Le Géoparc du « Plateau de Mehedinţi »

le géoparc du « plateau de mehedinţi » Une aire protégée d’intérêt national, étendue sur 106.000 hectares.

Situé dans le sud de la Roumanie, le géoparc « Le plateau de Mehedinţi » est une aire protégée d'intérêt national, étendue sur 106.000 hectares et créée il y a 10 ans, afin de protéger et de conserver des réserves et des habitats naturels d'une grande diversité biologique. La beauté des lieux et le potentiel touristique de la région viennent du contraste entre les plateaux aux larges panoramas vers les montagnes qui les entourent et les vallées profondes, parsemées de gorges et de grottes. 



Notre invité d'aujourd'hui est Valentin Jujea, grand amateur de montagne et membre du Service des Secouristes en montagne des départements de Mehedinţi et de Caraş-Severin et du Géoparc «Le plateau de Mehedinţi». Nous l'avons invité à nous décrire la zone plus en détail : «On peut dire beaucoup de choses là-dessus. Le plateau de Mehedinţi est un mélange parfait entre géologie, action humaine et action du climat, qui ont permis l'apparition d'habitats et de micro-habitats spécifiques. Un de ses aspects les plus importants est son climat tempéré continental aux influences sous - méditerranéennes. S'y ajoute un relief très varié. De même, le calcaire a permis à plusieurs espèces de plantes rares et très rares de vivre dans cette zone. Toutes ces valeurs de la faune et de la flore sont protégées dans 17 réserves naturelles, intéressantes pour les visiteurs en tout genre - touristes, scientifiques ou passionnés d'aventure. La zone est riche en objectifs culturels et historiques, en traditions et métiers traditionnels. On y trouve des forgerons, des potiers et des tisseurs qui pratiquent toujours leur métier. Par ailleurs, le plateau de Mehedinţi a un réseau hydrographique très riche. Toutes les rivières y arrivent de l'ouest et coulent vers l'est ou le sud, en créant autour d'elles de nombreux caves et avens qui recèlent à leur tour une micro - faune bien spéciale. Il s'agit des fameux complexes karstiques de Ponoare, dont font partie les lacs Zătonul Mare et Zătonul Mic et la grotte de Ponoare. Un peu plus au nord, se trouvent la grotte de Bulba et le complexe karstique de Topolniţa Epuran. S'y ajoute une réserve de lilas sauvages. C'est un lilas qui ne peut pas exister sans d'autres espèces dont le chêne rouvre, le chêne pubescent, le chêne chevelu, le chêne de Hongrie, le frêne à fleurs ou encore l'arbre à perruques. Par ailleurs, c'est toujours ici que l'on a découvert une plante carnivore du type utricularia. C'est ici que vit également la tortue appelée la Cistude d'Europe. Les orchidées sont d'autres plantes rares à retrouver dans la région du Plateau de Mehedinţi. Nous venons d'ailleurs de découvrir une nouvelle espèce d'orchidée dans un endroit où l'on croyait qu'elles ne poussaient pas. »





Parmi les endroits mentionnés par notre invité, la grotte de Topolniţa fait partie des monuments naturels. C'est une des grottes les plus spectaculaires de Roumanie, avec des formations uniques au monde. Avec une longueur de 11.000 mètres, c'est la 2e grotte la plus grande de Roumanie et la 17e du monde. Parmi ses galeries, disposées sur 5 niveaux, celle qui porte le nom du savant roumain Emil Racovita est la formation spéléologique la plus impressionnante des Carpates.  Valentin Jujea nous parle maintenant des réserves naturelles du plateau de Mehedinti : « Il y a 17 réserves naturelles au total. Parmi elles, je mentionnerais la forêt Draghiceanu, une belle forêt de noisetiers de Byzance et de marronniers. Vers le sud, s'étend une forêt de pins noirs. Mis à part les plantes, cette zone est connue pour ses reptiles, dont la vipère des sables, la vipère péliade et le scorpion, auxquels s'ajoute une multitude d'insectes. C'est un véritable réseau trophique. Toute cette faune lie sa vie au karst où elle crée des formes de relief uniques.  Des vallées profondes et des plaines s'ouvrent de l'est à l'ouest. Du nord au sud, on voit que le plateau de Mehedinţi a été fragmenté par les habitats humains. Dans ces zones, ce sont les gens qui ont réussi à s'adapter à l'environnement et non pas l'inverse. Ici, les gens aiment toujours leurs villages, leurs terres, leurs maisons. Ils ne les vendent, ni ne les détruisent pas. » 



Le géoparc du plateau de Mehedinţi fait actuellement l'objet d'un projet européen de plus de 300.000 euros. L'occasion d'élaborer le Plan de gestion intégré du géoparc et une étude d'impact nécessaire à la mise en place d'une stratégie qui rende plus efficaces les activités de conservation de l'environnement. Le projet concerne toutes les 17 aires naturelles protégées. On y a déjà démarré l'aménagement de 11 trajets touristiques. On y a fait l'inventaire des monuments naturels, culturels et historiques des communautés locales et on a délimité les réserves naturelles. Par ces investissements, les autorités locales se proposent d'introduire le Géoparc du Plateau de Mehedinţi dans le circuit touristique international et de protéger les plantes et les animaux se trouvant sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature.  (Trad. Valentina Beleavski)
 


www.rri.ro
Publicat: 2016-07-29 13:10:00
Vizualizari: 941
TiparesteTipareste