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Constantin Silvestri

Constantin Silvestri a
été un des plus grands chefs d’orchestre roumains du XXe siècle, juste après George
Enescu qui est considéré comme le plus grand compositeur roumain. Il a suivi les
cours du Conservatoire de Bucarest, où il était collègue de Dinu Lipatti, qui
allait devenir à son tour un pianiste roumain de renom. Ses professeurs ont
été de grands noms de la musique roumaine : Florica Musicescu (pour le oiano),
Mihail Jora (pour la composition), Alfonso Castaldi (pour les cours d’harmonie),
Ion Nonna Otescu (pour l’orchestration) et Constantin Brăiloiu (pour l’histoire
de la musique).

Constantin Silvestri a fait ses débuts en tant que pianiste
à l’âge de 10 ans. A 17 ans, il dirigeait déjà une de ses propres compositions -
Prélude et fuite (Toccata). Durant ses
études universitaire, il a reçu trois fois le prix « Enescu » pour la
composition. Mais il faut dire qu’en matière de direction d’un orchestre il a
été autodidacte. Puis, Constantin Silvestri fut l’initiateur de la classe de
direction d’orchestre au Conservatoire, où il a eu Sergiu Comissiona et Iosif
Conta parmi ses élèves. Il a aussi fondé la chorale de la Philharmonie George
Enescu, en 1950, aux côtés de laquelle il a enregistré de nombreuses premières
mondiales, notamment avec des partitions autochtones, celles de George Enescu
étant ses préférées.

Constantin Silvestri est l’auteur de 40 compositions pour
orchestre et de musique de chambre. Il était considéré comme un compositeur avant-gardiste,
ayant été, malheureusement, trop peu apprécié à son époque. Qui plus est, il a
aussi connu les contraintes du régime communiste, qui avait interdit bon nombre
de ses créations. Tout cela a empêché Constantin Silvestri d’atteindre en
Roumanie l’apogée tant espéré de sa carrière. C’est justement à cause de la
situation politique pendant le régime communiste et dans l’espoir de pouvoir
libérer son esprit créateur, qu’il accepte de se rendre à Londres, pour en diriger
l’Orchestre Philarmonique et l’Orchestre « Philharmonia ». Il quitte
définitivement la Roumanie à l’occasion d’une tournée nouvelle tournée dans la
capitale britannique et devient, en 1961, le chef d’orchestre principal de l’Orchestre
philharmonique de Bournemouth, au pupitre duquel il reste jusqu’à la fin de sa
vie.

Fascinée
par la personnalité et le génie de Constantin
Silvestri, la
pianiste Luiza Borac a enregistré l’ensemble de sa création pour piano et a fait une tournée
en 2019 pour commémorer les 50 ans écoulés depuis la disparition de ce grand
musicien.

« Silvestri est un
paradoxe. Tellement cérébral, il est aussi sentimental au point d’être accablant.
Ces deux éléments sont visiblement en conflit dans sa création. Mais il est aussi
tellement personnel, il a inventé un vocabulaire tellement original qu’il est
difficile à comprendre parfois, si bien que l’on reste émerveillé à écouter ses
passages sonores bizarres et parfois ses silences inattendus ».
C’est par ces
mots que la pianiste Cella Delavrancea, un nom de référence de la musique classique
roumaine, décrivait dans les moindres détails la création du grand Constantin
Silvestri, en 1982. On y reconnaît les influences de Bartok et de Debussy, mais
il a inclus aussi dans ses compositions des éléments du folklore roumain, dans
une interprétation moderne et parfois audacieuse.

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