Plusieurs mesures visant le traitement des personnes infectées au Sars-Cov 2 viennent d'être adoptées par ordre du ministre de la Santé.
Insuffisamment financé depuis des années, le système sanitaire roumain est un des moins performants d'Europe, et les problèmes refont surface justement dans des situations de crise telle que celle que le pays traverse depuis la fin février. Un des ces problèmes est la proportion inverse entre la croissance du nombre de personnes infectées toutes les 24 heures et le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux. Jusqu'ici adeptes de l'hospitalisation de toutes les personnes infectées, y compris de celles asymptomatiques et de celles qui ont des formes légères de la maladie, les décideurs du secteur médical ont changé les règles et souhaitent que ces deux catégories de malades soient soignées à domicile.
Le but : décongestionner les hôpitaux en faveur des malades en situation de risque. Par conséquent, par ordre du ministre roumain de la Santé, désormais, les personnes dépistées positives sont tenues à annoncer leur médecin généraliste qui devrait suivre leur état de santé et transmettre les informations aux Directions de santé publique. Les asymptomatiques et les malades aux formes légères qui n'ont pas besoin d'être hospitalisés peuvent s'isoler à domicile ou à une autre adresse qu'ils doivent déclarer aux autorités.
Les malades qui ont des symptômes et qui ont des facteurs à risque, seront transportés en ambulance vers des hôpitaux à la recommandation ou même à la demande du médecin généraliste. Ils seront évalués du point de vue clinique avant d'être hospitalisés avec leur accord dans des hôpitaux spécialisés, qui possèdent des unités de réanimation et de soins intensifs. Mais justement, le nombre de lits dans des unités de soins intensifs est assez limité. Et même si les capacités sont majorées en urgence, on a constaté qu'il n'existe pas suffisamment de médecins et de soignants pour les desservir.
C'est pourquoi le gouvernement a adopté aussi un projet de décret d'urgence permettant l'embauche sans concours de 200 médecins ayant fini leur stage pour différentes spécialités - soins intensifs, urgences, pneumologie, maladies infectieuses, épidémiologie et radiologie. Ils seront physiquement embauchés par l'hôpital Gerota de Bucarest qui appartient au Ministère de l'Intérieur pour être ensuite déployés pendant les six prochains mois par ordre du Chef du département des situations d'urgences dans des hôpitaux en manque de personnel. A la fin des six mois, les jeunes médecins pourront décrocher des Contrats de travail à durée indéterminée, dans la limite des postes vacants dans des hôpitaux publics pour exercer ainsi leur profession de médecin partout en Roumanie.
(Alex Diaconescu)
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