Un collectif budgétaire de fin d’année

un collectif budgétaire de fin d’année Le collectif budgétaire annoncé par le gouvernement roumain provoque des disputes politiques à Bucarest.

Approuvé jeudi par le nouveau gouvernement libéral de Bucarest, le second collectif budgétaire de l'année rehausse le déficit budgétaire à 4,4% du Produit intérieur brut (PIB), au lieu des 4,3% annoncés précédemment. 


Le ministre des finances, Florin Cîţu, a expliqué ce changement par le fait que de nouvelles dépenses sans financement, décidées par l'ancien Cabinet social-démocrate, avaient été mises au jour. Le ministre a annoncé une allocation supplémentaire de 2 milliards de lei (environ 400 millions d'euros) au paiement des prestations sociales - retraites, allocations familiales, allocations pour les personnes handicapées et autres. M. Cîţu a ajouté que des fonds supplémentaires étaient destinés au paiement des médicaments et des salaires majorés du système de santé public. Le ministère du développement régional reçoit lui-aussi plus d'argent pour financer le Programme national de développement local (PNDL) et le Programme Start-Up Nation. Il y aura une majoration des fonds des services de renseignement (Service roumain de renseignement, Service d'informations extérieures et le Service de protection des personnalités), majoration qui avait reçu, mercredi, l'aval du Conseil suprême de défense (CSAT). Le projet de collectif budgétaire prévoit une réduction des enveloppes allouées aux ministères de l'Education, de l'Intérieur et des Transports. « Nous mettons ainsi un terme à une pratique qui, au fait, mettait l'argent destiné aux dépenses sociales entre les mains des barons locaux ; à la fin de l'année, le déficit était réduit de façon artificielle, en reportant certains paiements à l'année suivante. Nous respectons la loi et, par ce collectif budgétaire, nous montrons ce qui a été volé et où  cela est arrivé et aussi où il y a eu des surestimations. », a déclaré le  ministre des finances, Florin Cîţu, un adversaire irréductible de l'ancien Exécutif social-démocrate de Viorica Dăncilă. 


Le déficit budgétaire pourrait être maintenu à environ 3% du PIB, réplique l'économiste Cristian Socol, un des auteurs du programme de gouvernement du PSD. Il considère que le collectif budgétaire du Cabinet Ludovic Orban gaspille l'argent public, afin de pouvoir blâmer ensuite le lourd héritage social-démocrate. De l'avis de Cristian Socol, certaines dépenses auraient pu être échelonnées ; ce serait le cas des 6 milliards de lei alloués au PNDL, de remboursements de la TVA, de dédommagements prévus à l'Autorité nationale pour la restitution des propriétés ou encore de dépenses discrétionnaires. L'économiste Cristian Socol considère aussi que les recettes pourraient augmenter si le Fisc faisait un effort de collecter, d'ici la fin de l'année, les sommes dues par les contribuables. 


Au-delà des disputes politiques, l'économiste en chef de la Banque nationale de Roumanie, Valentin Lazea, attire l'attention sur les risques budgétaires impliqués par la majoration des retraites, conformément à la législation en vigueur et avertit que l'impact négatif, déjà visible, se traduira par un déficit budgétaire croissant. Il considère qu'il serait opportun de reporter l'application de la nouvelle loi des retraites, adoptée par l'ancienne majorité parlementaire sociale-démocrate. (Trad. : Ileana Ţăroi)


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Publicat: 2019-11-29 12:50:00
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