Le Pape se rendra en Roumanie

le pape se rendra en roumanie Vingt ans, presque jour pour jour, après avoir accueilli, pour la première fois, la visite d’un pape, la Roumanie, pays majoritairement orthodoxe, sera à nouveau visitée par un Souverain Pontife.

Le Pape François fera un voyage apostolique de trois jours en Roumanie, du 31 mai au 2 juin, répondant ainsi à l'invitation du chef de l'Etat roumain, Klaus Iohannis, et de l'Eglise catholique locale, ont annoncé, conjointement, des sources officielles de Bucarest et du Vatican. Placé sous la devise « Cheminons ensemble ! », l'itinéraire du Souverain Pontife inclura la capitale, Bucarest, les villes de Iaşi (la plus grande agglomération urbaine de l'est du pays, où vit une importante communauté de confession catholique) et Blaj (centre spirituel des Roumains de confession grecque-catholique), ainsi que le sanctuaire marial franciscain de Şumuleu Ciuc (qui se trouve dans une zone à population majoritaire d'origine ethnique hongroise). 


Le Saint Père a toujours encouragé les gens à rejeter l'égoïsme et à attacher une importance centrale au bien commun. Il vient en Roumanie pour lancer un appel à l'unité, pour confirmer la foi chrétienne, annonce le bureau de presse du Saint Siège. L'évêque du diocèse romain-catholique d'Iaşi, Petru Gherghel, a précisé que le Pape était « un père qui venait visiter ses enfants ». Pour le cardinal grec-catholique Lucian Mureşan, président de la Conférence des évêques catholiques de Roumanie, la visite du Pape François en Roumanie aura, avant tout, un caractère pastoral, mais aussi d'importantes significations œcuméniques. L'ambassadeur de Roumanie près le Saint Siège, Petru Liviu Zăpârţan, a déclaré à l'envoyée de Radio Roumanie à Rome que « la visite du Pape représentera, sans aucun doute, une possibilité de dialogue avec l'Eglise orthodoxe, majoritaire en Roumanie, mais elle sera aussi une occasion de constater que la Roumanie se trouve au point de contact d'espaces culturels extrêmement divers ». A Bucarest, le porte-parole du Patriarcat orthodoxe, Vasile Bănescu, s'est félicité de la confirmation de la visite, évoquant en même temps les bonnes relations qui existent entre l'Eglise orthodoxe roumaine et l'Eglise romaine-catholique. 


Lors dernier recensement organisé en Roumanie en 2011, 86,5% de la population s'étaient déclarés de confession chrétienne orthodoxe, seulement 4,6% de confession romaine-catholique et moins de 1% de confession grecque-catholique. Tout de suite après la fin de la deuxième guerre mondiale, le régime communiste a mis hors la loi l'Eglise grecque-catholique martyre, selon le modèle et sur les ordres des occupants soviétiques. 


La Roumanie n'a jamais connu ni guerres de religion, ni pratiques de l'Inquisition ni autodafés. Ce n'est pas donc par hasard qu'en 1999, la Roumanie devenait le premier pays chrétien orthodoxe jamais visité par un pape catholique. Invité par le président chrétien-démocrate de l'époque, Emil Constantinescu, et par le patriarche orthodoxe de ces années, Théoctiste, le Pape Jean-Paul II a été accueilli avec amour et enthousiasme par des centaines de milliers de Roumains, qui, quelle que soit leur confession, voyaient en la personne du « Pape le plus aimé de l'histoire » aussi l'homme qui avait joué un rôle essentiel dans la chute des dictatures communistes. Cette visite a été évoquée dans la presse occidentale, le quotidien catholique français La Croix ou l'Italien La Stampa, par exemple, rappellent que Jean-Paul II avait désigné la Roumanie par une formule chère à tous les fidèles, l'appelant « le jardin de la Mère de Dieu». (Trad.: Ileana Ţăroi)



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Publicat: 2019-01-14 14:36:00
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