Avertissements sur les finances publiques

avertissements sur les finances publiques Le nouveau gouvernement de Bucarest promet de maintenir le niveau des pensions de retraite et des salaires, alors qu’il se déclare inquiet de l’état des finances publiques.

Dès son installation dans le fauteuil de ministre des Finances, Florin Cîţu a annoncé que la situation du budget de l'Etat était inquiétante et qu'il présentera la semaine prochaine les chiffres à jour de l'exercice budgétaire en cours. Florin Cîţu : « L'exécution du budget de l'état est inquiétante. A neuf mois nous avons un déficit qui dépasse les 2,6%. A mon avis, le déficit augmentera à dix mois, ce qui confirme nos plus grandes craintes de ces deux dernières années. Il faut faire le collectif budgétaire avant le 30 novembre, et ça arrivera très vite. Il faudra aussi préparer le budget 2020, autant que possible avant la fin de l'année. Il y a également un autre problème : la réduction du nombre de cabinets de 28 à 16 demandera une modification du projet de budget actuellement au ministère. »


Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, s'est aussi montré préoccupé par la possible dégradation du déficit budgétaire. Il a néanmoins exprimé son espoir que les choses n'iront pas dans cette direction. Selon la Banque nationale de Roumanie, les incertitudes et les risques liés à l'inflation dépendent des politiques futures, surtout dans le contexte des élections de 2019 et 2020. Il s'agit notamment de la politique fiscale et de la politique des revenus. 


Mugur Isărescu affirme qu'il faut trouver des solutions viables, qui n'accentuent pas les déséquilibres : « Nous sommes conscients qu'il est difficile de sortir d'une politique procyclique de trois ans. Ca s'est traduit par des croissances de 4%, 5% et 7%, et il y a aussi eu des déficits à la limite des 3%, alors que nous devions avoir des déficits moindres. Il est difficile de sortir de cette politique, mais ce n'est pas impossible et nous aurons des discussions avec le gouvernement dans ce sens. Le fait de nous dire inquiets ne signifie pas que nous sommes alarmés. »

 

D'autre part, les institutions financières internationales se montrent optimistes quant à l'évolution de l'économie roumaine. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), par exemple, a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique d'ici la fin de l'année et a maintenu au même niveau le taux de croissance du PIB. Selon un rapport de l'organisation, l'économie roumaine devrait connaître une hausse de 4% en 2019, supérieure donc à l'avancée de 3,2% préconisée dans un premier temps. Ce même rapport montre la hausse du taux d'inflation en Roumanie, qui a grimpé de 3,3% en décembre dernier à 3,9% au premier semestre de l'année courante, dépassant donc la cible d'inflation de la Banque centrale roumaine. Quant au Fonds Monétaire International, celui-ci recommande à la Roumanie de préserver une politique monétaire restrictive censée contrôler les pressions inflationnistes, lit-on dans un des rapports régionaux du FMI à destination de l'Europe. Le mois dernier, le grand bailleur de fonds a révisé à la hausse ses prévisions de croissance de l'économie roumaine pour cette année, de 3,1 à 4% de croissance. (Trad. Elena Diaconu et Ioana Stăncescu)



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Publicat: 2019-11-07 12:34:00
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