La Commission européenne a proposé un plan de relance économique pour l'Europe, suite à la crise générée par le nouveau coronavirus.
La pandémie de coronavirus a engendré d'immenses pertes au niveau mondial. En Europe, les hommes politiques se sont mobilisés pour trouver des solutions au choc subi par l'économie suite à cette situation critique sans précédent. Ainsi, la Commission européenne a proposé, mercredi, un plan de redressement mammouth, afin de contrecarrer les effets de la crise du nouveau coronavirus sur les économies des Etats membres. L'enveloppe proposée est de 750 milliards d'euros, dont 500 milliards sont des aides non remboursables et 250 milliards sont des prêts. La Roumanie devrait toucher environ 33 milliards d'euros. Ces fonds s'ajoutent à un budget de l'UE sur le long terme qui a été revisité, de 1.100 milliards d'euros, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a précisé que, dans son ensemble, le paquet d'initiatives de reprise économique se chiffrait à 2.400 milliards d'euros.
La Commission devrait emprunter le montant de l'enveloppe proposée mercredi, les 750 milliards d'euros, sur les marchés financiers, et le distribuer aux Etats membres les plus gravement touchés par la pandémie, sous forme de subventions et de crédits. L'argent sera dirigé par l'intermédiaire des programmes du budget commun et remboursé sur le long terme dans les budgets à venir, pas avant 2028 et pas plus tard que 2058. Pour que cela se réalise dans des conditions équitables, la Commission propose une série de ressources propres, telles qu'une taxe sur les services numériques ou des taxes carbone aux frontières de l'Europe. « C'est une nécessité urgente et exceptionnelle pour une crise tout aussi urgente et exceptionnelle. Cet instrument de relance investira dans notre structure sociale, protègera le marché unique européen et aidera à équilibrer les bilans dans l'Union », a souligné Ursula von der Leyen. Elle a ajouté qu'il faut accélérer vers un avenir vert, numérique et résistant, parce que c'est l'avenir de la future génération. En même temps, la cheffe de la Commission européenne a fait appel aux Européens à « laisser les préjugés de côté » et à soutenir le plan de relance. « La crise que nous sommes appelés à affronter maintenant est énorme. Mais l'opportunité pour l'Europe est elle aussi énorme, et il en va de même pour notre responsabilité, celle de faire ce qu'il faut dans cette situation », a affirmé la présidente de l'Exécutif européen devant les eurodéputés, à Bruxelles.
Les leaders des principaux groupes politiques du Parlement européen se sont déclarés satisfaits des propositions de la Commission. Les populaires et les socialistes ont critiqué l'Autriche, la Suède, le Danemark et les Pays-Bas qui considèrent le plan de la Commission européenne avec réticence et s'opposent à l'octroi de subventions, préférant soutenir l'économie européenne uniquement par des crédits. Le projet de la Commission figurera à l'ordre du jour du Sommet européen des 18-19 juin prochains.
(Trad. : Ligia)
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