La semaine du 25 au 31 mai

la semaine du 25 au 31 mai Coronavirus en Roumanie/ Les ministres ratent le test des motions simples/ Partenariats/ Attaque à l’adresse de la Roumanie/ Armistice dans la guerre des déclarations entre Bucarest et Budapest/ Nouvelle stratégie national

Coronavirus en Roumanie

Presque 19.000 contaminations et près de 1250 décès, c'est le bilan de l'épidémie de Covid-19 en Roumanie. Même si on n'est pas encore sur une pente descendante, le gouvernement prépare de nouvelles mesures de déconfinement à partir du 1er juin, a fait savoir le chef de l'Etat, Klaus Iohannis. Parmi elles, la reprise du transport international routier et ferroviaire pour les passagers et la possibilité de voyager en dehors des localités de résidence sans justificatif de déplacement. S'y ajoute la réouverture des terrasses et des plages, en respectant des règles de distanciation sociale. Les autorités ont également annoncé la reprise des spectacles en plein air réunissant 500 spectateurs tout au plus et des compétitions sportives à l'exception des sports de contact.


Les ministres ratent le test des motions simples

Dominé en nombre par le PSD et ses partenaires politiques, fidèles ou de conjoncture - le parti ProRomania, l'Alliance des libéraux et des démocrates et l'Union démocrate magyare de Roumanie - le Parlement roumain sanctionne l'un après l'autre les ministres du cabinet minoritaire libéral de Ludovic Orban. Ainsi, cette semaine seulement, les ministres de l'Education, Monica Anisie, et de l'Intérieur, Marcel Vela, ont fait l'objet, chacun, d'une motion simple. Mme Anisie s'est vu reprocher les déclarations contradictoires et confuses concernant le déroulement des prochains examens de Brevet et de Baccalauréat, ce qui a semé la panique parmi les élèves et les professeurs. En plus, par ses décisions visant l'école en ligne, Mme la ministre aurait fait preuve d'irresponsabilité. Les sénateurs sociaux-démocrates ont réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, Marcel Vela, accusé d'avoir falsifié les statistiques sur la pandémie et d'avoir mal géré les achats d'équipements médicaux et d'appareils de dépistage. « Les droits fondamentaux des citoyens ont été trop fortement lésés par les règlementations mal conçues, par les amendes illégales et par les excès d'autorité du ministre Vela », accuse le PSD. Le Parlement avait déjà adopté par le passé des motions simples contre les ministres des Finances, Florin Cîtu, et de l'Agriculture, Adrian Oros. Une motion simple n'entraîne pas la destitution des ministres visés. 


Partenariats 

15 experts du Ministère roumain de la Défense sont partis lundi aux Etats-Unis pour donner un coup de main aux autorités de l'Etat d'Alabama dans leur combat contre la pandémie de coronavirus. Il s'agit d'une équipe formée de cinq médecins, cinq infirmiers et cinq militaires spécialistes de la lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Deux semaines durant, cette équipe aidera ses collègues américains et leurs patients et se renseignera sur les méthodes de lutte contre la pandémie mises en place aux Etats-Unis. Alliées au sein de l'OTAN, la Roumanie et les Etats-Unis sont même membres d'un Partenariat stratégique. En avril, une équipe formée de 11 médecins et 6 infirmiers de Roumanie s'est rendue en Italie pour participer à des missions sanitaires afin de sauver des personnes atteintes de Covid-19. Par ailleurs, notre pays a déjà envoyé du personnel soignant dans les hôpitaux de la République de Moldova voisine pour soigner des patients infectés au coronavirus, tout comme un convoi de 20 camions transportant des équipements sanitaires d'un montant de 3,5 millions d'euros. 



Attaque à l'adresse de la Roumanie

Les autorités de Bucarest considèrent complètement inacceptables et expriment leur désaccord face aux déclarations dénigrantes que le premier ministre socialiste moldave russophile, Ion Chicu, a faites à l'adresse de la Roumanie. Dans un message sur Facebook où il rejette des critiques relatives à la gestion de la crise sanitaire et au retard pris dans la mise en place des réformes, le premier ministre de Chişinău écrit que la Roumanie « regorge de la corruption la plus terrible en Europe ». En réplique, le ministère roumain des Affaires étrangères estime que ces propos sont profondément irrespectueux à l'adresse de Bucarest et de la relation bilatérale, privilégiée, que les deux pays ont au sein d'un partenariat stratégique pour l'intégration européenne de Chisinau. Plus qu'une obligation, la mise en place des réformes que la République de Moldova a assumées par son Accord d'association avec l'UE représentent une garantie de prospérité pour ses citoyens dont le bien-être ne peut pas être assuré à travers des déclarations publiques en langage rudimentaire, a fait savoir la diplomatie roumaine. .



Armistice dans la guerre des déclarations entre Bucarest et Budapest

La Roumanie et la Hongrie peuvent dépasser les récentes tensions diplomatiques uniquement par le biais du dialogue et du pragmatisme, ont affirmé les chefs des diplomaties de Bucarest et de Budapest, Bogdan Aurescu et Péter Szijjártó. Les deux ministres ont également décidé que les responsables hongrois en visite en Roumanie s'abstiennet de déclarations susceptibles de contredire le partenariat stratégique entre Budapest et Bucarest. Quant au projet hongrois de développement économique de la Transylvanie, la région à la plus forte minorité magyare de Roumanie, le responsable de Budapest a affirmé que son pays aurait reçu en 2017 un accord verbal en ce sens de la part de l'ex leader social-démocrate Liviu Dragnea et de la coalition au pouvoir PSD-ALDE, par la voix du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Teodor Melescanu. Pour sa part, Bogdan Aurescu a tenu à préciser qu'un accord verbal est dépourvu de valeur juridique et que toute entente verbale de l'époque n'est pas valable, vu que le programme hongrois ne bénéficie pas de l'aval des autorités au pouvoir actuellement en Roumanie.  


Nouvelle stratégie nationale de défense 

Le Conseil supérieur de défense de la Roumanie a adopté mercredi le projet de la Stratégie nationale de défense 2020-2024 qui sera soumis au vote du Parlement. Le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis et l'appartenance à l'Alliance atlantique et à l'UE restent les principaux piliers de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie pour les prochaines années. Le chef de l'Etat a fait savoir qu'en 2021, l'Armée roumaine participera avec 1940 militaires et civils aux missions à l'étranger, 436 de moins que cette année, auxquels s'ajouteront 841 militaires et policiers du ministère de l'Intérieur, 181 de moins qu'en 2020. La réunion du Conseil a débouché aussi sur l'adoption du plan de transformation, de développement et d'équipement de l'Armée roumaine jusqu'en 2026 et en perspective. « En l'absence d'une armée puissante, un Etat manque de crédibilité internationale et stratégique », a conclu le président roumain.  (trad. Ioana Stancescu)


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Publicat: 2020-05-30 00:05:00
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