Visiter la Transylvanie en train pendant 5 jours, c’est possible ! Aujourd’hui : brève escale à Sebeş, et libre cours aux expériences culinaires inédites.
C'est le 22 août que le train touristique « Transilvania Train » s'est mis en branle pour son exceptionnel voyage annuel, qui a offert à 150 voyageurs l'occasion de vivre, pendant 5 jours, une expérience unique au cœur de la Transylvanie. L'itinéraire de 600 km a traversé les villes médiévales de Braşov, Saschiz, Sighişoara, Mediaş, Alba Iulia, Sebeş, Sibiu, Făgăraş, permettant de visiter une vingtaine de châteaux forts avec, chaque jour, les feux braqués sur un thème particulier.
Les voyageurs n'ont eu que l'embarras du choix entre les 15 ateliers de métiers traditionnels proposés, les deux concerts exceptionnels, déroulés dans l'Eglise évangélique de Sebeş et dans le centre historique de la ville de Sibiu, sans oublier la dégustation de vins du terroir, spécialement sélectionnés pour l'occasion.Profitons-en et montons dans le « Transilvania Train », qui nous emmène à Sebeş, pour y rencontrer Toma Ioan Cosmin, un chef ravi de nous faire découvrir les traditions culinaires de la région. : « C'est chez nous, dans la ville de Sebeş, que l'on a voulu préparer une surprise aux voyageurs du train. Une fois arrivés chez nous, ils ont été conviés à nous rejoindre et à apprendre les riches traditions culinaires de cette région, où les influences saxonnes ne sont jamais bien loin. Et ce sont les touristes qui ont concocté un formidable goulasch de bœuf, des cuisses de canard confites en croûte, puis des pommes farcies au miel et aux noix. Mais le chef d'œuvre c'était notre dessert traditionnel, une sorte de beignet que l'on appelle « des caleçons retournés », un vrai délice que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Confectionné d'une pâte à base de farine, œufs, crème fraîche, sucre, avec une pointe de vanille, et pétrie de bon cœur, le « caleçon retourné » est plongé dans une friteuse, ou finit au four. Eh bien, sachez que ce sont les touristes eux-mêmes qui ont appris à tout préparer, alors que moi, j'étais là juste pour les guider. »
L'atelier de cuisine a duré 4 heures en tout, chacun y trouvant son compte. Interrogé s'il valait la peine d'aller visiter la ville de Sebeş, chef Toma n'y est pas allé par les 4 chemins: « Ecoutez, ça vaut certainement la peine. Il y a un monde à découvrir. C'est tout ce que je vous dis. Cet atelier, on l'a organisé près de la Cathédrale, dans l'îlot de verdure qu'est le jardin du musée de Sebeş. »
Et, en effet, cette ville de Sebeş, bâtie au XIIe siècle par des colons originaires du Luxembourg et de la partie ouest de l'Allemagne d'aujourd'hui vaut la peine d'être visitée. Ils s'y sont établis à l'invitation du roi de Hongrie, mais l'appellatif de Saxons de Transylvanie est quelque peu erroné, la Couronne hongroise ayant désigné toutes les populations germaniques par le mot « saxonnes ». Seulement voilà, les Saxons de Sebeş étaient en fait des Franconiens du Rhin, les « Rheinfranken ».
Et cette Sebeş saxonne, ou franconienne, devint une des cités médiévales de première importance en Transylvanie, une des sept cités qui ont donné son nom allemand à cette province : le « Siebenbürgen ».La mémoire des temps anciens est conservée aujourd'hui dans la pierre des monuments : l'Eglise Evangélique/Luthérienne, rebâtie en style gothique aux 13e-14e siècles, rénovée ultérieurement en style Renaissance, puis l'Eglise orthodoxe de la Résurrection du Seigneur, ou encore la Tour octogonale, située à côté du monastère franciscain.
C'est dans le cimetière catholique de la ville que l'on trouve le Monument aux héros roumains, érigé à la mémoire des soldats et des officiers roumains tombés pendant la Grande guerre. Au centre-ville de Sebeş se dresse le monument à la mémoire des héros roumains morts pendant la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, pour les amoureux de la nature, une visite de la Réserve géologique de Râpa Roșie, distante de seulement 3 km de la ville, est fortement conseillée.
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