Films roumains au programme du Festival « Les Films de Cannes à Bucarest »

films roumains au programme du festival « les films de cannes à bucarest » Le Festival Les Films de Cannes à Bucarest est arrivé à sa 10e édition.

Il a proposé au public roumain, en dehors des films sélectionnés cette année à Cannes, des premières et avant-premières de productions roumaines, des rencontres avec les réalisateurs et des master class. Huit films roumains ont pu être vus à Bucarest en avant-première, en présence des équipes artistiques.

 

Lauréat d’une Palme du court métrage pour « Trafic » et du Prix d’interprétation Un certain regard pour l’actrice Dorotheea Petre dans« Cum mi-am petrecut sfârşitul lumii » / « Comment j’ai fêté la fin du monde », Cătălin Mitulescu revient sur les grands écrans. Son dernier film, « Heidi », a été présent en compétition au Festival de Sarajevo. Le documentaire « Omul care a vrut să fie liber » / « L’homme qui a voulu être libre », réalisé par Mihai Mincan et George Chiper-Lillemark, raconte l’histoire d’un jeune rebelle qui a décidé de vivre librement durant les années du communisme, dans un pays rongé par la pauvreté et la peur.

 

« Jurnalul familiei Escu » / « Le journal de la famille Escu » de Şerban Georgescu propose, sous la forme d’un documentaire subjectif, un parcours des petits et grands événements que la Roumaniea connus ces 100 dernières années.

 

« Ivana cea Groaznică » / « Ivana la Terrible », qui a reçu le Prix spécial du jury au Festival de Locarno dans la section « Cineasti del presente », est un récit étonnant sur les gens et les lieux, sur l’appartenance et le manque, raconté avec humour et tendresse. La famille et les amis sont invités à s’interpréter eux-mêmes, avec leurs propres émotions, dans l’histoire de cette femme qui n’arrive pas à trouver sa place, ni sur une rivedu Danube, ni sur l’autre. Ivana Mladenović, réalisatrice, coscénariste et actrice dans « Ivana la Terrible » :

« Mon film précédent, « Soldaţii, Poveste din Ferentari » / « Les Soldats, Histoire de Ferentari », est tiré d’un livre d’Adrian Șchiop, que j’ai aussi choisi pour jouer le rôle principal. Je vais un pas plus loin dans « Ivana la Terrible », où je porte à l’écran ma propre histoire, romancée bien sûr, mais où je demande à mes amis et à ma famille d’interpréter leurs propres rôles. J’ai choisi cette formule qui va vers la comédie et qui, dans le même temps, vous force à vous exposer, car j’ai l’impression que souvent nous nous prenons trop au sérieux. Ca a été difficile de faire ce film, car il parle de mes expériences, de choses que j’ai vécues et qui n’ont pas été vraiment agréables à vivre. Pour faire court, il s’agit surtout d’un moment de crise que j’ai traversé il y a deux ans, et le film parle de santé, physique et mentale, de la relation entre deux pays, d’une fille qui a choisi de partir de Roumanie pour rentrer en Serbie, du conflit générationnel. Ce n’est pas évident de faire un film sur ces choses, de les faire entrer dans la production. »

 

L’acteur Vlad Ivanov et le réalisateur Adi Voicu, les représentants de la Roumanie à Cannes cette année, ont accompagné le Festival « Les films de Cannes » dans plusieurs villes de Roumanie. Adi Voicu a présenté son court métrage « Ultimul drum spre mare » /« Le Dernier voyage à la mer » à Cluj, Brașov et Suceava. La production, sélectionnée à la Semaine de la critique à Cannes cette année, est son deuxième court métrage de fiction, après « Ceața » / « Le Brouillard », primé à Angers et à Saint-Pétersbourg. « Le Dernier voyage à la mer » se déroule dans un train qui avance vers... le littoral. Les six passagers d’un compartiment discutent, mais un doute surgi à un moment donné fait que les choses dérapent. Deux des acteurs qui jouent dans le court métrage parlent de leur collaboration avec le réalisateur Adi Voicu. Ana Ciontea, pour commencer :

« C’était une expérience très agréable. Le scénario m’a tout de suite conquis, même si Adi l’a beaucoup modifié en cours de route. J’ai été tout aussi charmée par son attention pour les détails. J’ai su dès le début des répétitions que ça sera un bon film. Mais aussi, Adi Voicu nous a fait confiance, à nous, les acteurs. Ca m’a beaucoup touché et beaucoup aidé aussi. »

 

Le comédien Silviu Debu :

« Le film est en quelque sorte la réflexion du monde où nous vivons. Six personnes se rencontrent dans un compartiment de train. Ils sont d’âges, de religions et de catégories sociales différents. Pour un des personnages, c’est même son dernier voyage. C’est une belle métaphore sur le monde. C’est ce que j’ai le plus aimé et, par ailleurs, j’ai compris dès nos premières réunions qu’Adi Voicu savait ce qu’il voulait. Ca m’a donné beaucoup de confiance et j’ai alors accepté le rôle sans hésiter. »

 

Le film qui a reçu le Prix du public à la fin du festival « Les Films de Cannes à Bucarest » est une autre production roumaine : « Maria, Regina României » / « Marie, reine de Roumanie » par Alexis Sweet Cahill. Le film, basé sur l’histoire réelle de la reine Marie, sort courant novembre dans les salles roumaines.                                       

                                                     (Trad. Elena Diaconu)

 


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Publicat: 2019-11-09 13:31:00
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