En Roumanie, la rentrée pour l’enseignement préuniversitaire est prévue le 14 septembre, mais les cours auront lieu en fonction de la situation épidémiologique dans chaque localité.
Les cours seront organisés selon trois scénarios qui seront mis en œuvre par zones, en fonction du nombre d’infections par le nouveau coronavirus par millier d’habitants. Après des consultations avec le gouvernement libéral, le président Klaus Iohannis a annoncé mercredi que la décision sur une éventuelle fermeture totale ou partielle des établissements d’enseignement serait prise par les autorités locales. La plupart des enfants devront être présents physiquement dans les salles de classe.
Klaus Iohannis : « Le scénario vert signifie un très petit nombre de patients ou pas du tout dans la localité en question. À l’autre extrême, le scénario rouge, avec plus de trois personnes par jour en moyenne les derniers jours, est un scénario qui ne permet pas d’organiser l’école en présentiel, mais l’enseignement est dispensé en ligne, et le scénario jaune est entre ces situations. Cela signifie essentiellement que les jardins d’enfants et l’enseignement primaire vont à l’école, les classes de VIIIe (4e) et de XIIe (terminale) qui se préparent pour les examens vont à l’école, et le reste des classes, selon la décision de l’école, certaines sont en présentiel et d’autres pas, pour faire place à une distanciation suffisante, pour ceux qui iront à l’école tous les jours. »
La ministre de l’Éducation, Monica Anisie, a également déclaré que le port du masque sera obligatoire dans les salles de classe, et que si la situation épidémiologique l’exige, les cours se poursuivront en ligne. Les sociaux-démocrates de l’opposition se sont félicités de l’annonce de l’ouverture de la nouvelle année scolaire en septembre, mais soulignent que, jusqu’à présent, les enfants et les enseignants ne sont pas entrés en possession des tablettes et des ordinateurs promis par le gouvernement pour l’éducation en ligne.
Le porte-parole du PSD, Lucian Romascanu, affirme que les autorités ont mal géré de la crise médicale et leur demande de tenir leurs promesses : « Le fait qu’il n’y ait pas d’outils pour l’enseignement à distance est un gros problème et nous espérons qu’il n’y ait pas de recrudescence de l’épidémie, afin que les outils en ligne soient nécessaires. J’espère que le ministère fasse ce qu’il faut faire, d’autant plus qu’il reste suffisamment de fonds pour l’abandon du programme « la brioche et le lait », et plus il tarde, plus il met en danger l’accès des enfants à l’éducation, malheureusement ».
Le Conseil national des élèves, leur structure de représentation, s’est également félicité de la décision sur la manière dont les cours auront lieu. Il en va de même pour l’organisation non gouvernementale Sauvez les enfants Roumanie, qui souligne que près de la moitié des étudiants roumains, soit 47%, avaient un accès limité à l’éducation pendant les mesures d’isolement imposées par la pandémie, n’ayant pas disposé de tablette ni d’ordinateur. La ministre de l’Éducation déclare que le gouvernement a alloué les fonds nécessaires à l’achat de 250.000 tablettes pour les enfants de milieux défavorisés et qu’il s’apprête à acheter 74.000 ordinateurs portables pour plus de 1.100 lycées. (Trad. Ligia)
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