La prochaine année scolaire sera complètement différente des années précédentes.
Après le changement radical de structure de l'année scolaire dans l'enseignement pré-universitaire, les élèves et les enseignants de Roumanie sont confrontés à de nouveaux changements du système éducatif. À partir de l'année scolaire 2022-2023, qui débutera plus tôt que les années précédentes, le 5 septembre, les deux semestres seront remplacés par cinq modules d'apprentissage qui alterneront avec cinq périodes de vacances. Le ministre Sorin Cîmpeanu a annoncé la renonciation, à partir de l'automne prochain, aux moyennes semestrielles, à l'obligation de passer des compositions écrites et aussi que seule une moyenne générale serait nécessaire à la fin de l'année scolaire. Ainsi, le professeur aura beaucoup plus d'autonomie dans l'évaluation de l'élève tout au long de l'année scolaire, et les notes ou les qualificatifs mettront en évidence les compétences des élèves, a déclaré le ministre. Les notes seront accordées par l'enseignant en fonction du nombre d'heures allouées chaque semaine à la discipline en question.
Sorin Cîmpeanu explique : « Nous avons pris en compte plusieurs options, il a été convenu que le nombre minimum de notes pour une matière soit égal à n+3, où n est le nombre d'heures allouées chaque semaine à une certaine discipline. Autrement dit, pour une matière qui se voit allouer deux heures par semaine, au moins cinq notes seront requises au cours d'une année scolaire entière. »
Il convient également de noter que l'évaluation standardisée des élèves du primaire et du secondaire a lieu ces jours-ci - c'est un projet pilote numérique, une première dans l'enseignement roumain. D'ici le 10 juin, les élèves d'environ 330 écoles à travers le pays passeront deux tests chacun, en roumain et, selon le cas, en mathématiques ou en histoire.
Sur la toile de fond des changements majeurs annoncés dans l'éducation roumaine, le Conseil national des élèves et la communauté Declic ont organisé une protestation devant le ministère de l'Éducation. Ils ont souhaité tirer la sonnette d'alarme sur la situation dans les écoles où les élèves reçoivent des aliments malsains ou ils ne reçoivent pas de nourriture du tout, et ont exigé que tous les élèves bénéficient d'un repas chaud. Lors d'une réunion avec le ministre, il leur a promis un programme national d'alimentation saine dans les écoles, financé d'un milliard d'euros, qui devrait commencer dès cette année, et il y a eu plusieurs initiatives législatives à cet égard en Roumanie.
Cependant, à ce jour, aucun programme efficace n'a été mis en œuvre. Il existe aussi un projet pilote, qui se bloque dans la bureaucratie chaque année. Selon une étude de World Vision Roumanie, un enfant sur dix va au lit sans avoir mangé, et deux enfants sur dix dans les zones rurales de Roumanie disent que la famille ne leur fournit que parfois ou jamais assez de nourriture. Dans le même temps, plus de 1 adolescent sur 3 s'absente de l'école parce qu'il doit travailler dans le ménage, et un enfant sur dix ne fréquente aucun établissement d'enseignement. (Trad. : Ligia Mihaiescu)
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