Retour, en Roumanie, à partir du 8 février, au système d’enseignement décentralisé, qui prend en compte l'évolution de la pandémie de Covid-19 dans chaque localité
A l’instar de la plupart des Etats européens, la Roumanie va rouvrir les écoles à partir du 8 février. Le gouvernement de Bucarest a approuvé les trois scénarios selon lesquels les élèves iront ou non en classe au second semestre de cette année scolaire. Le lundi 8 février, plus de 2,4 millions d'élèves, sur un total d’environ trois millions, se rendront à l'école, a déclaré le ministre de l'Éducation, Sorin Cîmpeanu. Les scénario vert, jaune ou rouge seront appliqués au niveau de chaque localité, en fonction du taux d’incidence des cas testés positifs au Covid-19. Sorin Cîmpeanu: « Les petits d’âge préscolaire qui vont à la crèche et à l'école maternelle, les élèves du primaire, les collégiens et les lycéens, tous regagneront leurs classes si le taux d’incidence est inférieur ou égal à 1 pour mille habitants. Si le taux d‘incidence est inférieur ou égal à 3 pour mille, le retour en classe est envisagé pour les élèves de l’enseignement préscolaire et primaire, ainsi que pour les élèves en fin de cycle scolaire. Enfin, le troisième scénario entre en vigueur là où le taux d’incidence est supérieur à 3 mais sans pour autant dépasser les 6 pour mille habitants. Dans ce cas de figure, seules les crèches, les maternelles et les écoles primaires recevront leurs élèves en classe. »
Le ministre a également précisé que lorsque le taux d'infection dépasse 6 pour mille habitants, la localité en question est placée en quarantaine et les écoles ferment, ce qui veut dire que l’enseignement en ligne reprend. La nouveauté réside dans le fait que, en cas de scénario jaune, l’alternative de l’enseignement hybride disparaît complètement. Il s’agit de la situation où la classe était divisée en deux groupes d'élèves, qui, à tour de rôle, suivaient les cours en présentiel ou à distance. Le ministre affirme que ce type d’enseignement n'a pas fait ses preuves. « Les expériences m'ont montré que le système hybride n'est pas efficace. L'une des raisons pour lesquelles on y renonce, c’est l’impossibilité pour les enseignants de prendre en charge la moitié des élèves en classe et l'autre moitié en ligne en même temps ». C’est ce que déclarait récemment le ministre Sorin Cîmpeanu sur une chaîne de télévision privée. Et lui d’ajouter qu’à partir du second semestre, les élèves seront disposés deux par pupitre et que les écrans en plexiglas seront enlevés, même dans les salles de classe qui accueillent 30 élèves. Les élèves et les enseignants doivent porter des masques et respecter les règles d'hygiène.
La décision des autorités de rouvrir les écoles en présentiel à partir de lundi divise la classe politique. Les libéraux, majoritaires au sein de la coalition au pouvoir, estiment que la réouverture des écoles sera un test majeur tant pour les administrations locales que pour les directeurs des établissements scolaires. En ce qui la concerne, l'Union démocrate magyare de Roumanie, membre de la coalition au pouvoir, a salué cette décision, précisant qu’elle militait en faveur de celle-ci depuis novembre dernier. Pour sa part, le PSD, d’opposition, a déclaré que les écoles roumaines n’étaient pas prêtes à reprendre les cours en présentiel. A ce jour, moins de 10% des enseignants se sont fait vacciner et il n'y a pas de plan pour le dépistage de masse parmi les apprenants et des enseignants, a précisé la sénatrice Gabriela Firea. (Trad. Mariana Tudose)
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