambulance à travers le pays. Ces postes seront occupés par concours, pour une période indéterminée, et seront distribués d'une manière équilibrée parmi les départements du pays.
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