En Roumanie, trois hommes sont en quarantaine après leur récent retour de la région de Wuhan.
Le nombre de cas d'infection avec le nouveau coronavirus augmente chaque jour. Identifié en décembre dernier sur un marché alimentaire de Wuhan, métropole à 11 millions d'habitants du centre de la Chine, le virus se répand à une vitesse alarmante. Il y a déjà plusieurs centaines de décès confirmés en Chine et des dizaines de milliers de personnes infectées dans le monde entier. La Roumanie n'a pas encore rapporté de cas positif mais, comme mesure de prévention, trois hommes du département de Tulcea (sud-est) vont observer une période d'isolement après leur retour de la région où fait ravage le coronavirus chinois. Les hommes ne présentent pas les symptômes spécifiques de la maladie, mais ils resteront sous surveillance médicale pendant 14 jours.
Le ministère roumain des Affaires étrangères a déclaré qu'il gardait le contact avec les étudiants roumains qui bénéficient de bourses d'études en Chine, au cas où ils devaient avoir besoin d'assistance par rapport à l'épidémie. Dans le même temps, le cabinet de Bucarest a approuvé, mardi, un décret gouvernemental visant à constituer les stocks de matériaux médicaux d'urgence en cas d'épidémie et statuant les mesures relatives à l'institution de la quarantaine. Une autre décision concerne l'acquisition de scanners thermiques pour en doter les 16 aéroports du pays. Ce texte de loi habilite aussi le ministère de la Santé à placer à l'isolement les personnes en provenance des territoires affectés par le virus qui entrent sur le territoire roumain. Cette mesure vise à prévenir et à réduire les infections en cas d'épidémie, de pandémie ou d'urgence de santé publique de portée internationale déclarée par l'Organisation mondiale de la Santé.
Les effets du coronavirus chinois ne sont pas visibles uniquement dans le domaine médical, l'économie en pâtit également. Un constructeur automobile sud-coréen a annoncé qu'il mettait à l'arrêt sa production en raison d'un manque de pièces. Une conférence internationale sur l'aviation qui devait se tenir à Singapour a été annulée, tout comme un salon de l'horlogerie en Suisse.
L'épidémie de pneumonie virale apparue en Chine ne constitue pas pour le moment une « pandémie », terme qui s'applique à une situation de propagation mondiale d'une maladie, a souligné ce mardi l'Organisation mondiale de la Santé. Selon l'OMS, il est encore temps d'empêcher le nouveau coronavirus de devenir une crise globale plus grave encore. L'épidémie est, avant tout, une urgence pour la Chine et la gestion du virus dans son épicentre est le meilleur moyen pour arrêter sa propagation, a encore précisé l'Organisation mondiale de la Santé. (Trad. Elena Diaconu)
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