La citadelle d’Alba Iulia

la citadelle d’alba iulia Entre mai et septembre, hormis le spectacle quotidien de la relève de la garde, les touristes peuvent participer à une multitude d'événements. Par exemple dans le cadre du festival Apulum, quelque 200 comédiens participent à la reconstitution de combats.

Aujourd'hui nous poursuivons la série d'émissions consacrées à notre concours doté de prix « Alba Iulia, la ville de l'Union » et nous faisons une incursion dans la citadelle d'Alba Iulia. Celle-ci est formée de sept bastions et possède tous les éléments de fortification adaptés à la technique militaire de l'époque. L'entrée se fait via six portes, dont la plupart sont décorées de statues et de bas-reliefs. Gabriel Ristoiu, directeur du Musée national de l'Union d'Alba Iulia nous parle de l'histoire riche des lieux qui commencé bien avant la période médiévale : « A l'époque romaine, dans une certaine période, selon l'organisation administrative de la province de Dacia, Apulum, l'antique ville d'Alba Iulia était la capitale de toute la province. C'est ici que l'on peut retrouver les traces de l'unique légion romaine qui a été déployée le long de la domination romaine de la Dacie, la 13e Légion Gemina. Elle a laissé derrière un castre, c'est-à-dire un camp, sur lequel la cité médiévale a été érigée. C'est également ici que se trouvent deux cités romaines érigées au rang de colonies, un cas unique sur ce territoire. A partir du 12e siècle, Apulum est la ville la plus riche de la province de Dacie, puisque c'est ici qu'arrivaient toutes les richesses de la région avant d'être acheminées à Rome. D'ailleurs, une inscription datant de la moitié du 3e siècle alloue à la ville d'Apulum l'épithète de Crisopolis, la ville d'or, justement en raison des richesses qui s'y trouvaient. Voici donc une très bonne raison pour les passionnés d'histoire romaine de venir visiter Alba Iulia ».


Une partie du camp romain a été restauré, affirme Gabriel Ristoiu, directeur du Musée national de l'Union d'Alba Iulia : « La porte Principalis Dextra peut toujours être admirée. Une partie de Via Principalis, soit la rue principale, et une partie de Principia Castrum, soit le camp romain, ont été restaurées et sont accessibles à tous les touristes. Evidemment, notre musée accueille toujours les artefacts romains les plus importants  d'Apulum et de toute la Dacie. Puis au Moyen Age, durant une brève période de temps, Alba Iulia a été la capitale du voïvodat de Transylvanie et puis de la principauté de Transylvanie.  A l'intérieur de la cité d'Alba Iulia se trouve l'église catholique Saint Michel. C'est le monument d'architecture médiévale le plus représentatif de Transylvanie. C'est ici que l'on peut voir l'élément de sculpture romaine le plus ancien de Roumanie, qui est aussi la plus ancienne construction en style renaissance de notre pays. En fait, cette cathédrale est un véritable cours complet d'architecture médiévale de la Transylvanie. On peut y identifier tous les styles : depuis le style romain jusqu'au baroque. A l'intérieur de la cathédrale, se trouvent les tombeaux des princes transylvains. »


La cathédrale orthodoxe a été édifiée après la Grande Union du 1er décembre 1918, également à l'intérieur de la cité. Le monument se différencie des autres constructions religieuses, par le fait qu'il comporte une série d'éléments architecturaux du sud de la Roumanie actuelle, explique Gabriel Ristoiu, directeur du Musée national de l'Union d'Alba Iulia. « Après la conquête de la Transylvanie par l'Empire autrichien, une grande citadelle en style Vauban fut construite d'après les plans de l'architecte Giovanni Morando Visconti, qui s'est éteint à Alba Iulia et dont le tombeau se trouve justement à l'intérieur de la cathédrale catholique. C'est la plus grande cité en style Vauban préservée en Roumanie. Il y en a une autre dans l'ouest de la Roumanie, à Timisoara, plus grande même, dont un seul bastion a survécu jusqu'à nos jours. Plusieurs éléments rendent cette cité unique parmi les autres similaires d'Europe. Il y a toute une série d'ornements baroques aux coins des bastions. Quatre des six portes sont ornées de décorations baroques, ce qui est unique. Durant la construction, le rôle défensif de la cité a été perdu, puisque le Turcs avaient déjà été chassés des rives du Danube. Par conséquent, la cité d'Alba Iulia est devenue plutôt un centre administratif. En fait elle n'a été assiégée qu'en 1849 par les révolutionnaires hongrois. La troisième porte, la plus spectaculaire, est un véritable monument d'art baroque transylvain. Elle a couté quelque 60 mille florins d'or, alors que l'ensemble de la construction de la cité a couté quelque deux millions ».


Entre mai et septembre, hormis le spectacle quotidien de la relève de la garde, les touristes peuvent participer à une multitude d'événements. Par exemple dans le cadre du festival Apulum, quelque 200 comédiens de Roumanie, de Pologne et de Hongrie participent à la reconstitution de combats entre Daces et Romains ou bien entre Romains et barbares. S'y ajoutent des spectacles contemporains : festivals de théâtre, de folk, de mode. A noter que l'accès à toutes les manifestations culturelles tenues dans la citadelle est gratuit.  (Trad. Alex Dianconescu)



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Publicat: 2018-06-23 21:08:00
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