De nouvelles restrictions entrent en vigueur un peu partout en Roumanie dans une tentative de limiter la propagation du coronavirus.
Le gouvernement roumain a annoncé jeudi soir de nouvelles restrictions dans le contexte de la montée en flèche des cas de contamination au coronavirus à Bucarest et sur l'ensemble du pays.
A compter de ce vendredi donc, là où le taux d'incidence dépasse les 4 cas par 1 000 habitants, le couvre-feu en fin de semaine, vendredi, samedi et dimanche, recule et commencera à 20 h, par rapport à 22 h jusqu'ici. Toujours en fin de semaine, les magasins et les supermarchés pourront fonctionner jusqu'à 18 h seulement. De même, les salles de gym devront complètement suspendre leur activité. Ces mesures restent en vigueur jusqu'à ce que le taux d'incidence baisse en dessous des 3,5 cas par mille habitants.
Les mesures durcissent au moment une localité rapporte plus de 7,5 cas d'infection par mille habitants dépistés en 14 jours. A ce moment-là, le couvre-feu qui démarre à 20 h mentionné et les horaires des magasins jusqu'à 18 h seront en vigueur aussi en semaine.
En revanche, l'Exécutif a décidé de permettre aux fidèles de plusieurs cultes de se rendre au temple, respectivement à l'église, pour célébrer les fêtes religieuses qui approchent. Détails avec le secrétaire d'Etat Raed Arafat : « Pour la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mars, le couvre-feu sera décalé à 22 h pour les personnes qui participeront aux services religieux de la Pâque juive. Pour la nuit du 3 au 4 avril, il sera permis de circuler entre 20 h et 2 h du matin pour participer aux messes tenues à l'occasion des Pâques catholiques. »
Quant aux Pâques orthodoxes, célébrées dans la nuit du 1er au 2 mai, les créneaux horaires pour la circulation des fidèles seront annoncés à l'approche de la fête.
Aux limites de circulation s'ajoutent plusieurs normes sanitaires, présentées par le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu. Parmi elles : la création d'un cadre légal pour effectuer des tests antigéniques rapides de dépistage dans les pharmacies. Cette décision survient sur toile de fond des critiques visant le nombre trop faible de tests quotidiens pratiqués dans le système public. Les tests effectués dans les pharmacies auront un prix accessible à tous et les personnes dépistées positives seront inscrites sur la plateforme qui rapporte les cas et suivies par la suite par leur médecin de famille, tout comme dans le cas des patients confirmés positifs par des tests PCR, a précisé le ministre de la Santé. Si les symptômes s'aggravent, les malades auront à leur disposition aussi un guide d'activité et de conduite à tenir, qui leur expliquera les pas à suivre dans leur situation. Autre mesure : les médecins ayant une spécialisation autre que les maladies infectieuses ou les soins intensifs pourront soigner les malades de Covid. S'ils respectent les protocoles de pratique médicale en vigueur approuvés par ordre du ministère de la Santé, ces médecins ne pourront pas être tenus responsables pour les éventuels dégâts et préjudices causés dans l'exercice de leur profession, a encore expliqué Vlad Voiculescu.
Enfin, le ministère propose que les personnes atteintes de Covid soient distribuées aussi aux hôpitaux qui ne sont pas spécialement dédiés au traitement de cette maladie, là où l'infrastructure le permet, en éliminant le titre d'hôpital Covid et non-Covid qui existe présentement en Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)
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