Un nouveau maire général pour Bucarest

un nouveau maire général pour bucarest Les gagnants des élections municipales du mois dernier de Roumanie viennent d'inaugurer leurs mandats.

Soutenu au scrutin du 27 septembre par le PNL, au pouvoir, et par l'Union Sauvez la Roumanie, l'indépendant Nicusor Dan a officiellement repris jeudi son mandat de maire général de Bucarest. Mathématicien chevronné et activiste civique depuis pas mal de temps, le nouvel édile s'est adjugé il y a un mois un trophée politique que de nombreux politiciens roumains aimeraient décrocher puisqu'il constitue un véritable tremplin vers des fonctions encore plus importantes. Un de ses prédécesseurs, Traian Basescu, allait devenir président, alors qu'un autre, Victor Ciorbea, allait devenir premier ministre.


La Capitale roumaine compte à elle seule pour 10% de l'électorat roumain et à l'exception du chef de l'Etat, son maire est le politicien investi avec le plus grand nombre de voix du pays. Bucarest est aussi la ville la plus riche de Roumanie, avec des indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de l'Union européenne et avec l'évolution démographique la plus dynamique. Nicuşor Dan hérite pourtant de son prédécesseur et ancien adversaire aux élections, la sociale-démocrate Gabriela Firea, une ville suffoquée par la pollution, paralysée par les embouteillages, avec un réseau de chaleur en faillite et une infrastructure largement déficitaire. 


La mairie de la Capitale se confronte actuellement à 6 mille litiges, a des dettes de plus de 600 millions d'euros, qui ne comprennent pas les obligations fiscales des entreprises municipales, ainsi que des saisies s'élevant à plus de 14 millions d'euros. Le nouveau maire demande un délai pour résoudre tous ces dossiers. Nicuşor Dan : « Bucarest a une perspective extraordinaire et nous ne pouvons pas ne pas réussir. Mais à très court terme, je demande aux Bucarestois de la patience et de la solidarité, parce que les problèmes auxquels nous nous confrontons sont graves et urgents. Nous sommes en pleine crise sanitaire, nous avons une crise du chauffage urbain et une crise financière au niveau de la municipalité. Avec de la patience, nous allons résoudre toutes ces crises. Nous sommes une communauté et c'est notre responsabilité de traverser cette pandémie », a déclaré le nouveau maire de la Capitale. 


Celui-ci bénéficie d'excellentes relations avec le premier ministre libéral Ludovic Orban ainsi que d'une majorité confortable au Conseil général, constituée par les conseillers de l'Union Sauvez la Roumanie et du PNL. Pour ce qui est des mairies d'arrondissements, les candidats soutenus par ces partis se sont partagés les mandats avec ceux de la gauche. Sur six mairies de secteur, trois ont désormais des maires de l'USR et du PNL. 


Des résultats serrés entre les principales forces politiques ont été enregistrés aussi dans le cas des Conseils départementaux à travers le pays. Les sociaux-démocrates ont préservé nombre de leurs fiefs du sud et de l'est du pays, et les libéraux ceux de l'ouest. L'Union démocrate magyare de Roumanie demeure la force politique la plus importante dans les départements du centre, les seuls à majorité ethnique magyare. 


Votée par un tiers des Bucarestois, l'USR s'est adjugé pour la première fois plusieurs chefs-lieux : Brasov, Alba Iulia (les deux dans le centre), Bacau (dans l'est) et Timisoara (dans l'ouest). Dans cette dernière, les élections municipales ont marqué une première historique en Roumanie. Le nouveau maire est Diminic Fritz, né et élevé en Allemagne, venu pour la première fois en Roumanie à l'âge de 20 ans, en 2003, et élu cet automne par plus de la moitié des habitants de Timisoara qui ont voté. 



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Publicat: 2020-10-30 00:45:00
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