04.05.2025 (mise à jour à 23h)
Le leader de l’Alliance pour l’Unité des Roumains, Goerge Simion a remporté le premier tour des élections présidentielles déroulées dimanche en Roumanie, conformément aux sondages réalisées à la fermeture des urnes. Il devrait affronter au deuxième tour Crin Antonescu, qui se porte candidat de la part de l’alliance gouvernementale PSD-PNL-UDMR ou bien l’actuel maire général de la Capitale, Nicuşor Dan, qui s’est porté candidat indépendant.
Newsroom, 04.05.2025, 23:20
Elections présidentielles – Le leader du parti d’opposition de l’Alliance pour l’Unité des Roumains, George Simion, ultranationaliste, souverainiste, a remporté le premier tour des élections présidentielles déroulées dimanche en Roumanie. Conformément au sondage réalisé par la société CURS à la fermeture des bureaux de vote, sans inclure les résultats de la diaspora, M Simion aurait remporté 33,3% des voix. En 2e place, avec 22,8% des voix se trouve Crin Antonescu, ex-leader du Parti national libéral et pour une courte période de temps, en 2012, président par intérim du pays qui s’est porté candidat de la part de l’alliance gouvernementale PSD-PNL-UDMR, respectivement l’actuel maire de la Capitale roumaine, Nicusor Dan qui s’est porté candidat indépendant. En quatrième place, avec quelque 15% des voix se trouve l’ex-premier ministre Victor Ponta, exclus du PSD – parti dont il a été le leader il y a une dizaine d’années et qui s’est porté candidat indépendant. Le sondage réalisé par Avangarde place George Simion en première place avec 31,1% des voix, suivi en 2e et 3e position par Crin Antonescu et Nicusor Dan qui seraient à égalité, avec 24,5% des voix. En troisième place se trouverait Victor Ponta, avec 14%. Un sondage réalisé par téléphone par INSCOP garde le même classement : George Simion 36,2%, Crin Antonescu 21,5%, Nicuşor Dan 20,6% et Victor Ponta 17,1%.
Déclarations – A la fermeture des bureaux de vote, George Simion a déclaré que « Ce n’est pas uniquement une victoire électorale, c’est une victoire de la dignité roumaine. » « Ceux qui ont exprimé leur option aux urnes ont transmis un geste d’espoir », a déclaré aussi le candidat de l’Alliance électorale « La Roumanie, en avant ! », Crin Antonescu, qui a souligné le besoin d’unité. Le candidat indépendant Nicusor Dan a déclaré à son tour que « les politiciens ont un long chemin à parcourir afin d’arriver aux aspirations des communautés qu’ils représentent et que c’est un nouveau commencement pour la Roumanie ».
Contexte – Environ 9,6 millions de Roumains, soit plus de 53% des personnes figurant sur les listes électorales permanentes se sont présentées dimanche aux urnes. La présence est supérieure à celle du scrutin de novembre 2024, annulé par la Cour Constitutionnelle, qui a décidé que l’intégralité du processus électoral avait été viciée. A l’étranger également, le nombre de ceux qui ont voté jusqu’ici, plus de 970 mille a dépassé le nombre des personnes ayant voté en novembre. En Roumanie, la présence aux urnes dans le milieu urbain a dépassé de quelque 2 millions la présence dans le milieu rural. 11 candidats étaient en lice pour la plus haute fonction du pays – quatre indépendants et sept représentants de partis et d’alliances. George Simion et Crin Antonescu ou Nicusor Dan devraient s’affronter dans le second tour des élections présidentielles le 18 mai.
Des élections répétées – L’intérêt pour cette élection est élevé car la précédente, en 2024, a été annulée par la Cour constitutionnelle roumaine. Le 6 décembre, alors que les Roumains de la diaspora avaient déjà commencé à voter, la CCR a décidé d’annuler les élections et de reprendre le processus électoral à zéro. Les juges de la Cour ont déclaré que le processus électoral avait été entaché, tout au long et à tous les stades, de multiples irrégularités et violations de la loi, perpétrées par des entités extérieures. 11 candidats sont en lice pour la plus haute fonction du pays – quatre indépendants et sept représentants de partis et d’alliances.
OSCE – Une équipe de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe restera en Roumanie jusqu’au 25 mai, présentera des conclusions préliminaires lundi et publiera ensuite un rapport final sur l’élection présidentielle, a déclaré dimanche le chef de la mission d’observation, Eoghan Murphy. Il a précisé que tous les aspects du processus électoral, le contexte politique et la manière dont la campagne s’est déroulée, tant dans la presse qu’en ligne, sont passés au crible. L’équipe de l’OSCE est en Roumanie depuis le 25 mars, à l’invitation des autorités roumaines, et se compose de 13 membres de l’équipe centrale et de 22 observateurs de terrain. Le vice-président de la Commission électorale fédérale américaine, James Trainor, se trouve également en Roumanie pour observer les élections présidentielles de ce 4 mai. Il a rencontré samedi le Premier ministre Marcel Ciolacu, qui lui a assuré que la Roumanie répondait à toutes les normes démocratiques pour l’organisation des élections, le gouvernement étant strictement impliqué dans les questions d’organisation, tant dans le pays que dans les communautés roumaines de la diaspora.