Le parlement de Bucarest se penche cette semaine, entre autres, sur la proposition de reporter les élections parlementaires et sur l’enquête de supposées fraudes électorales au récent scrutin local.
La semaine s'annonce difficile pour le Législatif de Bucarest, appelé à trancher plusieurs sujets délicats, tels l'investigation de supposées fraudes à l'élection locale d'il y a une semaine, la suppression des impôts dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, ou encore le report au printemps prochain du scrutin législatif prévu normalement pour décembre. C'est le député indépendant Adrian Dohotaru, ancien membre de l'Union Sauver la Roumanie, qui a déposé au Sénat une proposition législative en ce sens, motivée par la hausse alarmante des cas de contamination au coronavirus et par l'état précaire du système de santé roumain. Dans le contexte où le mandat de l'actuel Législatif s'achève le 20 décembre prochain, la date limite pour l'organisation d'élections parlementaires est, selon la Constitution, dans un délai maximum de 3 mois. La date proposée pour la tenue du scrutin est donc le 14 mars 2021.
A son tour, Marcel Ciolacu, le chef du PSD qui détient la majorité au Parlement de Bucarest, affirme que son parti pourrait soutenir cette idée. Par contre, le premier ministre libéral, Ludovic Orban, affirme que toute tentative de prolonger le mandat de l'actuel Parlement aura des conséquences négatives sur la Roumanie. A son avis, si les gens respectent les normes de protection sanitaire, la campagne électorale n'augmentera pas le risque de propagation du coronavirus. Les libéraux se serviront de tous les instruments légaux et constitutionnels à leur disposition pour faire élire un nouveau Législatif qui soit une « représentation fidèle des options politiques des citoyens », a encore précisé le premier ministre.
A l'agenda du Parlement l'on retrouve également, cette semaine, la demande d'investiguer les supposées fraudes commises à l'élection locale du 27 septembre, vu que plusieurs partis ont lancé des accusations de fraude et ont demandé soit un recomptage des voix, soit l'organisation d'un nouveau scrutin. Par exemple, à Bucarest, le Bureau électoral municipal a rejeté le recomptage pour le 1er et le 5e arrondissement. De leur côté, la police de la capitale et le Parquet près le Tribunal de première instance du 1er arrondissement ont lancé deux enquêtes pénales pour fraude électorale.
Enfin, les parlementaires roumains doivent se pencher aussi sur la situation de l'industrie hôtelière et de la restauration, sérieusement touchée par les restrictions imposées en raison de la pandémie et qui nécessite d'être financée au plus vite. Une des propositions à trancher porte sur l'exemption d'impôts tant des sociétés que des employés du domaine d'ici la fin 2022. Autant de décisions à prendre donc, ces jours-ci, par le Parlement de Bucarest. (Trad. Valentina Beleavski)
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