De nouvelles modifications au Code général des impôts sont entrées en vigueur en Roumanie en ce 1er août.
Par temps de crise, les taxes et les impôts ne doivent pas augmenter! Une règle que les analystes économiques ou les acteurs politiques rappellent souvent. À l'heure où l'on parle, sous le fardeau d'une inflation à deux chiffres et sur fond de majoration exceptionnelle des tarifs du gaz et de l'électricité, la population de la Roumanie a de plus en plus de difficultés à supporter la montée de prix. Les gens craignent aussi qu'ils ne soient pas en mesure de payer leurs factures l'hiver prochain. Or, l'introduction de taxes et d'impôts supplémentaires n'a d'autre résultat qu'un moral carrément en berne !
Récemment, le président Klaus Iohannis répondait à une question sur les modifications au Code général des impôts, entrées en vigueur ce 1er août, déclarant qu'il ne s'agissait pas de taxes ni d'impôts supplémentaires à payer par M et Mme Tout-le-monde, mais de situations mal réglementées auparavant. Il est bien connu que des taxes et des impôts ont été décidés dans d'autres conjonctures, sans trop de débats ou d'arguments à l'appui. Une mise à jour s'impose, pour que tout gagne en transparence et en justesse, avec à la clé une meilleure collecte des recettes de l'État. Une meilleure collecte signifie une diminution de l'évasion fiscale, a expliqué le président Iohannis.
Cela dit, conformément aux décisions du Gouvernement de la coalition PNL-PSD-UDMR, à partir de ce 1er août, les produits du tabac deviennent plus chers, les bases imposables, qui donnent droit à certaines déductions fiscales, diminuent, tandis que l'impôt sur les gains issus des jeux de hasard s'accroît. Voyons tout cela plus en détail ! Qu'ils fument des cigarettes classiques ou électroniques, les fumeurs roumains les payeront plus cher, en raison de la majoration de l'accise sur le tabac. Selon les autorités, cette décision s'explique par l'effort d'éviter le déclenchement, par la Commission européenne, d'une procédure d'infraction contre la Roumanie, concernant l'alignement sur la législation européenne en la matière. Les prix des boissons alcoolisées augmentent eux-aussi, le ministre des Finances, Adrian Câciu, déclarant que, dans ce cas, les taxes n'avaient plus été mises à jour depuis 2015. Quant aux jeux de hasard, l'impôt augmenté se situera entre 3% et 40%. Dans le cas des salaires mensuels payés dans les secteurs des constructions, de l'agriculture et de l'industrie alimentaire, les bases imposables donnant droit à des déductions fiscales baissent de 30.000 lei (6 000 euro) à 10.000 lei (2 000 euro).
Également à partir de ce 1er août, dans le cas des contrats de travail à temps partiel, l'employeur devra payer à l'État des taxes calculées en fonction sur salaire minimum, ce qui inquiète quant à la capacité des PME d'y faire face et quant à la hausse du travail au noir.
La plus grosse partie des modifications fiscale s'appliquera pourtant à partir du 1er janvier 2023, quand la TVA augmentera dans l'industrie de l'hospitalité et sur les boissons sucrées, et quand une nouvelle formule servira à calculer la taxe d'habitation. (Trad. Ileana Ţăroi)
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