Prévisions économiques

prévisions économiques Analystes et institutions tablent sur une croissance, mais ’accomplissement de cet objectif est étroitement lié aussi aux évolutions sur le plan extérieur...

Les prévisions pour 2015 des analystes et des institutions internationales font état d’une croissance de l’économie roumaine allant de  2% à plus de 3%, contre les 2,8% enregistrés l’an dernier. Le cabinet de Bucarest s’est fixé, par son  budget, une cible de précaution de 2,5% de croissance, tout en ambitionnant de la relever à plus de 3%. Pourtant, l’accomplissement de cet objectif est étroitement lié aussi aux évolutions sur le plan extérieur, a déclaré, pour l’agence de presse roumaine Agerpres, Cristian Socol, conseiller du premier ministre.

 

La société de conseil britannique Capital Economics estime, elle, que l’économie de la Roumanie progressera de 3% cette année et de 3,3% l’année prochaine, grâce à l’évolution positive de la demande interne. La Roumanie dispose d’un potentiel de croissance sur le long terme de 4% annuellement, tout comme la Bulgarie, la Pologne et la Turquie, affirment les experts de Capital Economics. Selon eux, le taux d’inflation s’élèverait à 0,8% en 2015 et à 1,8% en 2016. L’année dernière, le taux d’inflation annuel avait atteint son plus bas historique de 0,83%. Par ailleurs, les analystes  estiment que les marchés financiers de Roumanie sont moins vulnérables face à la crise grecque qu’ils ne l’étaient en 2011-2012, dans les  conditions où le déficit du compte courant et la dette extérieure sur le court terme ont considérablement chuté ces dernières années.

 

A son tour, la Commission européenne anticipe une croissance de l’économie roumaine de 2,8% en 2015 et de 3,3% en 2016. La Banque mondiale, elle, table sur une avancée du PIB du pays de 2,9%, cette année, et de 3,2% l’année prochaine. L’analyste économique Aurelian Dochia précise: (Track) « En effet, les prévisions pour la Roumanie se sont considérablement améliorées. La Roumanie est un des pays de l’UE à enregistrer un des taux de croissance les plus importants. Pas le plus important, toutefois, puisque l’on estime  que la progression de la Pologne, par exemple, sera supérieure. Il convient, néanmoins, de mentionner le fait que l’on s’attend à ce que la Roumanie dépasse la moyenne européenne dans les années qui suivent, ce qui, de toute évidence, l’aidera à atteindre son objectif de se rapprocher de la moyenne européenne pour ce qui est du PIB par habitant. N’oublions pas, cependant, que ces prévisions de croissance reposent sur des suppositions qui devraient devenir réalité. La croissance est généralement perçue comme étant déterminée par la hausse de la consommation interne, les exportations devant y contribuer dans une mesure beaucoup moindre que jusque là. D’autre part, on considère les investissements comme un facteur important de la croissance. Or, une partie de ces investissements dépend de la capacité d’attirer les fonds européens. Ce sont là des points sensibles que la Roumanie se doit de dépasser afin d’atteindre les 3% ou plus de 3% de croissance économique les années à venir. Les regards en arrière sont plutôt décourageants, vu que nous n’avons pas eu beaucoup de succès à attirer l’argent européen. Enfin, les investissements, publics notamment, ne se sont pas bien portés en 2014, mais nous espérons que les choses s’amélioreront  en  2015 et 2016. »

 

En ce qui la concerne, l’Autorité de surveillance financière, chargée de superviser le marché des assurances, celui des capitaux et des fonds de retraites privés, table sur une croissance économique de 2% en 2015, malgré que la contribution de l’agriculture et des exportations à la formation du PIB va décliner. Voici les explications de Valentin Ionescu, chef de la Direction de surveillance intégrée au sein de l’Autorité de supervision financière: « Les ajustements ne sont pas majeurs, en ce qui nous concerne. Nous anticipons un taux de croissance économique de 2% maximum. Par contre, quelques changements surviendront au niveau des composantes de cette croissance. En clair, nous nous attendons à la baisse du poids des exportations et de l’agriculture dans le PIB. Nous prévoyons, en  revanche, la hausse de la consommation, de sorte qu’elle puisse soutenir la croissance que nous avons estimée, soit 2%. »

 

L’analyste économique Ionuţ Dumitru, président du Conseil fiscal, a déclaré que: « Nous assistons à une tendance qui se manifeste depuis 2 ou 3 ans, à savoir un rattrapage relativement modeste, consécutif aux ajustements faits durant la crise. Le taux de croissance est d’environ 2%, calculé sans prendre en compte l’agriculture, génératrice d’une volatilité considérable des chiffres. S’il n’est plus possible d’atteindre les plus de  6% d’avant la crise, on ne saurait pas pour autant se contenter de 2%, car notre rapprochement avec le niveau de développement enregistré dans d’autres Etats d’Europe est très lent, voire inexistant, jusqu’à un certain point. En 2014, la demande interne, la consommation ont progressé, mais de manière assez modeste. Les salaires et les embauches ont également augmenté, même si timidement. D’autres facteurs qui ont peut-être stimulé la consommation ont été l’accroissement des revenus, et le très faible niveau, déjà fort peu attractif pour bien des gens, des taux d’intérêts des produits d’épargne. Bref, ce regain de consommation va probablement continuer dans l’immédiat. Il est fort possible que l’inflation se maintienne  à des niveaux très bas, autour de 1%. Ceci étant, le taux de croissance de la consommation ne sera pas spectaculaire. »

 

Une étude menée par la compagnie Ernst & Young Roumanie, reprise par Mediafax, révèle que les entreprises roumaines sont plus optimistes en ce qui concerne la hausse du chiffre d’affaires, des investissements   des salaires ou du nombre des nouveaux emplois en 2015, par rapport aux sociétés étrangères implantées sur le territoire roumain. 55% des compagnies autochtones comptent sur une croissance significative du chiffre d’affaires en 2015, soit de 10% à 31%, alors que seulement 39% des sociétés étrangères  prévoient une telle hausse.

 

Près de la moitié des entreprises à capital étranger tablent sur une avancée modérée, allant de +1% à +10%, contre 37% des compagnies roumaines qui font ces mêmes prévisions. Aucune des entreprises roumaine prises en compte par ce sondage n’a prévu la baisse de son chiffre d’affaires en dessous de moins 5%, alors que le niveau estimé par 6% des entreprises à capital étranger va de moins 5% à moins 20%. (trad.: Mariana Tudose)


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Publicat: 2015-05-12 12:22:00
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