La diaspora roumaine

la diaspora roumaine Le ministère des Roumains du monde vient de présenter les chiffres d’un recensement opéré par 70 missions diplomatiques de Roumanie. Environ 5,6 millions de Roumains vivraient hors des frontières du pays, une estimation qui fait débat.

L'année de l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne a vu plus d'un demi million de Roumains partir à l'étranger à la recherche d'une vie meilleure. Le flux migratoire a continué - et continue encore - mais 2007 reste à ce jour l'année de référence. Les chiffres rendus publics par le ministère des Roumains du monde, d'après les données recueillies par 70 missions diplomatiques, parlent d'environ 9,7 millions Roumains qui vivent à l'extérieur du pays. Mais le ministère a choisi de faire figurer dans ce chiffre, sensationnel au point d'occuper la Une de tous les journaux du pays, les Roumains des communautés historiques. Ce sont les Roumains installés sur les mêmes territoires depuis des siècles, dans des régions des pays voisins : Ukraine, Hongrie, Serbie, Bulgarie et Moldavie. En excluant ces communautés, le chiffre restant, celui qui intéresse vraiment aujourd'hui, est d'environ 5,6 millions de personnes. C'est ce qu'on peut appeler la diaspora roumaine.


Néanmoins, la ministre de ressort, Natalia Intotero, a bien précisé que le nombre exact est difficile à estimer, car beaucoup de Roumains ne font pas les démarches pour déclarer leur domicile légal dans le pays-hôte. Les communautés les plus importantes se trouvent en Italie - plus d'un million de personnes, en Allemagne - 680.000, et en Espagne - 573.000. Selon Mme Intotero, les causes de l'émigration des Roumains sont la pauvreté, les revenus bas, le manque d'accès à des emplois corrects, la classe politique et la corruption.


D'ailleurs, le processus ne semble pas être arrivé à un point d'arrêt. Ces dernières années, 25% des Roumains vivant dans le pays ont exprimé leur désir de s'établir à l'étranger, si l'occasion se présentait. Natalia Intotero a annoncé que son ministère préparait un projet de loi relatif à la réinsertion socioprofessionnelle des Roumains qui souhaitent revenir dans le pays, projet qui sera déposé au Parlement en septembre. De même, au mois d'août démarrera la deuxième étape de la campagne nationale « Information ici, sécurité ailleurs », une opération visant à informer les citoyens avant qu'ils ne prennent la décision de quitter le pays. 


Une autre campagne d'information se déroulera également dans la période à venir, sur les modalités de vote pour les élections présidentielle de novembre prochain. Natalia Intotero : « Nous avons démarré une consultation avec les Roumains vivant à l'extérieur des frontières du pays et je souhaite remercier tous ceux et celles qui nous ont transmis des propositions et des suggestions pour améliorer la législation relative au vote. Dans les semaines et mois à venir, nous rencontrerons les Roumains de l'étranger, aux côtés de nos collègues du ministère des Affaires étrangères, responsables pour l'organisation des élections et des bureaux de vote à l'étranger, ainsi que des représentants de l'Autorité électorale permanente, afin de présenter aux électeurs roumains les nouvelles modalités de vote, le calendrier et la façon de s'inscrire au vote par correspondance. »


Par ailleurs, la ministre des Roumains du monde a présenté mercredi les premiers résultats de différents questionnaires adressés aux personnes et aux ONG roumaines de la diaspora et des communautés historiques. Les participants à la consultation, 322 personnes et ONG, ont affirmé qu'ils souhaitaient plus d'unité dans les communautés roumaines de l'étranger, davantage de possibilités d'apprendre le roumain et de meilleures relations avec les autorités roumaines. (Trad. Elena Diaconu)


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Publicat: 2019-07-25 00:50:00
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